Je suis ravie de publier un article de Caroline…
Elle fait partie des gens encore trop rares qui savent marier entrepreunariat et
spiritualité, Business et conscience.
Elle vient de créer un Oracle et vous explique son parcours.
Être Canal et Entreprendre : Oui c’est possible.
Et c’est même l’avenir

J’ai un parcours plutôt classique, ou presque.

Petite fille, je suis connectée à l’invisible mais je finis par rentrer dans le moule en oubliant cette connexion. Enfant et ado, j’aimais passer du temps dans mon monde imaginaire, celui où j’étais l’élue. Je poursuis avec des études de commerce, une belle carrière de salariée dans des multinationales. Un mari. Un divorce. Un autre mari. Deux enfants. Un autre divorce. Une femme. Un voyage autour du monde. Un burn-out… Non, disons plutôt un reset total.

C’est une nouvelle page que je tourne en quittant le salariat et en écoutant enfin ma vérité. Un moment propice à un nouveau départ, vers l’entrepreneuriat, que l’Univers avait mis sur ma route déjà l’année de mes 20 ans. Je démarre mon activité de coaching en ligne.

A la fin de l’année 2019, tout va bien. Mon activité est prospère. Mes clients géniaux. Je sais ce que j’ai à faire pour continuer sur cette voie. L’histoire pourrait s’arrêter là.

Pourtant elle ne fait que (re)commencer.

Je ressens un appel intérieur. Un appel à créer quelque chose d’autre que ce que je fais déjà dans mon activité. Quelque chose de nouveau, de différent. Mais je ne sais pas quoi. Le burn-out que j’ai vécu il y a quelques années est une expérience suffisamment désagréable pour me rappeler que si je n’écoute pas cet élan intérieur, c’est une crise dans mon monde extérieur qui m’attend. Alors je commence, mais plutôt tranquillement, je dois bien l’admettre, à explorer ce que je pourrais créer. Autour de moi, beaucoup se lancent dans l’écriture d’un livre, mais je sens bien que ce n’est pas la solution. Ce n’est pas ma solution.

L’appel en moi se fait de plus en plus pressant.

Un matin, au fil de mes pérégrinations sur Facebook, je vois la publication d’une auteure de plusieurs oracles, Ouassima, qui propose un accompagnement pour créer son propre jeu. Et là me reviennent en mémoire, toutes les fois où je me suis dit à moi-même : “Moi je ne vais pas écrire un livre… Je vais créer un oracle !”

C’est fou ! Comme un rêve que j’avais enfoui sous des dizaines d’autres idées qui ne me faisaient pas vibrer, c’est une envie que je n’avais encore jamais écrite ni même verbalisée. Elle était juste rangée, bien sagement, dans un coin de ma tête.

Pourquoi ne m’en étais-je pas rappelé plus tôt ? Parce que ce n’était pas ma place, ni mon rôle de devenir créatrice d’oracle. Je ne suis ni une artiste, ni une grande prêtresse canalisant les messages du divin. Et puis, les oracles sont devenus tellement à la mode qu’il y en a pour tous les goûts, toutes les couleurs, tous les genres… Les rayons des boutiques et des grands magasins en débordent. Tout a déjà été fait.

Alors inconsciemment j’avais trouvé toutes les raisons de ne pas me souvenir, pour ne pas me lancer. Et surtout ne pas affronter les peurs que j’allais devoir dépasser avec ce projet.

Mais cette fois-ci, c’était différent. Cette fois-ci, j’ai décidé de répondre à l’appel. Malgré mes doutes sur ma capacité à créer un oracle, je m’inscris à la formation, pour ne pas laisser cette idée s’envoler une fois de plus. Je ne sais pas encore trop où me mènera cette aventure, ni même si elle me mènera quelque part. Mais qu’importe.

Je dois quand même avouer qu’au départ cette aventure je la fais en dilettante. Un peu comme si je m’étais inscrite à une nouvelle activité, comme la poterie. Ma fille fait de la danse, mon fils du skate, et moi, j’ai cours de “création d’oracle”. C’est un moment agréable pendant lequel Ouassima me guide et me permet d’avoir un espace pour moi, pour méditer et voyager dans des mondes invisibles pour ramener l’essence de ce que sera mon jeu.

A ce moment-là, je pense encore que je vais déléguer la partie créative à une illustratrice et que ce petit projet ne me prendra qu’une heure ou deux dans ma semaine déjà bien remplie.

Mais plus je crée cet espace en moi pour faire émerger l’oracle, plus il prend de la place dans ma vie. Il prend sa place, aidé par Ouassima qui me pousse à me dépasser, à aller toujours plus loin, toujours plus profondément. Et à passer à l’action.

Je découvre vite que ce n’est pas un hobby que je peux mettre de côté quand j’en ai envie. Alors je résiste. Je n’ai toujours pas l’âme d’une artiste, ni le temps de me la découvrir. Je ne veux pas prendre de temps pour peindre les cartes. J’ai des clients à servir et une activité à faire tourner ! L’oracle ne doit pas, ne peut pas, prendre autant de place dans ma vie. Il risque de faire exploser mon entreprise et mes revenus par la même occasion !

Je me retrouve constamment tiraillée entre la pulsion de création et l’envie de tout arrêter. Je sens que ça me chamboule. Je ne veux pas vivre une énième transformation qui va m’emmener sur des chemins que je ne suis pas encore prête à emprunter.

Je viens à peine de trouver mon équilibre avec mon entreprise… Faut-il déjà recommencer ? Repasser à travers un cycle de transformation ? Je me sens lasse. C’est une profonde tristesse intérieure qui m’envahit alors que je réalise que je n’ai pas le choix dans ce chemin de vie que j’ai choisi ; vivre ma vérité. J’ai besoin de libérer et nettoyer à grande eau ce trop plein d’émotions.

A grande eau.

C’est le cas de le dire. L’activité ludique du mercredi se révèle être en fait un véritable voyage intérieur. Toujours guidée par Ouassima, je remonte dans un passé qui n’est plus et je pars à la rencontre de prêtresses de l’eau. Guérison, rituel, transmission. Je rends les armes, j’accepte mon rôle et je m’abandonne à ce projet plus grand que moi, l’oracle.

Je ne suis plus seulement la créatrice de l’oracle. Il devient mon créateur à son tour.

Dès ce moment, je ne suis plus seule. Il est toujours avec moi.

Je sens l’énergie de chaque carte arriver. J’ai l’impression que mon travail est de créer l’espace et le temps pour la réaliser. De me laisser traverser par cette énergie et la mettre en couleur sur le papier. De laisser mon corps agir à travers mes mains, sans chercher à comprendre, ni à contrôler.

C’est ce que je fais pendant 42 cartes. L’une après l’autre.

Dire que j’avais mis de côté les études de “nez”, créatrice de parfums, qui me faisaient rêver adolescente, de peur de ne pas être assez créative et d’épuiser les idées et les inspirations nécessaires à réussir dans ce métier ! J’accepte maintenant pleinement mon rôle d’artiste inspirée pour la manifestation de ces 42 aquarelles, les seules que je n’aurais jamais peintes, jusqu’à ce jour.

Pendant ce voyage artistique et inspiré, je me défais aussi de mon perfectionnisme. L’oracle me demande de ne pas vouloir faire parfaitement, mais de faire avec le cœur. C’est un nouveau chemin en moi qui se développe. Directement du cœur aux mains, sans passer par la tête.

Les 42 cartes sont là.

Je dois maintenant me connecter à chacune d’elles pour entendre et retranscrire leurs messages. Là encore, je résiste. Je dois passer d’artiste à canal, et ce nouveau rôle me fait peur, une fois de plus. J’ai peur de devenir folle, de perdre le contrôle, d’entendre cet ailleurs qui est invisible à mes yeux. J’ai beau croire qu’on ne voit bien qu’avec le cœur, c’est plus facile à dire qu’à faire. C’est encore Ouassima qui vient à mon secours, en toute simplicité. Elle m’aide à trouver ma propre manière de faire très facilement. Et à ce moment-là, mon ego me soutient. Il me susurre que je n’ai pas fait tout ça pour ça, que je ne peux pas en rester là. Je n’abandonnerai pas. Je l’écoute et je m’ouvre aux messages.

Ça y est. L’oracle est là.

Il est bien là, son corps et son esprit. Et il ne demande qu’à être utilisé. Et oui, tu le devines sûrement, je résiste encore. Je me sens comme une débutante alors que j’ai déjà accompagné plusieurs dizaines de clients ! Mais là, c’est différent… J’ai créé l’oracle et je me mets une pression de dingue. Heureusement que j’ai passé le cap de vouloir faire seule depuis longtemps et que j’accepte de recevoir de l’aide quand j’en ai besoin pour ne pas rester dans mes propres impasses. Ouassimaaaaa ! Sous son œil bienveillant, je fais mon premier tirage. Les cartes répondent parfaitement. À ma plus grande surprise. Alors j’enchaîne les tirages avec d’autres volontaires. Les messages sont bluffant de justesse. Ils touchent au cœur et ils transforment. Voir l’invisible.

A partir de là, je comprends. Ce n’est pas mon oracle. C’est un oracle et il appartient au monde. Il doit, il veut être diffusé pour apporter aux autres ce qu’il m’a apporté, et bien plus encore.

Alors, je prends conscience du sens du mot “contribution”, réellement, cellulairement. Contribuer, ça ne vient pas du mental, ce n’est pas un objectif que l’on force, que l’on décide à grand coup de volonté. Contribuer, c’est simplement ouvrir son cœur et donner un espace à la création pour laisser venir ce qui doit venir, parce que cela est juste pour soi et plus grand que soi.

Je n’ai pas créé l’oracle. J’ai été choisie par lui pour le mettre dans la matière. Avec lui, je me sens l’élue que j’aspirais à être quand j’étais gamine. Je ressens une immense gratitude rien que d’y penser. Comme si j’étais portée et soutenue par l’Univers. C’est un sentiment si puissant et si beau que je souhaite à chacun et chacune de le ressentir le plus souvent possible.

Aujourd’hui, c’est une toute nouvelle aventure qui commence avec ce nouveau compagnon. Et cheminer avec lui n’est pas dénué de nouveaux challenges.

Assumer d’être canal.
Dépasser la peur du jugement.
Réorienter mon entreprise.
Réconcilier la spiritualité et le monde entrepreneurial.
D’une Rive à l’Autre.  Rien que ça…
Passée la prévisible phase de résistance, je me réjouis d’emprunter cette nouvelle route et de découvrir ses merveilles. Et j’espère emmener avec moi le plus de monde possible.
Car l’enjeu est de taille : ramener l’Esprit au cœur de l’Entreprise.
D’Une Rive à l’Autre, l’oracle pour voir l’invisible.

CAROLINE VERDIER
Leader Go Wild

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