J’ai rencontré Marion dernièrement à Paris…
Elle a les yeux particulièrement pétillants et j’ai été tout de suite charmée par son univers.
Puis, j’ai visité son blog « On a bio dire ». J’ai été tout de suite admirative de tout ce qu’elle offre comme super tuyaux.
Voici son parcours, son histoire et je suis ravie de vous faire découvrir son univers.
Et vous savez quoi ? Elle a en plus de super talents d’écriture…

 

Le corps nous envoie des signaux puissants.

Le cœur qui bat fort en réponse à la joie, les frissons dans les membres à l’accouchement d’une bonne idée, des papillons dans le ventre dans les moments d’amour. Mais aussi le poids sur les poumons en temps de tristesse, la gorge nouée face à la déception, le feu au visage dans la colère.

Oui le corps nous envoie des signaux puissants, sur qui nous sommes, ce qui nous fait vibrer et ce qu’il convient de changer. À condition de savoir les écouter.

En 10 ans, mon corps a appuyé à deux reprises sur l’interrupteur, en position « off ». Et ç’a été violent, à chaque fois.

En novembre 2007, un premier bouton rouge et gênant est apparu sur ma joue gauche. C’est celui qui a planté son petit drapeau de conquérant avant de faire venir toute sa famille et ses amis !

De mois en mois, ma peau a continué à s’enlaidir avec des boutons douloureux, très longs à cicatriser, qui déformaient complètement mes joues et mon menton. On me parle d’acné sévère tardive.

J’étais défigurée, j’avais honte. Je fuyais les miroirs en même temps que je me repliais sur moi-même. Mon image me répugnait et j’imaginais le dégout des autres quand ils me regardaient…

À cette époque, j’étais dans un job que je pensais aimer. Beaucoup de dossiers à gérer, beaucoup de responsabilités, beaucoup d’heures passées au bureau, une situation sociable enviable.

Je me mets une pression énorme, pour plaire à ma direction qui elle, passe son temps à me dire à quel point je n’en fais jamais assez, comme j’aurai pu faire mieux et autrement. Et moi j’encaisse.

Je suis engluée dans le stress, il me dévore littéralement, je perds un kilo à chaque fois qu’un nouveau bouton apparaît sur mon visage !

Cette période a duré 7 ans. Bien sûr, de belles choses sont arrivées dans ma vie pendant cette période : la naissance de nos 2 filles, la construction de notre maison, des voyages magnifiques.

Mais je vois bien que plus le temps passe, plus je me juge constamment, plus je suis frustrée, plus je me replie. Le moment présent ? Connais pas ! Par contre je maîtrise les angoisses de la veille et l’anxiété du lendemain. Je cours après la perfection : être une super collaboratrice, une formidable maman, une épouse, une amie, une fille, une belle-fille, une sœur…

Le déclic est arrivé 2 jours après un retour de vacances, en plein mois d’août. Une demande urgente au bureau qui m’a complètement fait « péter les plombs » : je criais, je pleurai, je jetais dans la pièce tout ce qui me passait sous la main.

Comment est-il possible de ressentir autant de haine dans le ventre alors que j’avais passé 3 semaines à (tenter de) me délasser ? Tiens, mon corps parle et pour une fois je l’écoute. Je décide que cette situation n’est plus acceptable. Je réponds à une offre d’emploi, un peu au hasard, et je suis retenue. Je pense mettre fin à cette spirale infernale.

La confiance remonte : on s’intéresse à moi dans cette nouvelle entreprise. Je suis adulée, on loue mes compétences. De la reconnaissance, enfin ! Je débute en même temps le traitement de la dernière chance pour mon acné. Tout va bien.

Ou presque. Ce traitement ne fonctionne absolument pas et les effets secondaires sont épouvantables. En plus des boutons, je me retrouve avec des plaques d’eczéma sur le visage !

Je stoppe tout au bout de 9 mois, désemparée. Il faut se rendre à l’évidence, comme le dit le dermatologue, il y a des femmes qui auront des boutons toute leur vie…

Puis une rencontre, par hasard.

Un naturopathe qui, au lieu de me donner une ordonnance justifiant mes symptômes, m’explique la cause de mon acné. « Vous avez le feu en vous ». Quoi ? La peau est un organe et tout ce stress accumulé agit directement sur mon foie et mes intestins (entre autres), qui ne font plus correctement leur job.

Un traitement adapté et en deux mois, l’acné a complètement disparu. Ça relève du miracle ! Pour agir sur les cicatrices, je me forme sur les produits naturels et bientôt, les huiles végétales et essentielles n’ont plus de secrets pour moi.

J’entre dans le monde des médecines alternatives et des produits bio et ça me passionne.

C’est une période faste. Je renoue (à peu près) avec mon miroir. J’achète des tonnes de nouveaux vêtements. Je me mets à la course à pied. On me propose d’évoluer vers un poste de Responsable de service. Mon égo est aux anges.

Et puis ça recommence. L’entreprise se développe, on compte sur moi. On lance des recrutements qui ne trouvent pas preneurs. La direction ne se structure pas, n’anticipe rien, critique tout sans apporter de solutions. Et moi j’encaisse et je stresse.

Je suis de moins en moins présente à la maison, je n’ai plus le temps de faire du sport. Je suis de plus en plus fatiguée, j’ai des vertiges alors que je suis assise à mon bureau, j’ai des pertes de mémoire, je me trompe de route le matin… Tout cela dure plusieurs mois jusqu’au burn-out, le point de non-retour, la paralysie la plus totale.  Le corps avait pourtant parlé…

Je suis en arrêt, dans tous les sens du terme. Et je ne l’accepte pas. Comment vont-ils faire sans moi ? Et mes rendez-vous, qui va les assurer alors que tout le monde est déjà débordé ?

Je suis pleine de remords, d’angoisse et de honte aussi, ici, au fond de mon lit. Je découvre que je suis atteinte de bruxisme (je serre fort mes mâchoires dans la journée et la nuit).

Décidément mon visage ne me laisse pas de répit (tiens, le corps parle ?).

Et puis ce jour de juin où je vois passer un jeu-concours pour gagner une semaine de « retraite » dans le Doubs, intitulée « Voix de femmes ».

Je regarde le programme, je ne comprends rien, mais cela m’attire. Je réponds. D’habitude, je ne participe jamais à ce genre de concours. Et (bien sûr) la réponse tombe : j’ai gagné !

 

Je me retrouve en plein mois de juillet à Val de Consolation, un endroit improbable en pleine nature, dans le dortoir d’un ancien monastère, au milieu de 50 femmes.

Je comprends que nous allons à la recherche de notre féminin sacré. Je n’ai aucun apriori, je ne sais pas ce que c’est !

Le premier jour, nous travaillons sur l’énergie du printemps, la femme vierge. Je suis mal à l’aise avec les activités proposées, moi qui n’avais jamais vu une chamane ni chanté de chansons qui parlent de la déesse Terre ! En plus mon mari panique, car il me croit pris dans une secte. Je suis si fragile en ce moment…

Le deuxième jour est consacré à l’été, à la femme mère. Je participe à une tente rouge, un lieu de parole libre pour libérer ses émotions. Qu’est-ce que je vais raconter ? Je mentalise en écoutant les autres femmes s’exprimer.

C’est mon tour. Je parle du boulot et de mon angoisse de l’avenir. Et je tremble. Je tremble pendant 10 minutes, les yeux fermés, sans parler. Puis je pleure, pas des larmes de tristesse ou de colère, non. Je chasse toutes les émotions que j’avais enfermées.

Je fais (enfin) faire sauter des barrières intérieures. Le corps parle et je l’écoute.

Cette expérience m’a ouverte, à moi et aux autres femmes aussi, sans jugement. Je pleure aux côtés de ces femmes que je ne connais pas, je trouve la bienveillance dans leurs yeux, dans leurs chants et dans leurs paroles.

Je découvre aussi le yoga, l’ayurvéda, le lien profond que nous entretenons avec la nature et ses 4 éléments.

Je fais connaissance aussi avec le dictionnaire des malaises et des maladies de Jacques Martel. Je lis avec étonnement le sens profond de chacun de mes maux :

  • Acné : reliée à un manque d’estime de soi, au désir de tenir les gens loin de soi, de peur d’être blessé. Je dois accepter les changements en moi et être à l’écoute de mes besoins.
  • Bruxisme : lié à une colère inconsciente qui remonte à la surface, peur de prendre des décisions claires et précises. Je me retiens de dire ou de faire certaines choses et dois accepter ma sensibilité et mes émotions.

Quelle claque ! Je suis revenue transformée de cette semaine. J’ai de nouveaux yeux, un qui regarde à l’intérieur de moi et l’autre ouvert sur le monde extérieur.

À Val de Consolation, une femme, devenue depuis mon amie, m’a dit : ton expérience avec l’acné, les connaissances que tu as des soins naturels, tu dois les partager, tu pourrais tellement aider les femmes qui ont vécu les mêmes problèmes.

Alors j’ai créé un blog « On a bio dire », pour partager mon quotidien bio(logique !), mes lectures, mes astuces, mes conseils pour prendre soin de son corps au naturel. Comme ça, pour voir. Mais assez rapidement j’ai reçu beaucoup d’intérêt !

Alors j’ai décidé d’enseigner toutes les connaissances que j’avais acquises et toutes les méthodes que j’ai mises au point.

À la rentrée de septembre 2017, je proposerai plusieurs programmes de coaching, basés sur les soins cosmétiques, l’alimentation et l’hygiène de vie. Pour dire aux femmes que leur peau parle et que je peux lui répondre, avec bienveillance.

Car plus j’écris, plus je me dévoile, plus je partage, plus je donne, plus j’affine ma mission de vie : accompagner les femmes à se sentir bien dans leur peau, au sens propre comme au sens figuré ! Parce que leur histoire est aussi mon histoire dans ce grand tout !

Prenez soin de votre peau, elle est comme vous : unique.

Aimez-vous,

Marion

Le blog : www.onabiodire.com

La page Facebook : www.facebook.com/onabiodire

Le compte Instagram : www.instagram.com/onabiodire

 


 

Le poème que j’ai écrit à Val de Consolation pendant ma semaine « Voix de femmes » :

C’est quoi cette histoire ?

Regarde, regarde autour de toi.

Comment peux-tu penser que tu es lisse quand tu vois le flanc des montagnes.

Regarde les reliefs, les grottes, les sommets, ces pics qui peuvent blesser, ces cavités qui peuvent envelopper.

Tu es façonnée, modelée par des mains qui ne cherchent pas la perfection, mais au contraire, qui veulent des creux, des bosses, des zones d’ombre et de lumière, des aiguilles et des cavernes profondes.

Tu es une montagne, tu es exposée à la lumière du monde, mais tu recèles en toi des milliers de chemins tortueux, dans l’ombre.

C’est ton histoire.

 

Regarde, regarde autour de toi.

Comment peux-tu penser que tu dois rester silencieuse quand tu vois la mer.

Regarde ses couleurs, écoute son chant, vague après vague. Entends l’eau monter, former cette douce rondeur, presque indescriptible. Entends la vague s’approcher de toi, son roulis, le début du grondement. Puis écoute l’eau venir à tes pieds, claquer les pierres, fouetter les algues. Elle crie, elle hurle.

Tu es la mer, tu as le calme de l’eau qui dort et qui coule lentement, mais tu exprimes aussi pleinement ta colère et ton énergie au bout de tes efforts, sur le sable.

C’est ton histoire.

 

Regarde, regarde autour de soi.

Comment peux-tu penser que tu es petite quand tu vois un arbre.

Regarde Sa Majesté, vois ses racines profondément ancrées dans la terre, vois sa majesté, son élévation vers le ciel. Écoute le chant du vent dans ses feuilles.

Tu es comme l’arbre, tes pieds sont le lien avec la terre, ton corps, ta tête et tes bras peuvent tendre vers l’infini. Penses-tu qu’un arbre est plus important qu’un autre ? La nature est multiple… et chaque élément respire ensemble.

Tu es un arbre, seul tu es en même temps au milieu de la forêt. Tu te suffis, tu te nourris, mais tu fais partie de la communauté, tu ressens son énergie. Tu grandis à ton rythme et tu changes à chaque saison.

C’est ton histoire.

 

Regarde, regarde autour de toi.

Comment peux-tu penser que tu es seule quand tu vois toutes ces femmes autour de toi ?

Regarde leur ancrage dans le monde, leur sensibilité, leur amour, leur bienveillance, leur douceur, leur force, leur liberté, leur maternité.

Laisse-toi envelopper avec leur tendresse, leur partage, leur cœur, leur ouverture. Écoute leurs blessures, leurs peurs, leurs cris. Vois leurs rires, leurs larmes, leurs sourires. Laisse-toi imprégner par leur regard et ressens, ressens la vie en toi.

Elle n’était pas partie la vie, elle était là. Au fond de toi. La vie.

Remercie ces femmes pour leur présence et leur simplicité. Elles sont allées puiser au fond de toi ton toi. Elles ont escaladé les flancs de ta montagne, nagé au plus profond des vagues de ta mer et grimpé à la plus haute branche de ton arbre.

Elles l’ont fait pour recentrer ta vie là où est sa véritable place : dans ton cœur, dans ton corps et dans ton âme.

C’est ton histoire.

C’est mon histoire.