Je suis ravie de vous partager l’histoire de cette magnifique chanteuse Yaël après un long périple est allé au bout de sa vraie nature, celle qui lui fait vibrer le corps et l’âme pour notre plus grand plaisir. Vous découvrirez à travers son histoire quelles sont les embuches qui peuvent nous empêcher de suivre « notre graine », notre essence. Vous découvrirez comment Yaël a réussi à les dépasser pour aller au bout de ses rêves. Écoutez et vibrez…. 

J’ai toujours adoré chanter. Du plus loin que je me souvienne. A l’âge de 5 ans, déjà, à l’école, j’aimais les chansons que l’on chantait en classe, je les apprenais avec plaisir et les répétais sans cesse.

Je suis issue d’une famille juive de 6 enfants, étant la dernière, jumelle avec un frère, qui était tout mon opposé, tant physiquement que dans son caractère. Il était le masculin et j’étais le féminin. Il était aussi blond que j’étais brune, des yeux bleus rieurs contre des marrons larmoyants. on m’a rapporté que bébé, je pleurais tout le temps et ne me nourrissais que très peu. De plus, dans nos traditions, les garçons sont mis à l’honneur. J’étais donc la quatrième fille, et lui le deuxième garçon, il avait sa place, je n’avais pas la mienne. J’ai grandi dans mon coin, tranquillement, obéissant aux règles de la maison et de l’école.

J’étais extrêmement timide, j’avais peur de tout : de ma mère qui criait souvent pour maintenir l’ordre à la maison (6 enfants, c’est pas rien !), de la maîtresse d’école qui m’impressionnait tant, des camarades qui se moquaient de mon caractère effacé et de mon incapacité à prendre part aux discussions et de mon manque de personnalité. Je me sentais exclue, à part, rejetée …

Alors je me réfugiais dans mes chansons, elles étaient mes amies, elles me procuraient du réconfort et de l’apaisement.

Cependant, les moqueries et les railleries persistaient, je ne chantais pas très juste à l’époque mais tellement avec coeur, et avec envie, et d’ailleurs on me faisait taire très régulièrement … Mais j’étais dans ma bulle, c’était mon endroit, là où je me sentais exister, et je me moquais bien de ce que l’on pouvait dire et des rires, je continuais encore et encore. J’ai grandi en chantant tout le temps, dans la rue, sur le chemin du collège, à la maison, et par la suite dans les couloirs du lycée.

Il ne m’était même pas venu à l’esprit qu’un jour je puisse en faire mon métier. J’étais douée dans les études, j’ai été la seule de la fratrie à être allée jusqu’au bac et plus, c’était sans doute ma manière d’accéder à la reconnaissance qui me faisait cruellement défaut dans ma famille, et puis, il fallait avoir un métier honorable, c’était les convenances … Je me suis alors orientée dans des études d’informatique, plus cartésien que ça c’était impossible !

Entre la fin de mon adolescence et le début de l’âge adulte, un événement extraordinaire était apparu : les japonais avaient inventé le karaoké ! J’étais folle de joie. C’était l’occasion pour moi d’enfin pouvoir chanter dans un vrai micro, devant un public !! A chaque chanson, j’étais tremblante de trac, la respiration coupée et surtout, horrifiée de ce que l’on pouvait bien penser de moi, mais j’aimais tellement ça ! C’était, à mon niveau, une façon de faire comme toutes les grandes stars qui se produisaient sur scène … j’étais chaque fois si impatiente que cela soit mon tour, je voulais être la seule devant ce micro qui me procurait tant de plaisir ! Je voulais que l’on me regarde enfin, toujours cette quête de reconnaissance …

Mais cette quête, issue de ma souffrance intérieure, était malheureusement mal interprétée par mon entourage : j’ai entendu des phrases comme «tu as la grosse tête», «tu ne chanteras jamais comme Whitney Houston» (ma chanteuse préférée à l’époque), «non mais tu t’es vue ?», «tu es soûlante», et j’en passe …

Je suis sortie de la maison de mes parents mariée à un homme dont j’étais éperdument amoureuse. Il était beau, drôle, il avait une très bonne situation et il était très ouvert et généreux, le parti parfait. A cette période, qui a duré quand même une bonne douzaine d’années, j’ai cessé de chanter. Il était question que je sois l’épouse parfaite, la mère parfaite pour mes deux adorables filles, impliquée à 1000% dans cette vie qui collait au schéma hérité de mes parents et de mes aïeux. Evidemment je ne travaillais pas, j’étais coupée de toute vie sociale, celle-ci se résumant à aller boire un café avec les autres mamans une fois les enfants déposés à l’école … Oui, ce n’était pas terrible …

De plus, , à partir du moment ou mon mari m’a épousée, m’a «acquise», il n’était plus le même. Il m’a laissée tombée en dirigeant ses priorités sur son travail, ses loisirs, ses amis. Il était autoritaire, souvent bougon et fermé après sa journée de travail. C’était une période tellement difficile à vivre, je déprimais très régulièrement, passant mes journées à dormir en attendant que l’heure de l’école ne sonne. Je n’avais goût à rien et je n’avais envie de rien. Je tombais très souvent malade, c’est la période de ma vie où j’ai le plus consulté les médecins et les hôpitaux, je me suis même faite opérer des amygdales. Normal me direz-vous, à force de ne rien vouloir/pouvoir exprimer … ! J’étais dans un arbre que l’on avait choisi pour moi et dans lequel, du reste, j’étais persuadée d’être à ma place de par mon éducation et mes croyances.

Plus tard j’ai pris conscience que ses croyances concernant l’amour se cantonnaient à assurer le confort et la sécurité matérielle de la famille, ce qu’il a fait de son mieux, sauf qu’il me manquait l’essentiel : l’attention, la complicité, l’amour véritable, toutes ces choses qui ne s’achètent pas … Mais tout cela n’était aucunement sa faute, c’était tout ce dont il a hérité, ce qu’on lui avait fait croire et inculqué …

Tout doucement mon mariage dérivait, et plus il dérivait, plus je me retournais vers la musique …

Mon esprit et mon corps ont été détournés du «droit chemin» et ma vie a basculé. Je commençais mes premières scènes, je n’étais pas très confiante, et d’ailleurs je n’étais pas géniale … Dans le même temps, je commençais une nouvelle vie où j’ai dû tout (re)construire par moi-même car je n’avais plus rien. J’ai dû m’acheter une voiture, trouver un logement et un travail. Et même si cela a été extrêmement difficile psychologiquement, émotionnellement et financièrement, en plus du fait que je me sentais véritablement seule au monde et que je n’avais aucun soutien parental et familial (une femme ne quitte pas son foyer !), j’avais dans mon corps ce doux sentiment de liberté qui apparaissait, sensation que je n’avais jusqu’alors jamais connu.

Un beau jour, j’ai décidé de me faire du bien, j’ai acheté un coupon au rabais sur internet pour un soin Shiatsu, je trouvais que ça sonnait bien, je me suis dit que ça ne pouvait être que bénéfique !

Effectivement, j’avais des sensations bizarres, on appuyait à un endroit et j’avais mal à l’opposé … C’était drôle et mystérieux … Alors que je posais des questions au praticien sur le pourquoi du comment, il m’a proposé de venir participer à des ateliers de Reïki. Ce que j’ai accepté avec plaisir, je voulais en savoir plus sur ces arts énergétiques internes. J’ai commencé à pratiquer le Reïki, et quelques mois plus tard, j’ai décidé de m’inscrire à l’école de Shiatsu thérapeutique de ma région.

En résumé, je vivais seule avec deux enfants, je travaillais dans un bureau la journée, je chantais des fois le soir, et j’apprenais le Reïki ET le Shiatsu … Autant vous dire que j’avais une vie bien remplie !

Mais ce travail de bureau commençait à me peser, par la charge de travail toujours grandissante, le manque de reconnaissance, l’enfermement, les crêpages de chignons et les coups bas. J’en ai eu assez, et c’est naturellement que mon cabinet est venu à moi, sans que je ne ne fasse aucune démarche.

Aujourd’hui, je suis thérapeute en Shiatsu et Reïki … et chanteuse.

Chanteuse … J’ai passé quelques années à vouloir faire en sorte que l’on me voit et reconnaisse, je mettais des tenues sexy, et le maquillage qui allait avec. Mais un jour, je n’ai plus eu besoin de tout ça, j’ai pris conscience à travers mes pratiques que ce n’était pas le vrai moi, j’avais envie d’un retour à l’authenticité, à l’essentiel (essence-elle). Mon besoin vital de reconnaissance avait enfin disparu.

J’ai alors eu envie de mettre en place un Tribute de la chanteuse israëlienne Noa : elle parle à mes racines et à ma terre, sa voix et ses textes spirituels font vibrer la femme que je suis.

Tout récemment, j’ai pris conscience qu’être thérapeute n’était pas ma finalité …

Je voudrais que ma voix vibre sur mes propres textes, pour transmettre ce que j’ai intégré et expérimenté dans ma vie, à travers des messages adressés au coeur de chaque Être Humain.

Je ne sais pas quand ni comment, mais je pense que ce n’est pas pour rien si la formation «Au Nom du Corps» de Caroline Gauthier se soit présentée à moi à ce moment si précis de ma vie, pour que je puisse avoir – en plus des outils que j’ai reçus en Reïki – d’autres outils qui me permettront de manifester ce beau projet dans la matière … J’éprouve une infinie gratitude pour tout ce chemin parcouru qui m’a permis d’être à cet endroit ici et maintenant.

C’est ici et maintenant, pas après pas, que je poursuis mon chemin vers ma voix.

Yaël Fadloun

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