Flora brille par sa présence…Douce et forte à la fois…
Quand je lui ai parlé la première fois, je me suis dit qu’elle devait avoir un secret…
En lisant ces lignes et son témoignage, je pense que vous comprendrez…

 

Soyons clairs : je n’ai jamais cherché à changer ou à me transformer. Cela n’avait jamais été un de mes objectifs. Malgré tout, ma vie a changé lorsque j’ai reconnu quels étaient les vêtements justes pour moi et que j’ai commencé les porter vêtements. Voici comment tout a commencé.

Aussi loin que je me souvienne, les vêtements m’ont toujours intriguée, interpellée, fascinée ou énervée. Ils ne m’ont jamais laissée indifférente. Je parle de mes vêtements mais également ceux des autres.

Je suis une fille observatrice, naturellement en retrait et j’ai toujours regardé comment les gens, autour de moi, s’habillaient. J’ai remarqué les styles et les tendances des personnes de ma famille, de mes copines, des élèves des différentes écoles que j’ai fréquentées… J’ai toujours fonctionné comme ça.

Et puis j’ai observé mes vêtements. Ceux que j’aimais et ceux que je ne mettais jamais. Ceux que ma mère avait faits pour moi et ceux qu’elle m’avait commandés à la Redoute. J’étais fascinée mais je ne m’en rendais pas compte et je ne savais pas non plus pourquoi. Je regardais aussi les vêtements de mes cousines et de mes copines et je voulais les mêmes. J’ai passé une partie de ma vie à faire ça sans comprendre.

J’ai observé les différents styles portés par différents groupes de gens. J’ai observé mon envie de ressembler à telle ou telle personne, mon besoin d’être reconnue ou acceptée comme appartenant à un groupe ou un autre. Pour moi, la seule manière d’être comprise ou perçue telle que je suis était de ressembler aux personnes que j’admirais ou que j’appréciais. Je me disais “les gens verront tout de suite que je suis une fille cool si je m’habille comme les musiciens du groupe Blur”. Alors je m’habillais comme Blur : jean droit kaki, pull noir ou bleu marine, t-shirts près du corps orange ou marron, Clarks aux pieds.

A cette époque, je portais un regard négatif sur moi-même. Je me sentais asociale et incapable de faire comme les autres, de me fondre dans la masse. J’avais peur de ne pas être acceptée par les autres, de ne pas être aimée. Je n’avais absolument pas conscience que ces jugements que je portais sur moi n’étaient que ça : des jugements. Pour moi, c’était la vérité. Je croyais que j’étais nulle et on allait probablement me rejeter. C’était parfaitement vrai — dans ma tête.

Un jour, ma mère m’a annoncé qu’elle s’était inscrite à un stage de développement personnel. L’objectif du stage était de découvrir les couleurs de vêtements qui nous vont le mieux ainsi que leur signification. Au moment où elle m’a parlé de ce stage, j’ai bondi : “mais pourquoi tu ne m’en as pas parlé plus tôt ?!” Le sujet m’avait immédiatement interpellée, je voulais participer. Je me suis donc inscrite sur le champ.

Nous nous sommes retrouvées ma mère et moi un samedi matin, avec 6 autres personnes et 2 psychothérapeutes, pour découvrir nos couleurs. J’ai passé deux journées époustouflantes. J’ai découvert que certaines couleurs de vêtements pouvaient nous donner l’air malade, le teint vert ou gris, terne, alors que d’autres nous rendaient beaux, lumineux et attirants. Je l’ai vu sur les autres, un peu plus difficilement sur moi, mais je suis ressortie de ce stage avec la certitude qu’une couleur était faite pour moi : le rose framboise. Elle était même plus que faite pour moi : elle était moi.

J’ai aussi découvert ce que ce rose framboise voulait dire. J’ai découvert que la palette de couleurs qui me correspondait avait un sens, elle racontait quelque chose. A moi et au monde. J’ai découvert que ma peau parlait de qui j’étais, de mon identité profonde et de ma façon naturelle de fonctionner. Quelle révélation !

Mon apparence n’est donc pas fortuite, mon corps parle de qui je suis ? Oui. Et cela va bien au-delà du langage non-verbal : mon corps parle un langage qui, si on sait le décrypter, permet d’accéder à  son identité profonde.

A l’époque, ce n’est pas en ces termes-là que je pensais, mais je sais que c’est cette idée-là qui m’a frappée, même si elle était encore floue. Cette idée ne m’a plus jamais quittée.

Pour moi, le stage n’a pas porté ses fruits immédiatement. J’ai eu besoin d’une longue période d’intégration et d’observation avant d’agir et de m’approprier les couleurs qui étaient les miennes.

Pendant plusieurs années, j’ai continué à porter des couleurs qui ne m’allaient pas. Certaines consciemment et certaines par manque de discernement : je les croyais dans ma palette mais je me trompais.

Tout en portant des vêtements qui ne m’allaient pas, j’observais les gens : mes profs, mes copines de classe, les gens dans la rue… J’observais les couleurs de leur peau, de leurs yeux, de leurs cheveux. Je cherchais à voir si les couleurs qu’ils portaient étaient en harmonie sur eux.

Cela a duré environ 5 ans. Et puis un matin, je me suis réveillée en me disant : « je dois transmettre ça aux autres ! ». J’ai alors demandé de l’aide à Nathalie, l’une des psychothérapeutes ayant animé le stage, qui était devenue une amie. Je voulais vérifier les couleurs de mes vêtements et mieux comprendre les différentes palettes. Je lui ai finalement demandé de me former à la « coloranalyse », comme elle appelait ça.

Elle a décidé d’organiser quelques stages pour que je puisse l’assister et apprendre par l’expérience. Puis nous avons organisé des stages ensemble, que nous animions conjointement. Je prenais un grand plaisir à montrer à chacune de nos stagiaires les couleurs qui leur correspondaient et à leur parler de leur signification.

Et puis un jour, l’expérience nous fit sentir que connaître ses couleurs et les porter n’était pas suffisant. C’est arrivé en voyant, lors de nos stages, des femmes porter leurs couleurs mais sans avoir l’air féminin pour autant.

Depuis ma première rencontre avec les couleurs, j’avais l’intuition qu’une femme qui porte les bons vêtements et les bons accessoires ne peut qu’être féminine : les bons vêtements vont simplement révéler qui elle est. Et comme elle est une femme, elle sera féminine. Logique.

Nous sommes donc arrivées au constat que les couleurs ne suffisaient pas et que nous devions maintenant explorer les deux autres grands aspects du vêtement : la matière et la forme.

C’est ce que nous avons fait pendant un peu plus d’un an. Nous avons lu des livres, contesté ces livres, observé nos garde-robes respectives, laissé l’inspiration venir. Nous avons observé nos proches, échangé, réfléchi, laissé reposer nos idées. Nous avons enfin testé nos hypothèses sur nous, nos familles et les cobayes qui se prêtaient joyeusement à nos expériences, pour donner le jour à notre propre méthode de connaissance de soi : la méthode des psycho-apparences.

Nos personnalités complémentaires nous ont bien aidées. D’un côté Nathalie avait plus de 20 ans d’expérience professionnelle en tant que psychothérapeute, une connaissance poussée des fonctionnements humains, beaucoup de lectures et de formations à son actif. De l’autre j’étais fraîchement diplômée en design textile, je passais mon temps à observer le monde, l’analyser et en capter les différentes énergies. Nous avions également tendance, toutes les deux, à suivre notre intuition et notre méthode est née de la réunion de ces différentes compétences.

Nous avons donné notre premier stage en méthode des psycho-apparences en 2007 et ce fut un beau succès : nos stagiaires se retrouvaient et se reconnaissaient parfaitement dans la grille de lecture que nous avions découverte.

Je dis “découverte”, parce que c’est bien comme ça que je vois les choses. La grille de lecture que j’utilise chaque jour et que nous avons mise au point n’est pas quelque chose que nous avons créée de toutes pièces. Il s’agit d’un ensemble de connaissances et d’informations tangibles que nous avons simplement découvertes et rendues accessibles. Notre travail a consisté à défricher un terrain, à ouvrir une voie d’accès à certaines vérités sacrées. Nous n’avons rien inventé.

C’est l’une des raisons pour lesquelles cette méthode est si puissante : elle ne vient pas de l’imagination d’une ou de quelques personnes. Elle est basée sur la nature et son fonctionnement. Elle est basée sur une réalité qui dépasse la personne et sa subjectivité, une réalité que chacun peut vérifier par lui-même.

Nathalie et moi avons rapidement mis en place une formation professionnelle pour permettre à d’autres personnes que nous de pratiquer cette méthode.

Après quelques années, privilégiant son travail en psychothérapie, Nathalie m’a laissée utiliser notre méthode seule.

Chaque nouvelle rencontre étant l’occasion d’apprendre et d’approfondir ma compréhension de nos fonctionnements humains, je n’ai pas cessé d’enrichir cette méthode. Je l’ai affinée, précisée et je crois que je ne m’arrêterai jamais.

C’est pour cette raison qu’en 2013 j’ai décidé de créer la Métamorphose® : il s’agit de la méthode des Psycho-Apparences que nous avions mise au point, améliorée par toutes les précisions et les ajustements que j’ai faits et que je continuerai à faire. Parce que je crois qu’une méthode, pour fonctionner, doit rester vivante.

Depuis ce jour où ma mère me parlait d’un stage sur les couleurs, je n’ai pas cessé d’apprendre sur moi, de mieux me connaître, me comprendre et m’accepter.

Ce processus ressemble à un cours d’eau : il a parfois été lent et tranquille, il a parfois stagné et puis à d’autres périodes, il a été rapide voire bousculant. Je suis curieuse de savoir à quoi il ressemblera pour vous !

FLORA

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