« Chers êtres sensibles, ne vous cachez plus… »
Il est essentiel que non seulement ils ne se cachent plus,
mais qu’ils rayonnent cette grande puissance qu’est la sensibilité…
C’est elle qui changera le monde de demain.
Merci à Nicole pour ce parcours si Riche.

Une petite enfance dorée. Le lagon polynésien, ses poissons multicolores, le chant des femmes au temple, la douceur d’une nounou, la vie pieds-nus, la nature généreuse, le grand cœur tahitien, les danses endiablées…

Et puis aussi l’envers du décor paradisiaque. La violence des hommes alcoolisés, des parents occupés, l’hyper-émotivité, la solitude blottie dans ma bulle, pas tout à fait sûre d’avoir été invitée dans cette vie…

Déjà le monde se scindait entre ombre et lumière et j’y cherchais un sens. Très jeune, j’ai parlé à Dieu ; je lui demandais de me faire un signe de son existence. « Dieu, si tu existes, ferme cette porte !!! ». J’étais souvent déçue mais je le sentais tellement au fond de moi que j’ai continué mon voyage à ses côtés. Un voyage silencieux car dans ma famille d’intellectuels de gauche athées, il ne faisait pas bon parler de Lui… J’ai tellement enfoui ce compagnon de route que j’ai fini par l’oublier, pour rester dans la tribu, pour ne pas avoir l’air différente.

Après un adieu étouffé et déchirant à la Polynésie, la vie a coulé de pays en pays. J’ai bien tenté de calmer ma sensibilité, ma douleur de devoir dire adieu en ne m’attachant plus trop, en restant à distance des autres. Sans nouvelle des êtres chers de ma petite enfance, je vivais dans une grande insécurité intérieure : la peur des autres, la peur de déranger, la peur de perdre mes proches… J’étais devenue une exilée sur terre. La bulle s’est refermée peu à peu jusqu’au mutisme de l’adolescence. En société, les mots ne pouvaient plus sortir de ma bouche. Une grande douleur s’est installée ; un manque de confiance en moi totalement paralysant ! Les autres me semblaient toujours meilleur.e.s, plus intelligent.e.s, plus matures, plus à l’aise, plus séduisant.e.s…

Un glissement s’opérait sans que j’en ai vraiment conscience. Je m’éloignais de moi-même en faisant des choix qui ne me ressemblaient pas : des études, un métier, des amoureux, des ami.e.s, des loisirs. Je m’occupais en attendant que la vie passe. Elle finirait bien par passer…

A l’approche de la trentaine, de graves cycles dépressifs ont succédé à des phases euphoriques. Durant six mois de l’année, j’étais incapable de travailler, d’être en relation et les six autres mois, je bâtissais des projets qui étaient anéantis au cycle suivant. Six années d’intenses souffrances intérieures, d’angoisse et de vide jusqu’à la tentative de suicide. A 34 ans, je suis traitée pour troubles bipolaires et j’en accepte le traitement lourd comme une bouée de sauvetage.

La chimie endort ma sensibilité mais je suis vivante… Je retrouve une stabilité intérieure et, à 38 ans, je donne naissance à un petit garçon. C’était inespéré car, étant une « enfant du distilbène », les   risques de stérilité ou de fausses-couches étaient importants.

Et un deuxième miracle survient… je redonne vie à ma part spirituelle enfouie. Comme si porter la vie m’avait rebranchée sur mon intériorité. Le bouddhisme m’ayant toujours attirée, j’avale des dizaines de livres sur cette sagesse. Une vraie boulimie spirituelle ! Je m’initie à la méditation, prends refuge* et reçois de nombreux enseignements issus du bouddhisme tibétain. Je me sens « comme à la maison » dans cette sagesse. Karma et réincarnation m’apparaissent comme des évidences. L’existence prend un sens nouveau pour moi, plus profond, plus enthousiasmant ! Je progresse assez vite dans l’observation de mon monde intérieur. Une première réussite dans l’univers des émotions : la nostalgie n’a plus prise, elle ne m’embarque plus… Je suis émerveillée par la richesse de cet enseignement millénaire et par ses outils concrets.

En 2010, je prends un grand virage dans mon existence. Je me sépare du père de mon fils et j’entreprends une reconversion professionnelle en écologie. Travailler avec le vivant était un rêve depuis l’adolescence. Se rasseoir sur les bancs de la fac à 41 ans n’a pas toujours été de tout repos

mais je me sentais tellement animée que j’ai tenu bon… Je me rapprochais peu à peu de mon être authentique et gagnais ainsi beaucoup d’énergie.

J’exerce comme technicienne environnement et animatrice-nature durant sept années dans un espace naturel magnifique. Une expérience très riche mais un cycle se termine de nouveau pour moi.

Ce merveilleux chemin à la rencontre de moi-même me guide vers une formation en thérapie psycho-comportementale et Trans personnelle. L’alliance de la psychologie et de la spiritualité me comble et me nourrit intérieurement. Durant cette formation de cinq ans à l’IPHT de Rezé, un intense travail d’introspection par le rêve éveillé me libère de conditionnements tenaces et de blessures anciennes. Je me défais aussi de colères cachées envers le Divin. Une alliance profonde et créatrice s’amorce alors avec le « plus-grand-que-moi ».

Je trouve vraiment ma voie : accompagner des personnes en souffrance psychique vers une reliance à leur être authentique et spirituel. De par mon parcours, je m’intéresse au profil « cerveau droit » et me spécialise dans l’accompagnement des personnes sensibles, empathiques et cérébrales.

Mon amour de la nature m’incite à proposer aussi des activités de reconnexion à la nature sur la terre du Pays Basque. Praticienne reiki depuis 10 ans, j’inclus des soins énergétiques à ma pratique.

Mon entreprise « Argilaia » voit le jour en 2019. En basque, Argilaia c’est l’éclaireuse, celle qui contribue à éclairer le chemin des êtres sensibles, celle qui ouvre la voie pour que l’autre puisse ensuite marcher seul, confiant et libre.

A 51 ans, je m’installe donc dans ma troisième vie professionnelle, étonnamment sans aucune peur. Je me sens alignée, tel l’instrument enthousiaste et rayonnant du plan divin ! Les inquiétudes égotiques, les « serais-je à la hauteur ? », « serais-je efficace ? », « que vont penser les autres ? »… n’ont pratiquement plus de prise sur moi.

Mon voyage spirituel se poursuit par des pratiques méditatives quotidiennes, des libérations de mémoires, des lectures et des enseignements sur les sagesses anciennes. La rencontre avec le voyage chamanique m’a profondément bouleversée. Je lâche alors des mémoires de guérisseuse persécutée qui m’empêchaient de vivre ma pleine puissance et mon amour du soin. La porte s’ouvre

alors largement vers les perceptions extra-lucides, les messages des guides… Suivie par un merveilleux thérapeute, j’apprends que la bipolarité peut venir d’une médiumnité non reconnue et mal canalisée. Cela éclaire mon parcours de souffrances… Mes faiblesses passées deviennent mes forces d’aujourd’hui. Ma grande sensibilité reprend sa juste place, me permet de mieux accompagner l’autre, de communiquer avec le vivant et les êtres de la nature de façon aimante et confiante. A mes yeux, le monde s’est agrandi !

D’une première partie de vie tourmentée et dénuée de sens, je vis aujourd’hui l’accueil de ce qui est, l’amour du vivant, le rayonnement de la lumière dans la matière. Bien sûr, à certains moments je reviens à l’ancien mode mais, la différence, c’est la conscience et l’auto-empathie que j’y mets. En gros, quand je dérape, je me fais un câlin et je répare… Tout ce qui s’élève en moi, ombre ou lumière, devient un véritable terrain d’expérimentation. C’est une merveilleuse clé de vie !

Aujourd’hui je partage mon parcours avec les personnes qui savent que leur vie authentique est ailleurs mais qui doute de pouvoir passer le pas. Mon souhait est qu’elles puissent ressentir la vibration du « c’est possible ! » ; qu’elles avancent en confiance vers leur être profond et déploient leur extraordinaire potentiel.

De cette grande traversée de 52 années de vie sensible, j’ai rapporté un trésor que je ne pouvais garder pour moi toute seule. Il s’agit d’un parcours spécifique pour les hypersensibles et empathes, alliant accompagnement individuel, ateliers thématiques et reconnexion à la nature.

Je l’ai appelé « Voyage en terres sensibles ».

Ce trésor est façonné à partir de mes passions, mes expériences, mes rêves, mes tendresses, mes erreurs, mes audaces, mes guérisons, mes guidances, mes joies, mes accompagnements, mes connaissances… pour que le voyage de l’être sensible soit plus doux, plus éclairé, plus rayonnant, plus profond, plus aimant !

Chers êtres sensibles, ne vous cachez plus… Le monde a absolument besoin de votre lumière !

« Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris » Oscar Wilde

* cérémonie d’engagement dans la voie bouddhique

NICOLE ETCHEGOYEN

Le parcours « Voyage en terres sensibles » débutera en janvier 2021 en présentiel à Bayonne (64) suivi d’une version en ligne dans le courant de l’année.

Retrouvez Nicole :
sur son Site : https://argilaia.com/ (en cours d’actualisation)
sa Page Facebook : Argilaia – https://www.facebook.com/netchegoyhen
– son adresse Mail : contact@argilaia.com

Crédit photo : Photo Elinoï