Magnifique Histoire de Marie-Pierre qui a su, grâce à sa créativité, sortir de sacrées blessures et souffrances.
Elle a su par l’écriture se libérer du poids du passé pour renaître.
Son expérience partagée ici vous montre que c’est vraiment posssible, que l’on peut transcender toutes les blessures passées…

Ces dernières pouvant nous donner une profondeur et une puissance sacrées.
Bonne lecture !

 

Je m’appelle Marie-Pierre et je souhaite aujourd’hui partager mon expérience, afin d’aider, ceux qui sont au creux de la vague, à se relever et continuer leur chemin. J’ai eu une enfance très compliquée, (racontée dans mon premier livre « Enfin libérée »). Née de père inconnu au début des années 60, ma maman, infirmière, n’a pas eu d’autres solutions (???) que de me confier à ses parents vivant à Bayonne, pour exercer son métier à Paris. Ma grand-mère, née en 1912, a voulu m’éduquer comme elle l’avait été elle-même, au début du siècle. Très « cul béni », remplie de peurs et de croyances erronées, elle a fait de son mieux pour « cacher et dresser » cette enfant de la honte que je représentais à ses yeux.

Jusqu’à l’âge de trois ans, elle m’a cachée dans l’appartement, refusant que les voisins sachent qu’un enfant illégitime vive sous son toit. Elle subvenait à mes besoins primaires, mais ne montrait aucun amour, aucune affection, aucun sourire. J’étais réellement une charge pour elle. Et que penseraient les gens s’ils découvraient mon existence ? La peur du jugement était tellement ancrée chez elle !

Durant 7 ans, j’ai vécu dans une famille d’accueil où le père buvait et tapait sa femme. Le fils de la famille était très jaloux des enfants accueillis, se sentant mis de côté par ses propres parents. Il a été extrêmement méchant envers moi et prenait plaisir à détruire ce que je chérissais le plus.

De retour chez mes grands-parents, à l’âge de 9 ans (après le décès de ma mère), les conflits ont repris de plus belle avec mamie. L’écart des générations puissance 14 m’a frustrée, attristée, mise en colère. Un mélange d’émotions qu’il ne fallait surtout pas montrer.

L’écriture a représenté, pour moi, ma seule alternative, ma thérapie, ma meilleure amie. Je pouvais tout confier à la feuille blanche, qui ne juge pas, ne critique pas, accepte tout ce que nous lui confions. Je ne pouvais pas parler, j’écrivais. Je noircissais des cahiers et des cahiers pour évacuer mon mal-être et m’inventer un monde plus clément. Les livres m’accompagnaient et me redonnaient de l’espoir, me montraient que tout le monde n’est pas aussi fermé.

Comment se construire avec un tel démarrage dans la vie ?

Au fil des années, je me suis construite comme j’ai pu, prenant des références paternelles et familiales là où je pouvais, pour calmer mes blessures de :

  • Rejet de mon père (marié avec deux enfants, une brillante situation de chirurgien chef de service qu’il ne voulait pas compromettre. Je ne l’ai jamais vu et ne connais toujours pas son identité. Juste un prénom, peu courant vous en conviendrez, « Pierre »L).
  • Abandon de ma mère (qui vivait à plus de 700 km et s’est donnée la mort en 1970).
  • Humiliations successives de ma grand-mère (qui refusait cette enfant du pêché)
  • Injustice: sentiment longtemps entretenu en regardant les autres (Pourquoi les autres enfants vivent avec leurs deux parents et pas moi ?)
  • Trahison: malgré mes questions légitimes, je n’ai jamais eu de réponse concernant ma naissance. Un sujet tabou difficile à supporter. Je me suis sentie trahie par cette famille où les non-dits régnaient en maîtres.

Privée d’affection, de sorties et de réponses à mes questions, j’ai recherché, à travers les hommes, ce père qui me manquait tant. Mon éducation stricte et limitante ne m’a pas armée pour vivre sereine. Après mon bac, je suis partie à Paris, pour suivre mes études et « découvrir la vie ». J’ai malheureusement vécu quelques relations désagréables : un alcoolique, un pervers narcissique alcoolique, infidèle et violent. Tous deux bien plus âgés, qui m’ont particulièrement traumatisée. J’ai ensuite rencontré le père de mes deux enfants, un homme gentil et sécurisant, mais jaloux possessif avec qui je ne pouvais rien partager. Il n’y avait, dans notre vie, que le travail. Ne voulant pas imposer à mes enfants une séparation d’avec leur père, je suis restée mariée 14 ans, jusqu’à saturation complète. J’ai alors mis de la distance (comme ma mère l’avait fait avec moi) et me suis installée, avec les enfants, dans le Sud-Ouest. Je me suis jetée à corps perdu dans le travail pour subvenir à leurs besoins tout en assurant le minimum vital. Je leur donnais tout l’amour que je pouvais, contrairement à ce que j’avais subi. Le fait de les responsabiliser (au cas où il m’arriverait quelque chose, comme à ma mère) a permis aux deux enfants d’être aujourd’hui des adultes équilibrés qui prennent leur vie en mains.

En 2003, j’ai refait ma vie avec un gentil garçon vivant seul avec son adolescent. Le problème est qu’il n’assumait rien par rapport à son fils « Enfant roi » qui ne me voyait pas et m’humiliait. J’étais transparente dans ma propre maison. Cependant, aujourd’hui, grâce à cet adolescent rebelle et introverti, j’ai pu « guérir » de mon enfance.

En 2009, j’ai commencé mon chemin d’épanouissement personnel. Un magnétiseur m’a aidée à revenir sur mon enfance et au mystère de ma naissance. Même si retourner à cette période était douloureux, (j’avais occulté tant de choses trop violentes pour moi), cela s’est avéré nécessaire pour mon évolution. J’ai investi beaucoup de temps dans différentes lectures d’ouvrages de développement personnel et appliqué les conseils donnés. J’ai suivi deux formations importantes : Lise Bourbeau et Jean-Jacques Crèvecœur. J’ai également réalisé des séances thérapeutiques avec des professionnels du bien-être : Reiki, Eft, Pnl, décodage biologique, numérologie karmique, référentiel de naissance…

En 2015, quelques mois après le séminaire de Tony Robbins à Londres (et sa célèbre marche sur le feu), je me suis terrée chez moi après une rupture conventionnelle pour faire le point de ma vie et reprendre l’ouvrage qui me tenait à cœur depuis tant d’années. Le fait de tout reprendre n’a pas été simple, les événements que j’occultais ont dû revenir sur le tapis pour mieux m’en libérer. J’ai alors pris conscience que les expériences vécues me transmettaient toutes une leçon. Je rencontrais toujours des hommes qui me tiraient vers le bas. Professionnellement, je stagnais alors que je m’investissais plus que de raison. L’écriture de ce livre m’a permis de mettre noir sur blanc toutes ces expériences et d’en comprendre le sens. Effectivement, la vie nous met sur le chemin les personnes et les événements nécessaires à notre apprentissage. Si nous les ignorons et continuons sans en comprendre la signification, elle nous en remet de nouveaux, beaucoup plus forts. Cela peut être des maux physiques, des perturbations émotionnelles ou des rencontres néfastes.

J’ai expliqué mon parcours en partageant au lecteur mes émotions, ma compréhension des expériences vécues, détaillant les leçons à en retirer. Loin de me positionner en victime, j’ai compris que tout vient de moi et de mon taux vibratoire pour fabriquer mon futur.

Dans mon second ouvrage « Se libérer, oui mais comment ? », je détaille chacune des techniques m’ayant permis d’évoluer : théorie, aide reçue et exercices à réaliser par le lecteur pour se libérer des blessures et traumatismes passés. J’ai souhaité mettre en avant les thérapeutes rencontrés sur mon parcours.

Cette évolution spirituelle me permet aujourd’hui de libérer mes enfants des schémas générationnels, principalement sur le côté féminin. J’ai maintenant rencontré l’homme qui me correspond parfaitement et me soutient dans mes projets professionnels. Il a également beaucoup travaillé sur lui et nous évoluons ensemble.

En conclusion, j’ai envie d’axer votre réflexion, chers lecteurs, sur vos différentes expériences, particulièrement les plus difficiles. Les messages à décoder sont la clé de votre évolution.

MARIE-PIERRE MOUNEYRES
Auteure & Accompagnement à l’écriture & Lumino-relaxation

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