Décider d’écouter son cœur et son intuition.
Écrire et transmettre…
Vivre enfin plutôt que n’écouter que sa raison pour enfin vibrer…
Tel est le témoignage de Madelaine.
Et si vous vous laissiez inspirer ?

Qui ne connait pas l’histoire, ne serait-ce qu’une seule histoire de ces « héros » qui partent vivre leurs rêves au soleil, à l’autre bout de la terre ? Ceux qui quittent leur job et leur sécurité, leur belle maison et tout leur confort ? Ceux qui quittent leur famille, voire même leur conjoint… en tout cas leurs relations pour « tenter l’aventure » (comme on dit) ?

Ces histoires m’ont toujours fascinée durant des années, toute une vie peut-être. Je ne manquais pas les documentaires sur le sujet. Quel courage ! Quelle chance ! Wahou, quelle vie ! Le temps d’une émission ou d’une lecture j’étais à leur place. Je vivais l’aventure à travers eux et c’était moi l’héroïne. Je ressentais tout : l’excitation de la préparation du voyage, l’émotion du départ, l’angoisse de l’inconnu, le bonheur de la réalisation. Vraiment, ça me transportait. Ils se faisaient appeler les « expats » et formaient des communautés aux quatre coins du monde. Une vie de rêve, sous le soleil où tout semblait leur réussir, où le travail n’était plus le même labeur, comme si là-bas, tellement loin de mon ici, on pouvait vivre heureux et à l’aise en dehors du système, en dehors des obligations de « travailler dur pour gagner sa vie ».

Le sujet terminé, le livre fermé, mon état retombait comme un soufflet. Une déprime, un vague à l’âme m’envahissaient alors. Je reprenais donc ma vie, celle de mon mental, celle dont je n’avais finalement et inconsciemment aucune envie. Mais je le faisais dans la joie et la bonne humeur. Bien sous tout rapport ! Il le fallait ! De quoi pouvais-je donc me plaindre ? Aux yeux de tous j’avais tout : mari charmant & aimant, poste à responsabilités, salaire confortable, famille sans défaut, beaucoup de relations, maison secondaire, vacances quand je veux…

J’ai continué longtemps à voyager par procuration et je lâche ma passion pour l’écriture au lycée : plus d’envie. Je dérive quelques années à la fac sans but, sans enthousiasme, je cherche… Mais on me recadre. On me remet sur les rails. Ce sera BTS… haut la main et tout de suite derrière le job de ma vie : directrice d’établissements touristiques. 20 ans !!! J’ai pris 20 ans !!! Diriger, faire, mentaliser, calculer, s’enrichir, matérialiser, consommer, paraître, illusionner, s’oublier, vaincre, masculiniser, se taire, s’étouffer, subir, ordonner, obéir…

Mariage, parce que c’est comme ça. Et une magnifique routine « métro-boulot-dodo ». Je m’évade alors dans l’alcool et les drogues. Mon métier s’y prête bien, c’est facile et personne ne me le reprochera ni ne verra ma chute. Beaucoup m’y accompagneront d’ailleurs. J’avais un travail de rêve, tous frais payés à ne rien foutre, beaucoup de temps libre que j’occupais à faire la belle dans les soirées. Les lendemains étaient difficiles, embrumés dans les vapeurs d’alcool. Je guérissais le mal par le mal. Et je deviens, malgré moi, un modèle pour ma nièce qui veut « faire comme tata »… Mais non ! Je n’ai pas envie de ça !

Mon job m’ennuie, mon couple aussi. Je sombre, je me débats, j’accuse, je juge, je m’aigris. C’est la faute des autres ! Evidemment ! Inconsciemment je pousse une de mes amies dans les bras de mon mari. Je visualise et je crée totalement la situation mais je passe alors pour la pauvre victime trompée, doublement trompée. Un vrai rôle de série télé. Ce sera sa faute.

C’est le divorce, la cassure mais cette sonnette d’alarme je ne l’entends pas. C’est pourtant le commencement d’autre chose mais je ne sais pas écouter mon âme. Je fonce tête baissée en position de victime, bien confortable pour se faire plaindre et trouver du réconfort. Je me perds encore…

Je prends les chemins de traverse, me noie un peu plus dans le travail, l’alcool et les drogues… me perds dans le lit de mes amants et de leurs bras sans amour.

Addict à tout ce que mon ego m’offre, il faut tomber bien bas pour me relever.

Je quitte alors ce métier qui me ronge, lié à toutes mes addictions et à mes souffrances du moment. Je fais volte face et pars à l’encontre des bien-pensants pour découvrir l’Afrique, cette terre chaude pleine de mystères qui m’appelle tellement. Une fois de plus, je n’y entends pas l’appel du Grand, du Beau, du Tout. Il faut faire de l’argent, le seul but à cette époque. Je reviens en France après quelques semaines, les bras chargés de trésors et j’ouvre alors une boutique que je n’ai même pas envie de tenir, tellement pas envie que mon corps lâche et m’emmène embrasser la mort. Je la vois de très près et décide de tout arrêter. Je stoppe le travail forcé et je descends les marches de la dépression, coupe les ponts, perds ma joie de vivre, mes envies profondes. L’envie de rien va durer, va durer des mois, des années !

Et puis un jour, poussée par le hasard (qui n’en est pas un aujourd’hui je le sais) une lumière offerte par l’homme qui partage mon présent, je vais ouvrir la porte d’un stage de développement personnel.

Je me retrouve au milieu d’un groupe de femmes, devenues aujourd’hui mes sœurs de cœur et tout s’ouvre, tout bascule. Une gifle, une tornade, un tsunami… Je m’offre à ce groupe comme jamais. Je découvre la méditation, la pleine conscience, l’échange sincère sans attente et réalise le monde irréel dans lequel j’ai vécu jusque là, animée par la peur, les croyances qu’on nous martèle, les jugements, la culpabilité, la jalousie, la trahison, le doute… l’ego dans toute sa sombre splendeur.

Je réalise à quel point je me suis mentie et reniée. Je me rends compte alors que rien n’est terminé. C’est même fondamentalement l’inverse. Tout commence et pour me découvrir totalement il va falloir plonger très profondément au fond de moi-même. Il va falloir transcender chaque peur, chaque croyance, accepter et accueillir les bourreaux de mon âme pour pardonner, ME pardonner de m’être mentie, trahie, oubliée et être enfin la femme que je suis véritablement.

Je décide ultimement d’être, pour de vrai, à la place de ces « héros » de documentaires qui quittent tout et changent de vie. C’est moi et moi seule l’héroïne de ma propre histoire. Je choisis d’être moi, profondément et tant pis pour les bien-pensants, tant pis pour les tempêtes qui s’amorcent à l’horizon, moi je vois la petite lumière, là-bas, au fond. Je vais aller vivre mes rêves à l’autre bout de la terre : partir m’installer sous le soleil du Cap-Vert et y écrire mon premier livre.

C’est aujourd’hui sous cette latitude que je vous pose ces mots. Presque deux années se sont écoulées et je ne regrette rien de cette belle aventure. Ni ses douleurs, ses doutes et ses peurs, celles qui m’ont élevée au gré de mon cœur. J’y ai écrit mon tout premier livre que je n’ai pu appeler autrement que « Vibrations Intérieures ». Je planche même déjà actuellement sur le deuxième… L’inspiration est bien là, au cœur de l’Afrique chaude et vibrante, tout comme me l’avait soufflé la petite voix à l’intérieur de moi. Une phrase d’Antoine de Saint-Exupéry a raisonné pendant tout ce périple, et me motive encore tellement : « fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité ».

Des ajustements nécessaires ont eu, et ont toujours lieu. Il faut réinventer mon environnement, désapprendre tout ce que j’ai connu, suivre le flot de mes émotions parfois terriblement chamboulant, de grands moments de doutes, et même le désespoir et la dépression sont venus frapper à ma porte, ici, au Cap-Vert.

Mon être cherche encore la paix, l’harmonie parfaite. Rien n’est acquis, rien n’est terminé. Je suis par surcroît sous le choc du dépaysement, du changement radical de culture, brutal pour une occidentale. Parfois je me dis que tous ces documentaires que j’ai tellement visionnés, toutes ces histoires de changement de vie que j’ai tellement lues et aimées, avaient dû oublier de parler de la contrepartie, de l’envers du décor. Aurais-je alors fait différemment si j’avais su ? Non ! Profondément non ! C’est à petit feu que je mourrais là-bas sous le joug des obligations, du faire semblant. Ici j’ai gagné la vérité de mon être, la magie de l’inconnu. Quand je pleure, c’est pour de vrai et en conscience, quand je ris c’est aux éclats des étoiles, quand je doute, c’est ma conscience qui cherche le chemin et non mon mental qui calcule. Je n’étouffe plus mes colères, ni mes envies de cœur. Je vis pleinement et sincèrement.

La question que j’ai le plus souvent entendue avant mon départ et qu’on m’adresse toujours aujourd’hui, c’est : « mais comment vas tu faire pour gagner ta vie ? » Gagner ma vie ??? Gagner ma vie ??? Cette question pleine de peurs, de croyances, qui bloquent tellement de destins, qui condamnent des chemins d’âme juste parce qu’on nous a formatés à avoir peur de l’avenir si le compte en banque n’est pas prospère. Un travail sinon rien ! Je ne vis pas d’amour et d’eau fraîche. Je suis bien ancrée dans la réalité de la matière et de nos vies d’humains mais j’ai appris à dépasser cette peur, à lâcher prise sur le résultat pour faire avant tout une activité qui a du sens, qui me fait vibrer et qui, par ricocher, saura m’apporter l’abondance dont j’aurai besoin. Alors écrire, oui ! Encore et encore pour partager et transmettre mes expériences ! Et puis mettre les capacités, que je me suis découverte au fil de ces trois dernières années, au service des autres, du vivant : les animaux, mes amis de toujours, avec qui j’ai découvert la communication intuitive, le ressenti de cœur, l’amour inconditionnel et les humains qui, fragiles, viennent demander mon aide pour éclairer leur chemin de guérison. Guidance, thérapie quantique et énergétique, voilà ce qui m’anime, en tout cas aujourd’hui. Car oui, je suis une touche à tout. J’ai des rêves, des projets, des idées plein la tête et il faudrait tout un livre pour vous les raconter.

Je suis passée de femme active, très très active à femme qui ressent avant d’agir, qui prend son temps, qui expérimente, qui découvre tout un nouveau monde et qui a décidé, sans le décider vraiment, de faire rentrer la spiritualité dans son quotidien, de vivre au cycle de la lune et du sien, de découvrir tout son potentiel créateur et guérisseur.

Voilà donc un petit bout de mon chemin, l’histoire de la connexion à mon âme qui fut, je l’avoue, une terrible mais tellement belle traversée émotionnelle. Voilà donc quelques lignes pour vous partager ma farouche envie de transmettre par l’écriture, par l’énergie du cœur, vous dire qu’on peut radicalement changer de vie quand on écoute cette petite voix intérieure qui nous invite à nous tourner vers nos passions. Finalement tout se met en place, tout est fluide quand on croit, quand on a la foi car l’Univers ne nous abandonne jamais et conspire chaque instant à notre bonheur.

CAROLINE MADELAINE
Thérapeute / coach énergéticienne pour le vivant
(Guidance, soins énergétiques)
Écrivain en tant que CaroLuna

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