À 47 ans, suite à un crash professionnel, elle découvre sa puissance féminine et décide d’influencer le Monde

Je pourrais choisir de commencer mon texte par : « Merci la vie pour toutes ces épreuves ».

Sans toute cette souffrance silencieuse, je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui ! Mais je ne le ferai pas. Je ne suis pas démagogue et je suis bien trop respectueuse des femmes qui sont sur leur chemin.

Toutes celles qui sont sous la vague. Toutes celles qui ne comprennent plus le sens de leur vie. Toutes celles qui pleurent le soir dans leur lit sans savoir comment elles vont s’en sortir.

Non, je ne ferai pas croire que c’est facile et je ne ferai surtout pas croire que j’ai tout compris et que j’en redemande !

Abandonnée à 4 ans

Depuis l’âge de 20 ans, à la question ‘’c’est quoi ton rêve ?’’, je répondais : trouver l’équilibre.

Ne pas être dans les très bas et les très hauts, ne pas marcher à l’aveugle en ne sachant pas à quoi me raccrocher. Trouver mon équilibre était ma quête.

Je suis née à Paris en 1969, d’une maman française infirmière et d’un papa camerounais étudiant. Les couples mixtes à l’époque étaient encore moins acceptés qu’aujourd’hui et la pression devait être très lourde pour une maman déjà très fragile. Trois ans après ma naissance ils se séparent et m’abandonnent comme une jolie petite ‘’Isabelle’’ dans une famille de la DASS.

4 ans, un âge crucial – pour ne pas dire fondamental – pour ancrer la confiance en la vie et au monde des Grands. Papa, maman, où êtes-vous ?

C’est ainsi que sans aucune explication, j’ai grandi dans une famille dont le père était immigré algérien et la maman française, et avec 5 garçons dont les âges se suivaient au cordeau.

Une famille pauvre, marquée elle-même par une enfance difficile. À l’époque, 1973, le climat social était extrêmement tendu et agressif contre les ‘’arabes’’, les tensions étaient fortes et pesantes, mais cette femme m’a élevée aussi bien qu’elle l’a pu, malgré le modeste salaire qu’elle recevait de la DASS.

Elle m’a donné des repères, de l’amour et de l’attention.

Envie d’exister malgré tout grâce à l’amour

Et même si c’était une éducation parfois maladroite, minimaliste et quelquefois violente, elle a su me protéger et me donner assez de souffle de vie pour me donner envie d’exister et oublier tant bien que mal ce départ un peu rude.

Chacun d’entre nous avons notre lot d’épreuves, je ne fais pas partie de ces destinées les plus horribles.

Je n’ai connu ni la rue, ni le viol, ni les coups. Je me sens chanceuse car même si la vie m’a challengée très tôt, elle m’a aussi protégée. La vie m’a même offert une maman de cœur, sincère et aimante, à l’âge de 18ans qui est toujours restée présente dans vie et qui devenue la grand-mère de mes enfants.

Soif de reconnaissance

Mais ma quête de reconnaissance ne faisait que grandir d’année en année. J’ai cru la trouver dans le mariage, puis dans la maternité, puis dans l’entrepreneuriat. Hélas rien ne venait combler ce puits sans fond.

Un choc devait arriver pour me révéler à moi même

Les années ont passé et indiciblement je me rapprochai de mon accouchement.

C’est en janvier 2016 que cette conclusion m’a explosé à la figure suite à la liquidation de ma boutique et un deuxième divorce. Whaouuuu vivre le dépouillement à 47 ans, c’est comme un missile en plein ventre.

Tu hurles, tu pleures, tu veux mourir parce que cette fois tu as complètement perdu ton pseudo équilibre.

Alors qu’est-ce que tu fais maintenant ? La peur au ventre de te retrouver SDF ? La honte, la peur, la tristesse, la solitude.

Challengée mais guidée

 Et c’est alors que pour la première fois j’ai regardé le ciel et que j’ai mis un genou à terre. Tu ne sais pas à qui tu parles mais tu demandes de l’aide : dites-moi où je dois être, car là je ne sais plus. Et là ce n’est pas la tête qui demande, ceux sont toutes tes cellules qui vibrent en même temps.

Je pense aujourd’hui avoir fait un saut quantique extraordinaire sans même savoir ce que cela représentait. Ai-je réellement parlé à quelque chose d’extérieur à soi-même ? Ou me suis-je parlé pour la première fois ?

Quelques nuits plus tard, j’ai ressenti une espèce de jaillissement de joie dans le cœur comme si tout un mur s’écroulait et que plus rien ne faisait peur. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, mais je vivais la situation, et je ne cherchais même plus à l’expliquer.

Et puis tout à coup c’est l’inspiration qui revient à flot, malgré le chaos de ma situation professionnelle, familiale et financière, j’ai commencé à écrire une nouvelle page de ma vie.

La réjouissance d’être qui j’étais

 Pour la première fois de ma vie j’étais dans ma puissance féminine. J’étais face à ma propre valeur et nue comme un ver.

Qui étais-je vraiment ? Quelles étaient mes envies ? Qu’est-ce qui me donnait envie de continuer d’exister ? Vers quoi mon âme avait-elle choisi d’aller ?

Je ne pouvais plus réfléchir avec ma tête, c’était fini. Une seule voie s’ouvrait à moi. Une seule porte.

Pourquoi lutter puisque c’était la seule chose qui me faisait vibrer ?

D’un jour à l’autre, je mettais ma puissance féminine à mon service : intuition, altérité, le laisser être, le laisser émerger.

Sans même m’en rendre compte je jouissais d’une complétude masculine et féminine. Pour la première fois de ma vie.

Découverte de la complétude

Je redéveloppais une aptitude exceptionnelle qui est de vivre la situation plutôt que de la penser.

Enfin, je revenais à mon intelligence sensorielle et instinctive. Je jouissais et me réjouissais d’être qui j’étais.

Et que se passe-t-il lorsqu’on vit cette complétude ? Eh bien on rayonne de mille feux, et on attire à soi l’abondance dans la création.

Les Magiciennes d’Ôse

C’est dans ce contexte de complétude et de rayonnement qu’est né dans mon cœur le concept des magiciennes d’Ôse en mars 2016 et dont le premier événement a eu lieu en octobre 2016 à Toulouse.

Lorsque tu es dans ‘’cet état’’, le Monde est à toi et il n’y a plus de limites.

J’ai présenté mon projet à Frédéric Lenoir et il a accepté d’être le parrain de mon association, puis de l’événement. Il est venu à deux reprises. Et ce fut pour moi le début d’une nouvelle histoire de vie.

Le spectacle a réellement été un égrégore de joie et de partage. Il a impacté des dizaines de femmes.

Un nouveau chemin

Suite à cela, j’ai dévoré des formations, des conférences, des séminaires. Je me suis professionnalisée. J’assainis petit à petit ma situation financière et j’ai attiré à moi des personnes qui m’ont boostée, protégée et qui me tirent vers le haut.

A présent, je me sens entourée et aimée pleinement pour ce que je suis. Je suis une maman de trois enfants très heureux. Et la cerise sur le gâteau, c’est ma rencontre avec un homme aimant et brillant tant par le cœur que par l’esprit.

Un homme avec qui je partage et construis mes aspirations et mes rêves (même les plus fous !). Un homme qui m’apprend l’amour inconditionnel.

 Une évidence

Mon association s’appelle ‘’Elle ose’’. Elle a pour vocation d’accompagner les entrepreneuses en quête de sens et d’évolution, au niveau local et national, au travers de séminaires, d’accompagnements et d’événements inspirants tels que les Magiciennes d’Ôse.

‘’Les Magiciennes d’Ôse’’, c’est une série de témoignages, de conférences et de numéros artistiques de 17 minutes maximum, réalisés par des femmes.

L’événement a pour but de reconnecter tant les hommes que les femmes à leur puissance féminine, pour changer un monde trop ancré dans des valeurs de rationalité et de compétition.

Un événement pour changer le monde en partageant le sien.

Danseuse, coach, psychologue, chanteuse, cheffes d’entreprise se prêtent au jeu. Connues ou moins connues, toutes ces femmes véhiculent des valeurs de dépassement de soi, de courage, d’humilité, de créativité.

Un seul Objectif : divertir, enthousiasmer, faire rire, ouvrir le cœur et l’esprit.

Une seule envie : influencer le Monde.

À vrai dire je me sens l’âme d’une guerrière de lumière, je refuse le fatalisme et la passivité. Je me sens investie dans une quête. Accompagner le plus de femmes à se connecter à leur puissance féminine. Pourquoi ?

N’avez-vous jamais vécu une réunion entre personnes éveillées ? Des personnes qui jouissent d’être qui elles sont ? Qui sont dans l’altérité, dans le ressenti, et qui savent vivre la situation sans la penser ?

Je l’ai vécu à plusieurs reprises. Et j’imagine un monde, rempli de personnes éveillées, des personnes qui sont arrivées à une maturité psycho affective. Des personnes qui sont dans l’entièreté de leur être. N’est-ce pas là un rêve merveilleux que de vouloir vivre dans un monde comme celui-ci ?

Je suis l’utopie

 Une utopie ? Peut-être mais je pense que c’est en créant que l’on donne du sens à la vie.

En définitive, j’ai vécu le dépouillement à tout point de vue depuis l’âge de 4 ans, pour me faire comprendre l’authenticité des sentiments, que ce soit de sang ou du cœur. J’ai compris ce qu’était ma valeur humaine et le sens de ma vie.

De gré et de force j’ai pris le chemin sur lequel je suis aujourd’hui. Et rien ne pourra plus me dévier tant que je resterai éveillée.

Se réjouir d’être qui l’on est et influencer le Monde

Depuis la nuit des temps, des hommes et des femmes se sont sentis investis pour faire évoluer l’humanité. Il y a toujours eu des personnalités exceptionnelles qui ont lutté pour amener la paix, l’amour ou l’éthique. Il n’y a pas à se justifier, il y a juste à faire ou à ne pas faire.

Le but n’est pas de convaincre mais d’aimer.

Dorénavant, je suis en quête d’amour et de joie inconditionnelle. Une quête ultime qui mettra peut-être 47 ans de plus !

Peu importe le temps, c’est réellement le chemin qui importe.

Etre dans le cœur et dans l’action, dans la complétude de la puissance féminine et masculine.

Etre ‘’soi-m’aime’’ et savoir accueillir l’autre dans sa différence.

 

YsabelleRose

http://lesmagiciennes.com/