J’ai la chance d’accompagner Séverine dans le programme The Way…
Une psychologue brillante qui a su sortir du cadre froid et rigide de la psychanalyse…
pour pouvoir offrir à chacun la seule chose qui compte vraiment pour guérir… : L’amour.
Je vous laisse découvrir cette femme pétillante, lumineuse et profonde… Qui transforme les failles en force

 

« Tu es en quelle classe déjà cette année ? »
Cette question, je l’ai trop entendue. C’était celle de mon père quand, en cours d’année, il s’intéressait un peu à moi. Mais, si peu…
« Papa, j’ai 12 ans, à ton avis, j’suis en quelle classe ? »

J’ai 12 ans et je ne me sens pas aimée par mon père. Je suis une jeune adolescente dans la moyenne, qui ne fait pas de vague, une copine sympa avec une scolarité normale mais loin d’être excellente. D’ailleurs, cette année-là, je redouble.

C’est le drame dans ma famille. Je m’en souviens encore de cette petite phrase qui tournait dans ma tête : « Peut-être que l’année prochaine, il se souviendra que je suis en 5ème ? »

On peut dire que j’ai mis du cœur à l’ouvrage. Redoubler pour lui laisser le temps d’intégrer, de mémoriser. Mais, rien n’y fait… Il oublie et me repose sans cesse cette même question.

J’ai 12 ans et je grandis dans une famille sans histoire avec des parents « occupés » et aimants. Et pourtant, je me sens seule et d’ailleurs, je suis seule, ma mère trop occupée à nettoyer la maison et à nous préparer les repas, parce que c’est ce que l’on attend d’une femme pour qu’elle soit aimée de tous, et mon père à vaquer à ses occupations. J’ai l’impression de n’être suffisamment importante pour personne. Je suis là mais transparente. Je ne fais pas de vague, je m’adapte, je suis, j’obéis.

Jusqu’au jour où, mon besoin d’exister aux yeux de mes parents est tel que je décide, inconsciemment bien sûr, de tout faire pour voir l’amour dans leurs regards.

Je commence alors à user de diverses stratégies pour exister et notamment aux yeux de mon père qui me délaisse tant.

Ma première transformation a lieu à l’adolescence où j’opte pour le style garçon manqué. Et oui, peut-être que mes parents auraient préféré avoir un garçon ? Mais à 18 ans, au rayon chaussures homme, mes illusions se brisent quand mon père me lance « Tu ne peux pas aller t’acheter une paire de chaussures chez les filles ? ».

Être dans la peau d’un garçon et l’aider à bricoler, à creuser une piscine à en attraper des ampoules, à apprendre l’électricité… tout cela ne me valorisait pas à ses yeux.

Il me fallait changer de stratégie et c’est ce que je fais aux alentours de mes 20 ans. J’écoute l’injonction de mon père et mets mes atouts féminins en avant. Je passe d’un extrême à l’autre et devient « Miss paillettes », tout de rose et de strass vêtue. Alors là, on me remarque, je brille, j’illumine, en surface tout du moins. Parce que j’ai le désir profond d’exister aux yeux de mon père mais, au fond de moi, je ne me sens pas digne de son amour.

Je ne suis rien, je suis nulle, je suis bête !

Les strass et les paillettes sont un bon moyen pour camoufler ce manque de confiance, d’estime et d’amour que j’ai pour moi. Et peut-être qu’avec un peu de chance, cela fera illusion et il m’aimera ?

En même temps, comment s’aimer quand on ne se sent pas aimable parce que son propre père ne nous montre pas son amour ?

Je passe de nombreuses années dans la peau de ce personnage, de cette jeune fille scintillante et souriante, pleine de vie, toujours bout en train sans jamais me dévoiler vraiment. Et personne ne me pose de questions, personne ne s’intéresse vraiment à qui je suis au fond de moi. A la fois, cela m’arrange terriblement et dans le même temps, cela me conforte dans l’idée que je n’en vaux pas la peine.

20 ans, je suis en fac de psycho, étudiante pas mauvaise, non, plutôt bonne mais encore aujourd’hui, je peux me laisser aller à des jugements négatifs sur moi si je n’y prête pas attention.

Je suis donc une étudiante qui réussit ses études de psycho mais je me dis que c’était facile, que si je les ai réussies, tout le monde peut les réussir et je continue sur le chemin de la vie, sans trop me poser de question.

J’obtiens mon DESS de psychologie du travail et d’ergonomie cognitive (ça en jette, non ?) et, naturellement, je trouve un travail. Un CDD à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris. Finalement, j’y reste 8 ans, je suis titularisée et devient fonctionnaire.

Puis, je m’ennuie. J’ai 35 ans et une peur affreuse de finir ma vie dans un bureau gris, aigrie par la vie.

Au secours

Poussée par je ne sais quel instinct de survie, je brave toutes les peurs, celles de mes parents d’abord, puis celles de mes collègues, de mes amis et, je démissionne. Oui, je démissionne et me jette dans le grand bain sans peur et sans regret.

Je savais que j’allais pouvoir créer quelque chose de plus grand. Je savais que ma vie ou ma voie était plus que ça et, surtout, ailleurs.

Je reprends le chemin de l’Université et passe un DESU en Pratiques de Coaching et c’est au cours d’un dimanche d’hiver que ma vie a vraiment basculé.

Ce matin là, je me lève péniblement après 3 petites heures de sommeil, étant sortie la veille, pour aller en cours.  Un cours important car je sais qu’aujourd’hui je vais y rencontrer Vincent Lenhardt, consultant, coach et formateur, une référence dans le métier. Il propose de coacher 2 personnes pour nous montrer comment il procède. La fatigue anesthésiant ma réflexion, je lève le doigt et me porte volontaire. Depuis ce jour, je me remercie d’avoir levé la main, ce matin-là.

Nous sommes assis côte à côte. Il prend une grande respiration, se ferme sur lui-même (en fait, se met en position d’introspection) et me pose 1 question, 1 seule question : « Peux-tu nous donner une de tes qualités ? »

Panique à bord, moi, des qualités, euh…. J’en ai moi ? Ah oui, « je suis sympa »

Il me regarde d’un regard profond et me dit « non, je ne prends pas. Peux-tu nous dire quelle est ta plus grande qualité ? »

Là, je sens bien que je dois répondre quelque chose et si ça pouvait être quelque chose d’intelligent pour une fois, ça m’arrangerait.

Je respire, me connecte à moi, je vais visiter mon for intérieur et soudain je m’entends dire : « je suis généreuse » avec un grand sourire et une satisfaction certaine d’avoir trouver MA plus grande qualité.

Quand je relève les yeux, la majorité des étudiants sont en larmes et je n’ai toujours pas compris ce qui s’était passé ce jour-là. Mais une chose est certaine, j’ai ressenti une puissance en moi, comme une énergie vitale. Comme aime à le dire Vincent Lenhardt, ma princesse s’est connectée à son prince et c’est ce qui fait dans nos coachings notre puissance.

La connexion pleine et entière à l’autre, avec toute son authenticité et sa vulnérabilité. C’est en fait cela qui fait la puissance du coach et de ses coachings. Voilà donc son secret et il m’avait montré que moi aussi, je l’avais en moi ce pouvoir de l’amour.

A ce moment-là, j’avais l’impression d’avoir le ventre ouvert en deux comme pour y laisser sortir ma puissance. Je me sentais tel Spider-Man tout au début de sa transformation lorsqu’il commence à découvrir ses pouvoirs mais qu’il ne sait pas encore les utiliser.

Et puis, c’est aussi ce jour-là, que Vincent Lenhardt a dit de moi que j’étais un diamant brut.

Je n’en revenais pas, j’étais même sous le choc. Comment ce grand monsieur pouvait voir en moi un diamant brut ? Moi qui montrais ce masque étincelant pour camoufler la petitesse de mon MOI profond.

C’est alors que je me suis mise à douter. Non, non pas de lui mais de moi.

Et s’il avait raison ? Si j’étais vraiment ce diamant brut qui ne demande qu’à être taillé, sculpté et poli pour briller ?

Le travail était en marche. Un travail qui dura de nombreuses années pour m’accepter, accepter mes failles, mes blessures et mes faiblesses mais aussi reconnaître mes qualités et ma puissance au travers de tout cela. Au fond de moi, existait quelque chose de lumineux, de puissant, de brillant. Je ne le voyais pas encore mais d’autres le voyaient et me l’avaient déjà dit sans que je ne les entende.

J’ai appris à me connecter à moi, de plus en plus, essayant de me faire d’avantage confiance. Ayant découvert que ma puissance était dans mes intuitions plus que dans ma réflexion, j’osais faire d’avantage confiance à mes ressentis.

A tel point qu’un jour, lors d’un coaching me vient l’idée saugrenue que la femme qui pleure devant moi car son fils est pris dans une prestigieuse école au bout du monde, a sans doute perdu un enfant et c’est cet enfant qu’elle pleure et non ce fils qui part étudier.

Ces 2 minutes de courage au cours desquelles je lui ai partagé mes intuitions m’ont permises de valider cette hypothèse avec elle, d’apaiser sa tristesse et surtout, surtout de me prouver que je pouvais ME faire confiance. Que tout est là, à l’intérieur quand on sait écouter avec le cœur.

A partir de ce jour, je me sentais être une « vraie » psychologue et coach intuitive, moi qui me cachais derrière des techniques et des méthodes pour me rassurer.

Je me suis installée en libérale et j’ai ouvert ma propre consultation, tremblante peut-être mais j’ai osé.

Plus j’exerçais et plus je me sentais grandir ou plutôt, je sentais grandir cette confiance en moi qui me faisait tant défaut.

Et même encore aujourd’hui, j’ai parfois tendance à mettre en doute ma légitimité quant à l’exercice de mon métier. La différence c’est que je sais très vite faire taire ces mauvaises pensées, ces croyances limitantes imprimées en moi durant l’enfance.

Et puis, en 2012, j’intègre une équipe de psychologues pour travailler avec les expatriés du monde entier. Au départ, j’y vois simplement une opportunité business, moi qui rentre d’une expatriation de 2 ans au Maroc et qui ai besoin de développer mon cabinet.

Je travaille de plus en plus avec des personnes qui rentrent de missions humanitaires puis vient alors l’opportunité de me former au psycho-trauma.  C’est une thérapeute américaine spécialiste du psycho-trauma qui nous délivre cette formation et, qui me repère.

Oui, elle me repère. Enfin, je le sais aujourd’hui car elle m’a envoyé l’une de ses patientes afin que je la suive seulement quelques semaines après la formation.

Elle m’a fait confiance à MOI ! Wahouuuu, je n’en reviens pas et malgré quelques séances seulement de supervision avec elle, je me sens à l’aise et à ma place dans l’accompagnement des traumatismes psychiques.

Il paraît que l’on ressemble à nos patients. Je trouve donc cela étrange et me questionne, beaucoup, longtemps et… je finis par trouver les réponses à mes questionnements et savoir pourquoi je me sens aussi connectée avec les personnes qui ont vécu ces expériences dramatiques.

Rappelez-vous, je n’existais pas aux yeux de mon père ! Mon enfance a ancré en moi une blessure profonde et une injonction « n’existe pas ». Exactement la même blessure que celle qui s’imprime chez les personnes psycho-traumatisées.

Une agression verbale, psychologique, physique ou encore sexuelle peut amener la victime à vivre l’expérience du réel de la mort et cette expérience imprime chez la victime cette injonction « n’existe pas ».

Un enfant non-désirée aura également cette blessure ou encore un enfant trop désiré et idéalisé. Comment exister et trouver sa place dans une vie fantasmée ?

Nombreuses sont les personnes qui essaient de vivre avec cette blessure et qui ne s’en sortent pas surtout parce qu’elles ne savent pas qu’au fond d’elles, elles ne s’autorisent pas à exister. S’autoriser à exister malgré les épreuves de la vie est la première pierre à l’édifice de notre vie. Comment nous aimer, avoir de l’estime pour nous-même si nous ne nous sentons pas exister ?

Je me suis donc cherchée longtemps, j’ai utilisé diverses stratégies pour développer ma confiance en moi et réussir davantage dans tous les domaines. Usées aussi quelques psychologues jusqu’au jour où, j’ai compris que la plus grande des puissances était l’Amour.

Cet amour qui répare les âmes meurtries, les cœurs blessées et les psychismes traumatisés. Cet amour si puissant qui redonne le goût de vivre aux personnes que j’accompagne. Cette connexion d’âme à âme, de princesse à princesse ou de prince à princesse, c’était cet amour qui réparait, pas plus que ça, et en même temps déjà tellement.

J’ai alors appris à me donner cet amour, à marcher le chemin, pas à pas, jour après jour, à m’aimer d’avantage et à m’accepter. Et plus cet amour en moi grandissait, et moins je ressentais cette dépendance à l’autre. Je pouvais sortir de ce besoin d’être validée, reconnue et aimée par les autres, y compris par mon père. J’étais qui j’étais, en essayant d’être la meilleure des personnes, et c’est comme cela que l’on devait m’aimer.

J’en valais la peine, je le savais maintenant, je le sentais au fond de moi. J’étais valable, j’étais aimable et le manque d’amour de mon père était en fait une impression que j’avais face à un besoin d’affection qu’il ne savait pas me donner mais qui n’avait rien à voir avec un manque d’amour. Aujourd’hui, je sais que mon père m’aime et qu’il m’a toujours aimé, et pourtant, il n’a pas changé et ne me l’a jamais dit mais, j’arrive maintenant à le voir dans ses yeux.

Je me sens enfin exister, vivante et vibrante. Je me sens à la fois aimée et aimable. Je suis le diamant brut que l’on va chercher au fond de la mine et qui brille de mille éclats. Oui, j’étais bien ce diamant brut et désormais sculptée et polie, je ne cesse de briller pour inspirer le monde. Et plus je brille, plus j’illumine les autres. Plus je les aime, plus ils s’aiment.

J’adore vraiment ce que j’ai fait de mon métier, un métier de cœur et de connexion. Je ne suis plus la psychologue rigide et distante collée à ses livres et ses concepts. J’ai appris à être autrement, à sortir de ce cadre trop rigide pour mieux accompagner les cœurs blessés et surtout, j’ai appris que seul l’Amour inconditionnel peut sauver une âme perdue.

J’existe, je m’aime et je vous aime.

SÉVERINE LIEVIN

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