J’adore le titre de l’article… Tout est dit.
Voilà ce qu’il se passe quand on se sabote… Encore et encore.
Jusqu’à ce que… Christine est devenue l’experte pour aider les personnes à transcender ce mécanisme d’auto dévalorisation…
J’ai la Joie de l’accompagner dans le processus The way…
Son rayonnement fait plaisir à voir.

Ma poitrine est oppressée, ma gorge serrée, mes épaules montent, se resserrent vers l’avant, ma nuque se raidit. Je me sens comme suspendue à un cintre qui traverse mes omoplates, mon dos, et dont la tige enfilée dans mes cervicales trouve sa courbure dans la tête !

Voilà ce que je ressentais quand la PEUR me paralysait !

Étais-je en danger ? Non, pas vraiment…

Et pourtant, j’avais peur… Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être assez bien, peur de prétendre à des choses que je n’étais pas en mesure de réaliser…

Et si tout ceci n’était qu’un doux rêve ! Juste un truc qui me plaisait ! Ce que j’aurais aimé ! « Mais, pour qui je me prends pour penser pouvoir apporter quoique ce soit à qui que ce soit ? »

On me demandait ce que je faisais et, ça y était, c’était la panique : « Comment expliquer ? pourquoi moi et pas un(e) autre ? Qu’est ce qui fait ma spécificité ? Ai-je assez d’expérience ? Suis-je assez qualifiée ? »

Mais le vrai problème n’était pas là !

Ce sentiment, je le connaissais bien. Ce n’était pas la première fois que je le ressentais…

En entretiens d’embauche, lorsque j’étais invitée dans un groupe avec de nouvelles personnes, lorsque je devais présenter quelque chose de nouveau dont j’avais le sentiment de ne pas maitriser, un gros dossier pour lequel j’avais fait des choix… et si je n’avais pas fait les bons…

Le plus drôle, c’était qu’à mes équipes, je leur disais : « il faut donner des points de vue, ce que les autres attendent de nous et qui fait notre différence, ce sont les points de vue, cela montre que l’on a une certaine maîtrise du sujet, que l’on a compris quels étaient les enjeux et tant que l’on sait soutenir ses choix, c’est ok de ne pas avoir pris les bonnes hypothèses… ». Seulement voilà, exprimer son point de vue, se montrer tel que l’on est vraiment, c’était prendre un risque : celui de se faire rejeter, de se tromper.

Le plus ironique, c’est qu’à l’origine, je travaillais dans le marketing… et le principe de comprendre les besoins des autres était comme une seconde nature pour moi… J’observais, j’étudiais et je m’adaptais… un vrai caméléon ! Je me confondais dans le décor, j’étais d’ailleurs capable de passer totalement inaperçue… Sauf qu’au fond de moi, ça criait, ça hurlait, c’était insupportable !

Il y avait cette envie profonde qui était bloquée à l’intérieur et cette frustration me mettait en colère ! Et là, c’était encore pire !

Goliat prenait le relais. C’est qui Goliat ?

Goliat, c’est ce tyran qui prenait le contrôle, c’est mon mental qui se mettait en marche, prenait le contrôle, qui me disait tout ce que j’avais peur d’entendre… Pas besoin que les autres m’expriment leurs observations, me remettent en cause, Goliat était le maître absolu en la matière. Il le faisait bien mieux que n’importe qui d’autre.

A l’écoute de Goliat, je travaillais dur à devenir meilleure et encore meilleure. Je me formais toujours plus, j’achetais des accompagnements pensant qu’une fois que je les aurais terminés j’aurais enfin ce qu’il me manquait, ce qui me bloquait !

Et à chaque fois, c’était le même mécanisme qui s’enclenchait… avant même d’avoir terminé, j’avais déjà trouvé la prochaine qui allait combler ce nouveau manque ou la déception de ne toujours pas passer à l’action.

Avec ce nouvel accompagnement/formation/livre, j’allais devenir encore mieux, encore plus parfaite… Oui, parce que derrière tout ceci se cachait Madame parfaite !

Je me suis formée auprès des meilleurs et pourtant j’avais toujours le sentiment qu’il me manquait quelque chose. A chaque fois que je terminais une super formation qui devait me sauver et combler mon manque, c’était la déception…

A chaque fois que l’on me demandait de me présenter, ouah !!!! Ça c’était super dur. Qui étais-je moi ? Qui pouvais-je bien prétendre être ?

Autour de moi, je voyais des copines, des collègues, qui ne faisaient pas le quart, qui n’avaient pas toute la connaissance que j’avais et qui pourtant faisaient, comme sans se poser plus de question ! Et quand on échangeait, je me disais : « Mais pour qui elle se prend-elle ? Comment elle ose, avec si peu, prétendre qu’elle sait ? Moi, avec tout ce que j’ai, qu’est-ce que je devrais dire ? »

Et là, Goliat reprenait les rennes : « Elle, au moins, elle y va ! Elle ose ! Et toi, tu fais quoi ? » Et il alimentait cette frustration qui générait tant de la colère. « Pourquoi est-ce que je n’ose pas moi ? Pourquoi est-ce si difficile pour moi ? Pourquoi est-ce que je me paralyse ou quand j’y arrive enfin j’ai tellement peur de déplaire que je me « neutralise », deviens très générale, je me cache… ». Oui parce que si on ne me donnait pas l’élément dont j’allais pouvoir me servir pour adopter ma teinte, j’avais l’impression que mon caméléon était comme tous les autres caméléons ni plus ni moins… Comme si cela appartenait aux autres de me donner ma teinte, ma couleur !

Mais le pire, en fin de compte, n’était même pas là ! Le pire, en fin de compte, c’était de voir les retours qu’avaient ces personnes qui avaient osé, de voir qu’elles accompagnaient et aidaient vraiment des personnes qui en étaient juste ravies…

Voir que moi, j’étais le nez dans mon nombril à m’en rendre malade, à me juger incapable, pas assez bien, pas à la hauteur… à me critiquer sans arrêt parce que j’avais peur ! Cela n’aidait personne en réalité, même pas moi alors que ces personnes-là, elles, elles apprenaient vraiment ! Elles expérimentaient… la théorie se matérialisait et prenait forme avec elles, même imparfaite et les résultats étaient là… Ma tête beuguait !!!

Incarner les choses… la théorie à elle seule ne suffisait pas, elle ne faisait pas sens. C’était comme si un comédien était une personne qui connait ses textes et s’imagine les personnages en les décrivant ! Un pâtissier, une personne qui connait les recettes et les techniques culinaires sans jamais les avoir pratiquées…

Alors là, venait le talent ! Oui ! Moi, je croyais que si j’avais du talent, ça viendrait tout seul ! Si ça ne venait pas tout seul, ce ne devait pas faire partie de ma zone de génie ! Je ne devais pas avoir trouvé la bonne… Ou sinon, ce devait être un blocage à faire sauter, quelque chose que je ne maîtrisais pas et qui me bloquait… Parce qu’on nous dit qu’on a des talents, comme des talents innés, cette zone d’excellence innée… sauf que non !

Non ! le talent n’est pas inné, il se travaille, c’est ce que j’ai appris, le pâtissier va faire et refaire, le comédien jouer et rejouer jusqu’à incarner son personnage.

Et en fin de compte, ne s’agit-il pas tout simplement de ça ? Tellement incarner son propre personnage que l’on ose se montrer parce que l’on ne sait plus être personne d’autre que qui l’on est vraiment ! Parce que c’est ce qui nous fait vibrer au fond, parce que c’est à partir de là que l’on peut grandir, se montrer au monde !

Être authentique et offrir cette authenticité, cet « unicité » à ceux qui nous entourent, se reconnecter à nos valeurs, nos qualités, nos forces pour grandir à partir d’elles, les faire tellement vibrer que ce qui tout à coup devient plus important que tout est là et se met en mouvement, passe à l’action. L’important n’est plus que les autres puissent ou non nous rejeter mais d’enfin s’accepter, « respirer », être soi, oser faire l’expérience pour apprendre ! Oser être et se montrer tel que l’on est ! Savoir quel est notre carburant ! se réapproprier notre propre couleur !

Se retrouver à tel point que la peur ne paralyse plus parce que cette vibration-là est plus forte que tout et nous pousse à agir, à dépasser la peur du rejet pour la vivre avec douceur et amour, parce que l’on n’a plus besoin de se battre pour se faire accepter, pour plaire, juste être soi !

La première fois que j’ai expérimenté ça, c’était un 24 décembre avec mes beaux-parents. Il faut dire que mes beaux-parents et moi, c’est une longue histoire cultivée de sentiments de rejet !

Quelques jours auparavant mon mari m’annonçait que nous ne les verrions pas pour les fêtes, qu’ils étaient fatigués et, vu le peu d’importance qu’il leur avait porté au cours des derniers mois, ce n’était pas bien grave. Quant à moi, je n’avais pas eu de nouvelles depuis mars.

Ma mère était décédée l’année précédente, et jusque-là, chaque année, Noël était au cœur des discussions et des disputes pour savoir avec qui nous passerions le réveillon et là, tout à coup, plus personne… Mon fils avait déjà perdu sa grand-mère, avait-il besoin de perdre tout le monde ? Mon cœur de maman était serré, malheureux, en colère ! Qu’avait-il fait, lui, dans tout cela ? Pourquoi tout le monde ne pouvait-il pas y mettre du sien pour célébrer cette fête que, jusque-là, tous se disputaient… J’échafaudais un tas de stratégies pour que mon fils puisse voir ses grands-parents mais j’avais peur de lui faire expérimenter ce sentiment de rejet qui m’envahissait tant. D’autant que j’ai toujours eu le sentiment que mes beaux-parents ne m’aimaient pas et que quoique je fasse je les décevais en permanence. J’ai fini par accepter, me dire que c’était comme ça, arrêter de tout faire pour tenter de me faire aimer, cela leur donnait à mon sens trop d’occasions de me rejeter, de me montrer à quel point je n’étais pas celle qu’ils attendaient. Mais faire vivre ça à mon fils ? En aucun cas !

Alors, je me suis résignée et me suis dit que nous allions célébrer Noël en famille sans eux dans la joie et la bonne humeur et arrêter de nous focaliser sur leur absence.

Et puis, le 24 au matin, j’avais rdv près de chez eux.  En sortant de mon rdv, je voulais aller m’acheter un beau bouquet de fleurs et là, tout à coup, sans comprendre pourquoi, j’ai ressenti le besoin d’aller les voir. Tout d’un coup, je me suis reliée à ce qui était important pour moi, je ne pouvais pas les forcer à venir et ne souhaitais pas les voir célébrer Noël avec nous à contre cœur, mais je pouvais leur souhaiter. Parce que pour moi, Noël est une fête de famille, un moment que l’on partage, où l’on pardonne, où l’amour prime sur le reste, un moment où l’on se reconnecte à l’important et à l’amour.

Alors, je suis allée acheter 2 bouquets de fleurs et je me suis rendue chez eux pour leur en offrir un. J’ai arrêté de nourrir cette voix qui me disait qu’ils n’avaient même pas appelé pour souhaiter un bon anniversaire à mon fils. Alors que pour les aînés de mon mari, ils font des kilomètres pour leur porter un cadeau, que mon fils n’a pas même un appel, à quel point ils ne m’avaient jamais accepté, que ma défunte mère serait venue en rampant s’il l’avait fallu mais elle n’aurait manqué pour rien au monde ce moment, etc, etc…

J’ai sonné à leur porte, les jambes tremblantes, le corps à deux doigts de feindre… Ma belle-mère en me voyant a hurlé à son mari, « c’est Christine, c’est Christine » et moi je ne savais pas ce qui m’attendait mais j’étais là, j’avais décidé d’oser aller les voir, de faire taire cette voix dans ma tête et de passer à l’action pour ne plus avoir peur d’être rejetée et l’être si tel devait être le cas mais d’en avoir le cœur sûr.

Je suis entrée et j’ai exprimé la gorge serrée et la voix tremblante ce que je ressentais : « c’est Noël, je ne pouvais pas rester sans vous voir en faisant comme si de rien n’était, je me suis sentie rejetée alors je suis passée ». J’ai bien cru que j’allais m’écrouler et, en même temps au fond de moi, quelque chose de plus fort se jouait. Je ne voulais plus être cette personne qui fuit, nourrit sa rancune et se cache parce qu’elle a peur, je ne voulais pas inventer des histoires à mon fils pour lui expliquer pourquoi nous ne voyions pas ses grands-parents. Et c’est ce qui a pris le dessus !

Je sais que parmi les valeurs qui me mettent en mouvement, en résonance, il y a la spontanéité et que c’est un vrai moteur pour moi. Je sais qu’il y a ce besoin de profondeur et de sincérité, de connexion aussi. Ce jour-là, laisser libre cours à ma spontanéité m’a permis de passer à l’action. Cette même spontanéité dont je me suis privée pendant des années parce que je lui avais attribué une fausse définition, parce que parfois, en étant « spontanée », j’avais fait des gaffes plus grosses que moi, et là, j’ai pu expérimenter la force qu’elle m’a apportée.

Je dois avouer aujourd’hui que j’ai rarement été aussi fière de moi que ce jour-là !

Depuis que je me relie à mes valeurs, que je les cultive, je vibre ! Pas de cette vibration qui me faisait jusque-là me sentir vivante lorsque je me mettais en danger ou que je relevais des défis tels que sauter en parachute, conduire sur circuit ou autre… Non, une vibration qui me réveille de l’intérieur, me pousse à me dépasser, à expérimenter être moi et agir avec mon cœur !

Aujourd’hui, j’accompagne mes clients à faire ce même passage avec la méthode ETRE : Écouter, Trouver, Reconnecter, Émettre sa vibration.

Pour dépasser la peur et passer à l’action, à la réalisation de soi et oser ETRE enfin.

CHRISTINE SAINT LAURENS

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