Julia m’a contactée grâce à un documentaire Vidéo « Au Cœur de la Kundalini » auquel j’ai participé crée par Yoann TV conscience…
Beaucoup de personnes vivent en silence un sacré processus de reconnexion…

J’ai été hallucinée de voir la flambée de ce documentaire… y a un tel besoin !
Le témoignage de Julia va, je pense, aider beaucoup de personnes qui vivent un tel processus seul et en silence…

 

En 2010, ma vie a complètement basculé. Quelques mois après avoir obtenu mon diplôme d’architecte, le verdict est tombé : « Vous avez tous les symptômes d’un burn-out, un épuisement professionnel si vous préférez. » A l’époque, j’habitais à Paris et je venais à peine de commencer ma carrière. J’avais poussé mon corps à ses limites. Celles que ma tête ne voulait pas entendre.

A ce moment là, les médecins m’ont laissé le choix : prendre des calmants, anti-dépresseurs, et somnifères, ou faire une pause.

Je choisis de faire une pause, plutôt que les médicaments, et je prends des vacances au bord de la mer. J’écoute mon cœur et je décide de changer de vie : destination le Canada. Je vide mon appartement parisien, et ne conserve que l’essentiel : deux valises et un aller-simple pour Montréal (une ville, dans un pays, où je n’avais, d’ailleurs, jamais mis les pieds auparavant)!
Malgré les incertitudes, je me sentais portée par un vent de légèreté… et de liberté !

Le début de la fin 

Mon arrivée au Canada fut parfaite : j’avais un magnifique appartement dans le centre-ville. Je me trouvais rapidement du travail dans le monde du cinéma. Les gens étaient chaleureux et accueillants. Tout semblait parfaitement aligné.

Cependant, quelques semaines plus tard, je devais me rendre à l’évidence : je vivais, de plus en plus, d’évènements hors du communs, voire carrément paranormaux : j’avais des visions, j’entendais des voix, je faisais de nombreux cauchemars, je perdais souvent l’équilibre, et la plupart des gens m’apparaissaient avec un filtre bleu, orange, rouge… parfois même, verdâtre.

Était-ce le déracinement, le changement de culture ? Ou étais-je en train de sombrer dans une douce folie ? Une chose était sûre, je n’avais plus de repères. A cette époque, je ne savais absolument pas ce qu’étaient les « auras », ni les guides, ou encore les énergies du monde invisible. Je venais d’une famille hyper cartésienne, où toutes ces notions ne faisaient, pas du tout, partie de notre éducation.

Je prends mon mal en patience, jusqu’à ce fameux soir de juin 2011. En sortant de ma douche, j’approchais du grand miroir de la salle de bain pour replacer mes cheveux, quand j’y ai vu des scènes d’horreur. Un scénario digne des plus grands films de fiction. Des scènes apocalyptiques : des cris, des gens qui couraient partout, du feu, du sang… C’était assurément le début de la fin.
Figée par ce que je venais de voir, j’ai crié sans que aucun son ne sorte de ma bouche. On aurait dit le tableau Le Cri de Munch. J’avais ressenti une immense explosion dans ma tête et, presque simultanément une intense douleur au niveau du plexus. De toute évidence, j’avais besoin d’aide.

Oui, mais qui aller voir ? Moi qui avais si peur que l’on m’enferme dans un hôpital psychiatrique, et que l’on me gave de médicaments pour l’éternité. Je paniquais.

Les 10 jours suivants n’ont été que de pire en pire : à chaque fois que je croisais mon reflet dans une vitre, un miroir, une carrosserie d’auto ou une quelconque surface réfléchissante, je revoyais l’apocalypse. Entre temps, j’avais des flashs dans les yeux et une brillante lumière rouge s’était invitée, chaque soir, au pied de mon lit. Ça n’allait pas bien.
Mon copain de l’époque, devenu mon conjoint aujourd’hui, m’a alors dit : « Je connais une chamane à 3h de Montréal, il FAUT que tu ailles la voir. Je t’emmène. » Nous avons pris rendez-vous.

L’initiation chamanique

Nous nous sommes installés autour de la table de la cuisine, dans une jolie maison de bois, à 3h au nord de Montréal. De nombreux cristaux étaient posés sur une grande table ronde dans le salon. Plusieurs bâtons d’encens brûlaient. Un tipi trônait fièrement dans le jardin.  A priori, rien de très farfelu.

Je n’avais pas dormi de la nuit et mon corps faisait des mouvements étranges depuis plusieurs jours. J’avais toujours ces visions d’horreur et mon mal de tête s’était amplifié. La situation ne pouvait pas être pire.

La chamane s’est installée en face de moi pour me poser quelques questions. Pendant que je m’efforçais de rassembler les informations, elle ne cessait de regarder par dessus mon épaule droite. Je lui raconte les lumières rouges, les cris, les cauchemars… Au bout d’un moment, elle me dit :

« Voilà, ce que je crois : tu as dû vivre un traumatisme émotionnel très fort, probablement avant tes 6 ans, et tu n’as pas réintégré ton corps correctement…

  • Ça a dû être tout un choc parce que ton corps émotionnel n’est plus connecté à ton corps physique… Toutes tes émotions sont bloquées ma belle… »
    Je ne savais pas quoi répondre, je n’avais aucune idée de ce que signifiait une sortie de corps et j’ignorais même le fait d’avoir plusieurs corps. Cependant, ses mots me touchaient et des larmes coulaient abondamment sur mon visage. Mon cœur battait à mille à l’heure, car au fond de moi, je savais. Elle poursuivit :
  • Maintenant que tu es venue jusqu’ici, es-tu prête à recevoir les soins nécessaires pour soigner ton âme ?

Entre deux gros sanglots, j’acquiesçais.  C’est à ce moment précis que je me suis sentie comme Néo dans Matrix : c’était là ma dernière chance, et je ne pouvais plus faire marche arrière.


Une reconnexion au monde physique

En une journée, j’ai reçu 4 soins chamaniques et j’ai été « remise en un morceau ». Assurément, il y avait un avant et un après : le soir même, mon corps était devenu plus lourd, ma voix plus aiguë, les couleurs autour de moi plus brillantes. J’avais l’impression de voir le monde avec des lunettes et un nouveau corps, doté de super pouvoirs ! C’était excitant et effrayant à la fois.

En quelques jours, tous mes sens se sont décuplés. Ma vue s’est améliorée, mon ouïe affinée, mon odorat s’est renforcé, mon toucher et mes goûts se sont considérablement précisés. Il a fallu que je réapprenne à vivre avec ces nouvelles sensations physiques. Du jour au lendemain, je ne pouvais plus aller au restaurant : le bruit m’était devenu insupportable. Je ne pouvais plus prendre les transports en commun, oppressée par le monde. Les couleurs m’éblouissaient, en plus, on était en plein été ! Les odeurs de la ville me donnaient la nausée. Et désormais, j’étais capable de sentir les maladies… pas toujours le fun !

Au même moment où je vivais cet éveil merveilleux, j’expérimentais une grande crise existentielle. Mon corps manifestait régulièrement, des boursouflures, des œdèmes ou des bleus, qui apparaissaient et disparaissaient, du jour au lendemain. C’était imprévisible et particulièrement déconcertant.

Plus surprenant encore, mon âme a rapidement eu accès à des mémoires transgénérationnelles, et à certaines de mes vies antérieures.


Reconnecter avec mes émotions verrouillées

Quelques mois plus tard, je fus, à nouveau, secouée par une vague vertigineuse d’énergie. Cette fois, elle traversait mon corps, de bas en haut, jusqu’à exploser et se diffuser au niveau de mon plexus solaire. C’était l’heure du grand nettoyage émotionnel.

Tous les jours, pendant presque un an, je me suis laissée porter par un important flot de tristesse. Souvent dépassée par la force de cette émotion, je pleurais 2 à 3h par jour. Jamais, je n’aurais pu imaginer que l’on puisse pleurer autant de toute sa vie. La tristesse, qui m’habitait, n’a pas toujours été facile à accueillir. Certains jours, j’étais même carrément en colère contre ma tristesse. J’avais envie de fermer les vannes et que tout redevienne comme avant… (mais je n’ai jamais trouvé le robinet d’arrêt…) Cette tristesse fut, cependant, extrêmement thérapeutique : j’avais trouvé du réconfort dans ma solitude et je me sentais accompagnée d’une énergie d’amour et de douceur bienveillante. Je me sentais reliée à quelque chose, de plus grand que moi, qui m’enveloppait.
Et puis, le jour où j’ai pleinement accepté l’idée, que, peut-être, je pleurerais ainsi toute ma vie, mes séances de tristesse se sont progressivement calmées.

Dans mon processus, je me suis aussi reconnectée à ma colère. Cette puissante émotion n’a pas été sympathique à vivre pour mon corps, mais oh combien révélatrice pour mon âme. J’ai vécu la plupart de mes grandes crises de colère, seule, et, dans mon cas, cette énergie se manifestait souvent par des élans auto-destructeurs. Au départ, je subissais, littéralement, les décharges énergétiques qui traversaient mon corps. Il m’a alors fallu du temps pour reconnaitre que cette colère venait de moi. Aujourd’hui, je sais que la colère me connecte à des mémoires occultées du passé, et que vivre nos émotions est une étape indispensable pour nous éveiller à notre essence profonde.

Double vie 

Pendant 6 ans – durée totale de ma « phase de réparation » -, j’aurais mené une double vie.
J’avais ma vie sociale, que j’avais, petit à petit, réintégrée, et ma vie spirituelle, que je développais doucement.
Ne pas m’exprimer, sur ce que j’avais vécu en pleine tourmente, était un choix délibéré. Je n’avais pas envie de m’expliquer aux autres, ni de rendre des comptes. Sans doute, parce que moi-même, je n’avais pas encore les mots pour exprimer ce que je ressentais. J’avais choisi de concentrer mon énergie sur ce qui me paraissait, alors, essentiel et prioritaire : les rituels, les soins, les lectures, mes recherches et la méditation.

Mon éveil spirituel m’a conduit à une profonde quête de sens. Je m’étais prise de passion pour la spiritualité, sous toutes ses formes, et je voulais comprendre et intégrer les réponses aux questions existentielles : D’où on vient ?  Qui on est ?  Qu’est-ce que l’incarnation ? Comment fonctionnent les vies antérieures ? A quoi sert le corps ? …
Comprendre notre incarnation, notre mission vie, permet d’accepter les obstacles éventuels et le chemin qu’il nous reste à parcourir. Mes lectures, la méditation et les arts visuels m’ont permis, de ne pas perdre pied dans les moments difficiles, et de conserver un lien, en tout temps, avec la société : je faisais le pont entre le monde matériel et le monde spirituel.

Parce que chaque individu a une place bien précise dans le monde, il est nécessaire d’accepter notre rythme d’évolution, propre à chacun. Accepter de ne pas savoir. Accepter de remettre en question nos croyances et tout ce que l’on avait appris jusque là. Accepter de vivre selon un « plan divin », qui nous dépasse parfois. Et s’offrir le temps nécessaire pour notre éveil.

Au cours des dernières années, j’ai consulté près d’une vingtaine de médecins holistiques et thérapeutes spécialisés. J’ai reçu des soins et un accompagnement chamanique soutenu, pendant plus de 2 ans ½. J’ai pratiqué le yoga traditionnel, pour comprendre l’alliance entre le corps physique et l’esprit. J’ai fait des séances d’hypnose, des traitements d’ostéopathie, d’acuponcture, des soins énergétiques avec les dimensions supérieures… J’aurais lu plus de 250 livres, sur tout ce qui avait un lien, plus ou moins rapproché, avec mon histoire. Je lisais sur la mort, l’abondance, la croissance personnelle, le cosmos, la médecine chinoise, les chakras… (et pour m’assurer de mener une enquête « la plus juste possible », je prenais soin d’emprunter des ouvrages écrits par des auteurs, issus de pays différents, d’origines ethniques différentes, et si possible, écrits à des décennies différentes.) J’aurais passé des centaines d’heures sur internet à regarder des vidéos, rechercher des pistes, ou lire des témoignages…
Mais tout cela n’est rien, comparé à la discipline et au courage que cela prend pour s’éveiller.

Aujourd’hui, ma vie est redevenue quasiment « normale », assurément plus joyeuse et vivante!

Après six années de réparation, je me suis sentie prête à m’ouvrir à un autre cycle : celui de l’expression. En 2017, j’ai commencé un blog www.createur-recherche-paix-interieure.com. J’y parle d’art et de spiritualité. Un jour à la fois, je suis en quête de mots pour panser mes blessures. Parce que nous sommes tous portés à revivre nos blocages émotionnels, tant et aussi longtemps, qu’ils ne seront pas pleinement acceptés et libérés.

En espérant que mes mots puissent, à leur tour, vous inspirer ; c’est avec beaucoup d’émotions que je vous offre mon témoignage.

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls. Nous sommes les créateurs de notre réalité. Parfaitement complets. Parfaitement à notre place. Et la vie nous apporte exactement ce que nous sommes prêts à vivre et à transcender.

Merci, de tout cœur, Caroline pour cette magnifique opportunité, qui me permet de me libérer, en faisant ce pas d’expression vers la lumière.

Avec Amour et gratitude.

JULIA BRAGA

 

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