Et si on voyait la solitude comme un cadeau plutôt que comme une épreuve ?

« Ceux qui sont seuls vont surement hurler ! Mais Ça va pas !

Ça se voit qu’elle ne sait pas ce que c’est que d’être seul !

Si elle savait, elle ne dirait pas une chose pareille ! C’est si dur !… »

Et je leur répondrai ! OUI ! OUI ! JE SAIS ! …

Car moi aussi, j’ai été seule toute ma vie !

 

JUSQU’À CE QUE !

… j’entre en solitude …

Et là c’était fini…

Car là j’ai senti le cadeau que j’avais toujours refusé d’accepter.

 

JE M’EXPLIQUE…

Je souffre d’une blessure d’abandon… Alors la solitude était la dernière chose que je voulais subir dans ma vie ; je peux vous l’assurer !

Toutes mes actions n’avaient qu’un seul but ! Ne pas la vivre. Ne pas la ressentir !

Alors je comblais tous mes vides et mes trous intérieurs béants par du factice.

Et bien sûr comme «  Tout ce à quoi on résiste persiste », l’univers a tout fait pour que je fasse face à ce profond abime que j’avais en moi depuis toujours…

 

Et devinez quoi !

Et bien, après que ma tête ait longuement résisté à tous les évènements que j’étais en train de vivre ( séparation, faillite, mise au placard, exclusion de ceux de mon clan… ), évènements qui me conduisaient à ressentir ce profond sentiment de solitude et de désespoir, j’ai décidé de ne plus lutter.

J’ai donc plongé dans ce que j’avais fui toute ma vie ! J’ai plongé au cœur de la bête immonde !

J’AI PLONGÉ DANS LA SOLITUDE !

 

Et bien, croyez-moi ou pas… j’ai trouvé là ma plus grande pépite !

Et, je ne suis plus la même depuis.

Je suis donc restée seule, face à ce que je pensais avant être un désastre.

Et cela s’est avéré être tout sauf de l’isolement … C’était le plus beau et grand mariage auquel j’ai été conviée de toute ma vie !

Lequel ?

Le MIEN !

Pourquoi ?

 

J’ai vécu cette solitude en conscience…

Et pour la première fois, je ne me suis pas fui. Je me suis habitée entièrement. J’ai ressenti ce qui était « mon moi » véritablement. J’ai touché le subtil, l’invisible et la Présence.

Cette solitude m’a permise de me poser dans ma maison, dans mon habitacle, dans mon corps.

La solitude m’a permise de saisir l’instant , le vrai.

 

Qu’est ce que m’a permis l’instant ?

Il m’a permise de me relier à ce qui est , à sentir l’unité que j’ai toujours cherchée chez l’autre.

La solitude a été comme une bouffée d’air pur et d’oxygène dans une vie surchargée de surface et de superficiel.

Et mon âme a de nouveau respiré.

 

Alors aujourd’hui je fais l’éloge de la solitude que tout le monde fuit comme la peste. Comme si elle était suspecte, alors que se loge en son sein la plus belle des pépites.

Quelqu’un qui ne peut pas supporter d’être seul, ne peut pas s’aimer.

Il ne se supporte pas, puisqu’il ne se regarde pas de dedans. Il ne veut pas s’habiter, se voir…

Alors comment pourrait-il être aimé d’autrui s’il ne le fait même pas pour lui même ? Et comment dans ce cas pourrait-il aimer l’autre ?

Voilà ce que j’ai compris et senti…

 

J’ai plongé dans mes abysses, et j’y ai trouvé ma lumière…

La solitude est ce qui éclaire un être de l’intérieur.. Car de là émerge le souffle du monde qui lui est si plein !

On croit être séparé des autres, et on cherche à se relier avec tout ce qui provient de l’extérieur.

Mais la vraie union se fait d’abord à l’intérieur de soi avec sa solitude qui est chargée de la présence de l’instant.

Là réside le lieu où tout est réuni, où tout est relié, où il n’y a plus de séparation…

Ici dans la solitude réside le seul endroit où l’on peut sentir la seule force qui pourra nous relier à nous-mêmes et en même temps à l’autre.

 

Je suis devenue l’ami de la solitude alors qu’elle était ma plus grande ennemie…

Grâce à elle je suis enfin entrée en reliance avec moi et avec tout ce qui m’entoure.

Je suis rentrée dans ma profondeur, en dehors de l’espace extérieur qui divise.

La solitude est le chemin le moins fréquenté, mais c’est celui qui contient l’espace de l’amour. C’est ici que palpite le cœur du monde, le grand chef d’orchestre.

Je suis entrée dans la solitude et je ne suis plus isolée.

 

On pense que la solitude est un cachot plein de barreaux aux fenêtres alors que c’est le seul endroit où se loge l’infinitude de son être.

Et curieusement, c’est même un espace que je peux connecter, entourée des autres ; car il est toujours là, où que l’on soit, logé au creux de soi.

Plus rien en moi aujourd’hui ne sera isolé, car dans ma solitude j’invite tout ce qui émerge de ma profondeur à entrer en communion avec moi, y compris quand je suis avec un autre…

Ainsi je ne me perds plus, ni ne m’abandonne…

Et je suis maintenant le souffle de la vie.

J’inspire dans ma solitude et j’expire en partageant avec les autres le plein que je connecte…

 

Dans ma solitude, ma présence et mon mariage.

Dans mon vide, mon plein.

Dans la noirceur de la nuit, une lumière aveuglante.

Dans le silence, le bruit de l’amour.

Et pour finir cet article un petit poème en image et en vidéo : Cliquez ici

Caroline Gauthier

Auteur, Roman « Au Nom du Corps » : Cliquez ici

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