J’ai la chance d’accompagner Blandine dans sa mise au monde…
Avoir le courage de lâcher un job secure pour se lancer dans sa vraie mission de vie.
Et la sienne est particulièrement instructive. Une vision analogique de la vie…
Une initiation aux clés de naissance… Je vous laisse la découvrir…

Sur la plage
22 juillet 1977, sur une plage près de Montpellier, une femme enceinte perd les eaux. Sauf que le bébé est prévu pour septembre… Direction l’hôpital pour un accouchement pas vraiment serein : elle fait une hémorragie et son bébé doit être réanimé avant d’être placé en couveuse.
Que peut se dire cette maman ? « Pourvu que mon enfant s’en sorte toute seule ! »
Ce bébé, c’était moi et je peux vous dire que l’autonomie, ça me connaît…

Heidi
Après cette arrivée précipitée à l’issue heureuse, je passe une enfance paisible à la montagne dans une maison isolée au sein d’une famille avec des valeurs écologiques : bienveillance, tolérance, humilité, sobriété, créativité. J’aime courir dans les bois avec mon chien, faire de la luge avec mon bras dans sa gueule, ramasser des fruits, pommes de pin, herbes et champignons, construire une cabane ou un igloo avec ma sœur, aller à la pêche avec mon père, skier, randonner, dessiner, bricoler, coudre, écouter de la musique et danser. La danse contemporaine a rythmé ma jeunesse, à la fois exigeante et exaltante.

Mon côté sauvage et solitaire est ravi, mon autonomie rassurée, il me suffit de faire profil bas dès qu’il y a du monde. Pour avoir la paix et garder cette autonomie toute relative, je corresponds à ce que l’on attend de moi, je m’adapte. À l’école, c’est plutôt facile, je fais ce qu’on me demande. Si je suis timide et réservée à l’oral, j’ai plaisir à écrire, à apprendre, à découvrir. Presque tout a un intérêt à mes yeux et j’hésite entre architecture et sciences de la vie. Qu’est-ce qui a le plus de sens pour moi ? Le vivant, c’est évident. Je choisis la biologie.

J’crains dégun ?
Nous voici à Marseille, ma naïveté et moi, pour une année de prépa en biologie. Le choc. Pas le choc de la ville, non, celui de la classe prépa. Comment étudier sereinement quand il n’y a aucune bienveillance ? Il faut croire que même mon autonomie ne me le permet pas ! Compétition, pression, rythme d’enfer, remarques cassantes… Aucune place pour la créativité, aucun sens. Je me sens restreinte et je dépéris. La prof principale me dit : « si vous n’êtes pas ingénieur, vous ne serez jamais rien dans la vie » et je m’entends lui répondre : « c’est ce qu’on verra ! » La guerrière se réveille.

Heureusement, à Marseille, il y a la mer, la nature si proche et si belle, la parole facile et légère de ses souriants habitants et… l’université. Je pars en Institut Universitaire Professionnalisé et suit un cursus pluridisciplinaire en écologie. Quelle ouverture, quel bonheur ! Je ne sors pas ingénieur mais « Ingénieur Maître », ça en jette non ?

En dernière année, je rencontre un homme génial et un métier de rêve : garde-moniteur de Parc National. C’est ça que je veux faire ! Passer mes journées dehors et contribuer à protéger un espace magnifique. Après un an au Québec où je satisfais ma soif de grands espaces, une saison dans un magasin de sport où je confirme mon envie de travailler dehors et deux ans comme animatrice à la maison de la nature des Hautes-Alpes où j’expérimente avec joie l’éducation à l’environnement, il y a un concours, je le passe, je le réussis et j’entre dans un monde d’hommes.

Armée jusqu’aux dents
Me voici, jeune femme souriante et naturelle qui accorde très facilement sa confiance après son enfance « cui-cui, les petits oiseaux », entourée de sympathiques camarades dans un centre de formation pour un an. Avec une petite équipe, on organise vite des soirées festives. Mais je me rends compte à mes dépens qu’une femme qui danse, qui sourit et qui fait confiance est vite cataloguée d’allumeuse. Je restreins encore un peu mon naturel.

Moi qui pensais prendre un premier poste sous le soleil de Corse, je me retrouve en Brigade Mobile d’Intervention à Nantes, pour lutter contre le grand braconnage de civelles, les petites anguilles qui remontent la Loire. Je suis fonctionnaire du ministère de l’écologie, j’ai un 357 magnum à la ceinture et je passe 3 ans dans les marécages à me demander s’il n’y a pas une caméra cachée ! Mes collègues sont super et j’ai du temps libre. Je retourne souvent dans les Alpes pour voler en parapente, je profite des concerts, de l’océan tout proche, de la Bretagne si belle, pratique le yoga et me forme à la kinésiologie.

Je réalise mon rêve… et la réalité
À moi les montagnes ! J’ai enfin un poste de garde-monitrice au Parc National des Écrins. Je réalise mon rêve professionnel pour lequel je me suis tant battue. Le jour de mon arrivée, mon collègue m’accueille avec cette charmante phrase : « t’es une fille, t’as fait des études, t’as rien à faire ici »… Bon, je vais rester encore un peu guerrière finalement…

Le constat est un peu douloureux. Mon état émotionnel ressemble aux montagnes que j’arpente : vallées encaissées, falaises abruptes, arêtes vertigineuses et sommets immaculés. J’oscille entre le bonheur des moments où tout se déroule comme je le souhaite et le malheur des moments où des évènements non désirés osent me déséquilibrer.

Quand mes collègues sont sympas, mon travail l’est moins, quand mon travail est top, il y a des tensions avec mes collègues, je saute d’un échec amoureux à l’autre, je me retrouve à l’hôpital sans comprendre pourquoi, j’ai des acouphènes dans la tête…

Pourquoi tout n’est pas calme, facile et serein ? Je ressens injustice et incompréhension. Je voudrais que tout se déroule selon mes plans, je voudrais être parfaite pour être reconnue et je me mets une pression d’enfer pour cela. J’ai bien décroché quelques victoires à force de travail, de détermination, de patience et de stratégies mais la guerrière en moi n’est jamais satisfaite.

Une réponse
Je deviens kinésiologue après plusieurs années de découvertes fascinantes sur l’humain et sur moi-même. Cette approche écologique globale de l’être humain pour son épanouissement et son autonomie est arrivée à point dans ma vie mais je l’exerce très peu, préférant rester en contact avec la nature. Au Parc National, j’oriente de plus en plus mon activité vers une approche sensible en éducation à l’environnement. Je propose des ateliers « art et nature » et les participants en redemandent. À la fois créative, ludique, sensorielle et symbolique, cette approche offre un contact avec la nature en dehors du mental.

Le jour où je lis « L’empreinte de naissance » de Jean-Philippe Brébion, livre qui prenait la poussière depuis quelques années dans ma bibliothèque, je suis tellement touchée par la justesse, la cohérence et la beauté de la Bio-analogie que je m’inscris au premier séminaire programmé. M’apparaît alors une vision de la vie hors de la dualité. Je découvre que la guerrière en recherche de reconnaissance est mon fonctionnement logique de survie, que chaque événement qui me touche porte un message précis, une invitation à vivre ma créativité. C’est passionnant ! Lors d’un stage, je prends conscience du message de mes acouphènes et… ils s’arrêtent instantanément. J’entendais comme du morse, une invitation à décoder les signes de la vie. Message reçu. Je me plonge dans cette lecture analogique du monde de façon intensive.

Une vie sur 3 plans
L’observation, c’est mon métier. J’observe la nature à longueur de journée et effectivement, à bien y regarder, la vie ne s’opère pas sur deux plans, dans la dualité, mais sur trois plans ni reliés, ni séparés, appartenant à une seule et même réalité.

Il y a l’intérieur de moi, l’extérieur de moi et cette rencontre entre moi et l’extérieur, immatérielle et insaisissable. Il y a le ciel, la terre et cette rencontre entre le ciel et la terre, immatérielle et insaisissable. Quand je marche, il y a le sol, mes pieds et cette rencontre entre les deux, en mouvement permanent.

Tout élément, toute unité peut se lire sur trois plans qui n’ont aucune réalité l’un sans les autres. Quand on parle de l’unité famille, on entend un père, une mère et au moins un enfant. Un père n’existe pas sans une mère et leur enfant. Une mère n’existe pas sans un père et leur enfant. Un enfant n’existe pas sans un père et une mère. Quand on parle de l’unité temps, on entend passé, présent et futur, l’un n’existant pas sans les deux autres… Absolument tout ce qui existe peut se lire sur trois plans. J’adhère à cette vision du monde et ça change tout !

Sur le fil
Me voici funambule. Je suis en mouvement permanent sur le fil de ma vie, fil qui se déroule à chacun de mes pas, dans une direction imprévisible et dans le vide ! Le vide étant le troisième plan immatériel et insaisissable dans lequel la vie danse.

Pour garder l’équilibre, je m’ajuste à chaque instant à la réalité telle qu’elle est en me re-positionnant si besoin. Comment ? Avec les outils de la Bio-analogie. D’une part, il y a tous les signes et messages que j’apprends à lire par analogie et d’autre part, il y a ma clé de naissance, calculée à partir de ma date de naissance. Cette suite de quatre nombres exprime avec une justesse étonnante mon fonctionnement : mon fonctionnement de survie, dans la souffrance et la dualité et mon fonctionnement de vie, dans ce qui est lumière pour moi.

1186
Ma clé de naissance est 1186. Le premier 1 est le nombre de mon identification en dualité et de mon positionnement juste en conscience. Et ce 1, il parle de respect de mon unicité, de ma différence et… d’autonomie ! Mais oui, je n’ai aucune existence sans cette autonomie, j’y suis totalement identifiée. Elle est géniale et me permet d’accomplir mes rêves mais paradoxalement, elle est aussi toute ma survie. Au nom de cette autonomie, je me suis restreinte (8), sans aucune bienveillance pour moi (6) et je veux toujours me débrouiller toute seule et être reconnue (1).

Et la guerrière me direz-vous ? Elle est bien là, au centre. 1+8=9. J’agis pour être efficace et m’épuise au lieu de faire confiance à la vie. Ma fâcheuse tendance récurrente à me conformer à ce que l’on attend de moi ? 1+1=2. Mon besoin de sens ? 1+6=7. Élémentaire !!!

Le tout, c’est de reconnaître ce fonctionnement de survie qui est le mien, de l’accueillir pour ce qu’il est, de le remercier et de le laisser. Pour le reste, la vie se débrouille toute seule et n’a pas besoin de moi. Elle œuvre et s’exprime à travers moi sans que je n’aie rien à faire. Juste être présente. Magique ? On dirait. Et tellement beau !

Mise au neutre
Cette vision de la vie est le balancier qui m’aide à garder l’équilibre. Je ne m’occupe ni du positif, ni du négatif. Tout est neutre et mon état émotionnel s’est franchement adouci. Ce n’est pas pour cela que la vie est ennuyeuse, plate ou de couleur pastel. Le relief est vallonné, les couleurs sont toujours aussi vives et moi, je suis plus disponible pour en profiter !

Grâce à cette vision de la vie, je peux voir mon fonctionnement de survie dans les plus petits détails, sans attendre d’être au plus mal pour me réveiller. Accueillir cette partie animale de survie sans jugement ni culpabilité n’est pas toujours facile mais c’est un chemin passionnant et lumineux.

J’ai intégré que mon bonheur ou mon malheur ne dépend pas de l’extérieur et que chaque événement qui me touche porte en lui une perle de sens. À moi de prendre la responsabilité de ce qui me touche pour me réaliser. À moi de cesser de me restreindre et d’étouffer des parcelles de moi pour être reconnue (1), aimée (6) ou comprise (8).

Voilà comment je suis passée du stress à la sérénité, de la lutte au lâcher-prise, de la guerrière à la funambule. Et c’est le voyage que je propose aujourd’hui aux personnes que j’accompagne.

Perle de sens
J’ai créé il y a deux ans le blog « Perle de sens » pour partager cette vision analogique de la vie et aujourd’hui, j’ai fait le choix de mettre en pause mon travail au Parc National des Écrins pour me consacrer à cela. J’accompagne les élèves de l’école de Bio-analogie dans leur parcours personnel ou professionnel, je propose des consultations, des week-end d’initiation aux clés de naissance avec une journée bonus en pleine nature et bientôt un programme d’accompagnement individuel sur mesure pendant plusieurs mois, pour devenir le funambule de sa vie ! Une vie intense et pleine de sens.

BLANDINE TELMON

Retrouvez Blandine sur son site : https://perledesens.com/

« Il y a deux sortes de gens. Il y a ceux qui vivent, jouent et meurent. Et il y a ceux qui ne font jamais rien d’autre que se tenir en équilibre sur l’arête de la vie. Il y a les acteurs. Et il y a les funambules. »
Maxence Fermine , Neige