Je fais partie d’un même groupe de Travail avec Laura… Je me sens très proche d’elle…
Je suis fascinée par son courage…
Elle a pu abandonner un métier que tout le monde pourtant envierait parce qu’elle a su écouter son cœur…

Moi je n’ai pas eu ce courage…
C’est une crise immense qui m’a remise dans mes pieds et dans ma Nature…

Mais Laura est la preuve qu’on n’est pas obligé de souffrir
pour prendre le chemin de ce qui vibre en nos cœurs…

Puisse son message et son livre atteindre le monde…

Voyager vers soi est un rendez-vous avec le zigzag.

En écrivant le livre que je viens de mettre au monde, j’ai eu le sentiment de rejoindre le zigzag de tout le monde en disant JE.

Notre âme à tous est un écran qui persécute la lumière lorsqu’elle ne va pas dans le bon sens.

Pendant dix-sept ans de ma vie, j’ai été sous le feu des projecteurs pour qu’on ne me voit pas. J’appartenais à l’écurie de ceux qui se montrent pour se cacher : les journalistes info de la télé.

Un paradoxe étrange… Et pourtant, ce fut mon quotidien pendant près de six mille jours ! Des jours et des jours durant lesquels j’ai été sublimée par cette lumière artificielle !

Une lumière qui m’a fait confondre comme dit si joliment Francis Cabrel «les lumières d’une étoile et d’un réverbère ». L’artifice de cette lumière n’en faisait pas moins une lumière pleine, contagieuse, épanouissante parfois.

Une alliée pourtant si particulière : une « colmateuse » de fêlures, une électrisante d’ego, une illuminatrice d’énergie.

Elle est devenue comme une seconde peau pour moi : fidèle, brûlante, pernicieuse, s’allumant et s’éteignant à la vitesse de l’éclair. Comme un élan qu’on ne peut jamais atteindre. Cette lumière a été mon miel, mon quotidien, ma protection aussi.

Pleins phares sur les écrans de télévisions. J’ai été projetée comme un animal apeuré en pleine lumière. Une situation contre nature. Et qui m’a convenue, collée à la peau puisque j’y suis restée ! Je me suis mariée pendant un quart de siècle avec
cette sécurité. Une sécurité infernale pourtant, parce que dévitalisante sur le long terme et donc mortelle.

D’un naturel plutôt timide, plus que réservée, et finalement pas vraiment passionnée par la notoriété, j’ai flirté avec cet artifice. Droit devant les yeux fermés. Et il m’aura fallu du temps pour comprendre ce que je vivais, ce qui se tramait dans ma scène intérieure.

Le temps de finir par en faire un livre ouvert sur les autres.

Fin de ma saison égotique.

Journaliste, présentatrice d’une grande chaîne de télévision Française pendant près de deux décennies, j’ai présenté des centaines de journaux télé, le midi, le soir. J’ai animé de multiples émissions en direct, interviewé les personnalités les plus
passionnantes de ce monde. Les plus grands explorateurs, créateurs, cinéastes, auteurs sont venus confier leurs mots, leur histoire, leurs failles aussi dans mes yeux.

Pendant toutes ces années d’interviews, les rencontres furent des moments hors temps dans mon coeur, même si le chronomètre était devenu mon ennemi juré. Je me suis joliment noyée dans les témoignages de certaines héroïnes comme celui de la navigatrice Isabelle Autissier. Jamais je n’oublierai ses mots fébriles : ceux d’une femme isolée dans l’océan alors que son bateau était retourné. La puissance de cette femme bravant le courant des océans m’a donné des ailes. Cette femme a été une jolie vague dans mon cheminement vers cette liberté.

Une liberté, une vocation, une mission de vie que j’ai longtemps cherché pendant toutes ces années et qui a joué à cache-cache. Écrire permet de bondir définitivement hors du cercle de ses contradictions.

Il aura fallu du temps, de la pugnacité, de cuisants échecs, de l’audace pour me découvrir, et pour oser me confronter à ma nature véritable. Une nature véritable qui a commencé évidemment à pointer son nez dans ces interviews de sens que j’ai fait
à la télévision. Grandeur, verticalité, vérité. Trois mots qui sont devenus ma raison d’être.

Hélas, ces moments n’étaient que trop rares. Habitudes, râleries, plaintes, critiques, jalousies, étaient le côté sombre de cette exposition. Présentation de journaux tristes.
N’étant pas formatée avec ce programme-là, je me suis progressivement protégée,dévitalisée, éteinte.

L’annonce de mauvaises nouvelles en ayant une voix douce me mettait dans une contradiction qui progressivement m’annihilait. Nos contradictions attirent la destruction.

Fort heureusement j’ai été dotée d’un solide élan de vie, une sorte de boussole vers le bonheur. Je me suis donc littéralement engouffrée vers ce chemin vers soi. Un état que je guette, que je frôle pourtant depuis de nombreuses années. Parallèlement à
cette vie médiatique exposée, j’ai toujours eu une vie cachée : celle de l’intime. Celle de la connaissance du moi profond qui se rencontre au bout de l’aventure de l’écriture.

Alors que certains jouissaient en soirée de cette fausse notoriété, j’utilisais ce temps pour fouiner, chercher, exposer mon âme à travers multiples thérapies, formations holistiques. Années après années, je découvrais ce qui m’avait poussée à m’exposer
sans me dévoiler. A m’effacer en laissant parler les autres. Souvent mes idées, mes ressentis puissants, mes émotions, intuitions furent effacés, passés à la machine de l’info. Délavés.

Un plafond de verre s’est pernicieusement tissé entre mon personnage et la femme de feu qui grondait en moi.

J’ai été un merveilleux petit soldat. Une femme sur qui on pouvait toujours compter.
C’était mon métier avant tout. C’était mon devoir. La culpabilité avait disparu de ma vie. Jamais je n’ai éprouvé ce sentiment lorsque je partais à 5 heures du matin sans réveiller mes enfants. C’était mon devoir. Une sorte de mission.

Pendant ces années, j’ai souvent dit oui pour ne pas déranger, pour ne pas m’exposer davantage. Le perfectionnisme était une seconde peau. Ce qui, pour ce genre de métier fou, était une jolie qualité !

La vulnérabilité m’avait quittée. J’avais placé un filtre entre la femme écran et la femme toute émotion et intuitive que j’étais..

Pendant toutes ces années, si intenses et riches intellectuellement, la dureté, la solidité m’ont accompagnée.

Je me suis éteinte, tamisée tout doucement. Une calcification lente, pernicieuse, qui allait crescendo. Une plongée vers un état d’abandon progressif du plaisir. Je me suis juste familiarisée avec la banalisation de la plainte, de la critique, de cette
sécurité qui fige.

Vibrer, vivre passionnément, faire des virages à 180 degrés, changer, se transformer est pourtant dans mon ADN !

Un soir de décembre alors que je rentrais de la présentation d’un JT très difficile, j’ai compris que ma place n’était plus là. Pendant ces dernières années, j’ai été dans l’abnégation de moi-même, à l’encontre de mes valeurs profondes. Et cette
contradiction commençait à me détruire.

Stoppée par un feu rouge, je tombe nez à nez face à la tour Eiffel scintillante.
Contraste saisissant entre ma flamme et la flamboyance de la dame de fer.

Mon cœur s’est mis au diapason et a recommencé à battre

Et c’est là que tout a commencé. Le zigzag de la transformation. J’ai commencé à écrire le soir même.

Les allers-retours pendant des mois sur ma démission, les affres de la peur du vide, de l’après, le regard des uns et des autres qui mettent en avant leurs propres démons : « Mais tu es folle, on ne quitte pas un job comme ça… mais qu’est -ce que
tu vas faire ??? »

Comment allais- je créer cette nouvelle vie ?

En croyant plus aux mots qu’à l’image. Je n’en savais rien.
Une période ultra déséquilibrante qui fait faire des sauts émotionnels épouvantables.
Une solitude douloureuse quand on a bâti sa carrière pierre par pierre pendant des années. Et pourtant c’est bien ma décision de tout quitter, de lâcher cette satanée sécurité qui a rendu visible ma mission de vie, ma vocation que je cherchais depuis tant d’années. Celle de donner du sens à ma vie et aux autres.

Il aura fallu que je mette tout à terre, que je quitte un métier plus que confortable, que j’aie l’audace de croire en la vie pour que tout s’aligne.

J’ai travaillé fort et je continue. J’écris, réécris. Je lance des projets, tous ne marchent pas, mais j’ai cette foi en la vie et en ma mission de vie qui me donne des ailes.

Mon livre et les Rencontres Exclusives sont nés de ce rêve-là.

Fabriquer ces Rencontres, c’est jeter un pont vivant entre mon ancienne et ma nouvelle vie pour donner plus de sens.

Faire venir des leaders de conscience qui ne se sont jamais rencontrés (un français et un québécois ) sur des sujets qui font progresser comme l’amour de soi, l’égo, le lâcher-prise, le rire.

Toutes les personnes que je fais venir sur la scène ont un POURQUOI commun : faire de cette vie un monde plus conscient, responsable, humain, heureux. Ils ont tous connu des défis énormes, mais sont passés par un point de bascule : honorer
cette lumière qui les anime pour donner aux autres la force de trouver la leur.
Mon livre « Trouvez votre lumière » reste malgré tout ma plus belle liberté. À un moment, si on souhaite avoir plus de bonheur, à nous de délivrer notre Liberté.

LAURA MASSIS

 

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