J’aime les gens qui parlent de l’intelligence du Corps avec brio… J’adore tirer une carte chaque matin pour donner une part à la magie de la vie et aux synchronicités. C’est donc tout naturellement que j’ai voulu cette interview exclusive d’un des auteurs de ce magnifique jeu « Les Cartes du Corps » aux éditions « Le souffle d’Or » Je vous laisse découvrir l’univers du corps et de son langage à travers ce bel article.

 

Le corps au cœur de notre vie

Le couple que nous formons, AnneEna et moi-même, a une particularité importante : nous sommes tous les deux depuis toujours passionnés de ce que le corps peut nous enseigner. Nos chemins mutuels se sont rencontrés sur cette voie-là et continuent ensemble. Nous n’avons cessé de nous intéresser à la manière d’entrer en lien avec le corps et des moyens de faire grandir les ressources qui sont en lui. Nos parcours de vie, pourtant très différents, nous amènent de plus en plus à l’écoute du corps…

Après de nombreuses années de recherches et d’expérimentations, nous avons donné naissance à une vision et une pratique originale de l’humain et de ses interactions avec le cosmos. Nous l’avons nommé « Les Neuf Souffles ». Nous sommes aussi auteurs d’ouvrages aux éditions le Souffles d’Or, en particulier « Les Cartes du Corps », à notre connaissance le premier Oracle du corps.

Notre vie entière est consacrée à cela… et le corps est une matière tellement vivante, tellement proche de nous, passionnante, émerveillante, que parfois nous oublions de séparer vie professionnelle et vie personnelle. Heureusement nous avons aussi des enfants qui nous rappellent régulièrement de « débrancher »…

Et en cela ils nous rappellent une sagesse fondamentale qui est le cœur véritable de notre vision des Neuf Souffles : il ne sert à rien de « faire faire » au corps.

Le corps est le meilleur gardien de nos trésors, il connait nos dons, nos besoins nos ressources et les moyens de les faire grandir. Le corps est un creuset d’alchimie au service de la croissance de notre être. Il n’a pas besoin pour remplir pleinement sa fonction d’être contrôlé, il a besoin qu’on l’écoute, qu’on le sente, qu’on lui dise Oui, qu’on aille avec lui… que notre conscience soit avec lui, ferme et aimante.

Savoir débrancher c’est donc aussi savoir se laisser porter par la force et la sagesse dont notre corps est capable.

Avant de vous parler plus en détail de notre bébé des Neuf Souffles, je veux vous parler de nous.

Le parcours vers la naissance d’une vision

Nicolas

Assez petit, les circonstances de la vie m’ont fait passer d’un état d’enfant dilaté, sociable à celui de personne renfermée et mentale. Dès très jeune je lisais de la philosophie et me posait des questions sur la vie… je cherchais une solution sans faire confiance en personne. J’étais particulièrement brillant et reconnu pour cela, au point d’intégrer l’école Normale Supérieure de Paris (Ulm) avec la détermination d’étudier le cerveau et de percer les secrets de la conscience. Je me voyais être prix Nobel avant mes 30 ans….

Sauf que… des expériences personnelles et transpersonnelles, m’ont poussées hors de ce chemin. J’ai vu et senti à quel point j’étais hors de moi, et à quel point mes conceptions de la conscience étaient étriquées, matérialistes. J’ai aussi pu sentir à quel point j’étais coupé de mon corps et eu peur de la folie. J’ai également compris que ma quête scientifique en cachait une autre, spirituelle.

La suite a été une recherche de sens qui m’a, sans que je le conscientise au début, conduit de plus en plus vers le corps : j’ai médité, rencontré le chamanisme, eu des enfants, me suis formé à l’ostéopathie, à la naturopathie, au décodage biologique… et surtout j’ai rencontré ma femme et la danse qu’elle m’a transmise. Avec tout cela, comme thérapeute, j’ai pu me poser de nouvelles questions sur le sens de ce que manifeste le corps.

AnneEna

AnneEna danse depuis qu’elle est enfant. : la vie c’était la danse, le sacré c’était la danse. Elle connaissait le goût du bonheur en dansant, elle se savait accompagnée de l’invisible, elle se sentait reliée et entière en dansant.

Malgré cela, adulte, elle s’est aussi éloignée de cet espace de vie : elle a travaillé dans la pub, dans des boites. Jusqu’à ce que la vie pousse en elle et, impérieuse, lui dise de revenir vers son vivant à elle. Avec les maternités, elle s’est formée comme professeur de yoga, comme thérapeute, puis a fait le choix de quitter les « boites » et d’enseigner…

Mais l’esprit de la danse n’était pas loin d’elle et l’attendait au détours du chemin pour la ramener vers elle-même : Yvonne Berge (une élève de Isadora Duncan) lui a transmis une pédagogie complète du mouvement libre dansé et dont elle est héritière…. le corps vivant dansant était de retour, pour ne plus jamais la quitter.

En parallèle, et en lien, la méditation, le chamanisme, la rencontre avec moi. Elle a enseigné, guidé des cérémonies, continué à explorer pour faire vivre de plus en plus ce corps libre, vivant.

Plus récemment elle s’est formée en tant que professeur de danse médecine, un mouvement profondément ancré dans une perspective thérapeutique et chamanique, qui fait de la danse l’outil de transformation majeur.

Les questions essentielles

Avec ce vécu du corps, principalement au travers du chamanisme et de la danse, nous expérimentions que le corps n’est pas un « bête véhicule » dont il faut s’occuper « au mieux » pour qu’il nous accompagne le plus longtemps possible dans notre existence.

Nous savions qu’il est force, poésie, enseignement, émerveillement. Plonger en lui dans la danse c’est comme plonger dans le terrier du lapin, c’est rencontrer des espaces incroyables. C’est aussi, lorsque la danse est bien guidée, se rencontrer soi-même, récupérer des parts de soi enfouies, s’aimer plus.

Il y a quelques années encore, je pratiquais une forme d’ostéopathie douce, énergétique… je tentais aussi de donner du sens en discutant avec les personnes, ou en m’appuyant sur des grilles de décodage biologique, mais je n’étais pas satisfait. J’avais l’impression de passer à côté de l’essentiel. Je voyais bien que les symptômes avaient une raison, qu’on ne pouvait les faire disparaître sans les comprendre…

Je cherchais un moyen de dialoguer directement avec le corps. Un moyen qui ne soit pas uniquement intuitif, et un cadre qui n’enferme pas dans des interprétations toutes faites.

Trouver un cadre qui ouvre des portes vers l’intelligence et les ressources du corps…

Le déclic est venu d’une affirmation : si nous avons un corps c’est pour quelque chose : c’est pour grandir, c’est pour que notre conscience grandisse. Notre corps est un alchimiste qui sait comment produire de l’Or (de la conscience). Notre corps connait nos trésor, nos besoins et les moyens de grandir.

Il est devenu évident avec cette affirmation de ne plus chercher à « harmoniser » le corps, mais bien de déployer des moyens de l’écouter dans ses raisons, ses choix, son organisation, ses limites, ses ressources…

L’outil à l’origine du cadre des Neuf Souffles

Cette affirmation nous a mis sur la piste d’e ce qui est devenu la trame de fond non seulement de notre description du corps, mais aussi des processus que nous avons élaboré pour accompagner les gens, par le soin ou par la danse.

Il s’agit d’un modèle introduit par G.I.Gurdjieff au début du siècle dernier comme étant un « modèle universel des lois d’alchimie ». Il s’agit de l’ennéagramme des processus (pour le différencier de l’ennégramme des personnalités, très en vogue actuellement).

Ce modèle décrit par quelles étapes doit passer toute chose en évolution.

Un jour, nous avons été comme foudroyés par la vision que le corps dans son anatomie répond précisément à ce modèle : le corps est constitué de 9 zones anatomiques claires, aux interactions physiologiques précises comme dans l’ennéagramme… un vrai creuset d’alchimie.

Pour faire court, le corps est constitué de 3 centres qui interagissent avec le monde et ses 3 étages :

  • la Terre (monde d’en bas) avec le ventre, le bassin et les jambes
  • l’atmosphère (monde du milieu) avec la poitrine, le dos et les jambes
  • le ciel (monde d’en haut) avec le crâne, le visage et la mâchoire.

Le corps brasse ces énergies avec intelligence pour remplir nos besoins fondamentaux et pour participer au monde…

Plus nous entrons dans les détails de ce fonctionnement, plus nous sommes étonnés de sa précision et pertinence… et de la richesse d’utilisation que nous pouvons en faire.

Les fondements de cette vision sont exposés dans mon premier livre « Le Corps au Coeur de l’Homme », paru aux éditions le Souffle d’Or.

Comment ce cadre est-il vivant dans la pratique ?

Le travail réalisé avec AnneEna a été de rendre ce modèle utile et applicable pour tous.

Cela nous a amené à comparer le corps à une communauté de personnages qui ont tous une fonction précise. Les noms que nous leur avons donné viennent à la fois de l’anatomie et de la place des zones du corps dans l’énnéagramme : par exemple les jambes sont « le chevalier » dont la fonction est de nous mettre en lien avec la puissance de la Terre. Le ventre est « l’enfant » en lien avec la force de vie… la mâchoire c’est « le poète », en lien avec l’inspiration divine…. etc.

Dans la pratique, cette description donne un cadre à nos ressentis et intuitions : si je pose mes mains ou mon attention sur une jambe (la mienne ou celle d’un patient), je peux donner de la place à tout ce qui me vient comme image, émotions, pensées et les mettre en lien avec la fonction du chevalier : si je vois un dragon, ça peut par exemple me dire que ce chevalier est puissant… mais si le dragon est enchaîné, que la puissance est contenue.

Ce cadre n’enferme pas, il affine les perceptions et leur donne sens. Il permet de jouer.

On peut encore aller plus loin : si je cherche à identifier une ressource et que je suis attiré de nouveau vers le jambes, mais que je vois un escargot, alors que saurai que cet escargot marque une vraie force : de la constance par exemple.

Ce « jeu » est d’une richesse infinie qui trouve autant d’applications dans le soins individuel manuel, que dans le rêve éveillé guidé, et bien sûr, que dans nos processus de danse.

« Les Cartes du Corps », s’approprier le dialogue avec son corps.

Nous sommes convaincus que ce dialogue est accessible à tous, avec de la pratique et des outils… et nous sommes convaincus que non seulement il est vital pour les individus de dialoguer avec leur corps, mais qu’il est aussi vital pour notre humanité que les individus le fassent.

Pour cela, nous avons complètement rendu disponible cette vision du corps dans un jeu de carte, un Oracle : « Les Cartes du Corps » parues en Avril 2017 aux éditions le Souffle d’Or.

C’est un jeu constitué de 40 cartes pour le corps, correspondant à 40 zones et archétypes, et 9 cartes pour les énergies présentes dans le monde qui nous alimentent.

Le livret et les tirages sont conçus pour que chacun puisse réapprendre ce dialogue.

Nous l’avons pensé comme un outil utilisable au quotidien pour avoir des directions concrètes, pour mieux se comprendre, et sentir son corps.

Nous sommes fiers de cet outil qui rassemble tout ce en quoi nous croyons.

Nous sommes aussi très honorés de voir l’excellent accueil du public et que même des personnes qui ne nous connaissent pas, qui n’ont jamais travaillé avec nous, se l’approprient dans leur quotidien et en voient les bénéfices.

Accompagner les personnes à retrouver leur vérité et leurs ressources dans leur corps est notre passion, que nous transmettons donc au travers de ce jeu, mais aussi de stages, de consultations, d’une formation en ligne et d’un parcours de formation approfondi.

Si vous souhaitez découvrir ce dialogue avec votre propre corps, n’hésitez pas à vous rendre sur notre site, vous y trouverez des pratiques audios guidées gratuites pour goûter par vous-mêmes.

Une once de pratique vaut mieux que des tonnes de réflexion.

Nicolas BERNARD

www.lesneufsouffles.fr

Webinaire le 5 décembre  à 21h00 : https://les-neuf-souffles.learnybox.com/inscription-1?aff=5a2023&cpg=5a118d

Les Cartes du corps : Cliquez ici