Je participe avec Jérémie à un groupe de Travail… J’ai été tout de suite frappée par ses convictions profondes. Son approche marie expériences minutieuses et approches scientifiques…
J’ai souhaité qu’il témoigne dans ce magazine pour qu’il vous explique sa vision… et vous parle de ses ouvrages. 

La première fois que je me suis posé la question de mon alimentation, c’est début 2006, au cours d’une séance bizarre avec un « naturopathe énergéticien ». J’avais 24 et j’étais plein de certitudes et de croyances que je prenais pour des vérités.

Ma nouvelle petite amie (et actuelle femme) Flora Douville m’avait dit quelques mois auparavant qu’elle était intolérante au lait de vache et à ses dérivés, et je voulais absolument voir qui avait pu lui dire une ânerie pareille.

Ma rencontre avec ce « naturopathe-énergéticien » m’a retourné. Il a réussi à répondre à mes interrogations avec intelligence (et pourtant je suis très sceptique de base, issu d’une formation scientifique de haut niveau). Il m’a fait faire quelques tests kinésiologiques d’intolérance alimentaire qui m’ont époustouflé. J’ai fini cette séance en m’entendant dire « oui, je vais tester l’éviction des produits laitiers et voir ce qui se passe » !

Jamais je n’aurais pu m’imaginer faire une telle démarche avant. Mais je trouvais excitant le challenge de revoir mon alimentation de cette façon. En y réfléchissant bien, j’étais en plein dans une démarche scientifique : je commence sans à priori, j’expérimente et j’en tire mes conclusions. Le cobaye de cette expérience, c’était mon corps !

A l’époque, j’avais un taux de cholestérol un peu trop élevé, je me sentais tout le temps fatigué, j’avais souvent mal à la tête et la peau qui me grattait, (etc.). Tout est parti en quelques semaines grâce à la simple éviction des produits laitiers. Pourtant, je prenais juste un peu de fromage et un yaourt midi et soir et du beurre le matin sur mes tartines ! J’ai aussi perdu quelques kilos que j’avais gagnés après une année passée au Canada pour mes études.

Quelques mois avant cet arrêt des produits laitiers, j’avais participé avec un pannel d’étudiants au sommet de la Terre, à l’UNESCO. J’étais chargé de poser une question à Franck Riboud, PDG de Danone et grand promoteur des produits laitiers, qui débattait avec Philippe Desbrosses, pionnier de l’agriculture biologique. Franck Riboud m’avait alors plus convaincu que Philippe Desbrosses. Désormais, j’avais changé de camp !

Ma passion à l’époque, c’était la protection de l’environnement. J’étais chimiste de formation (normalien de l’ENS Lyon) et je me dirigeais vers un doctorat que je souhaitais faire en Angleterre, car la mentalité française me paraissait trop étriquée pour l’approche globale (holistique) que je voulais avoir sur mon sujet.

C’est ainsi que j’ai démarré en novembre 2006, une thèse en recherche environnementale à l’Imperial College de Londres, sur la certification environnementale des biocarburants (souvenez-vous, le fameux bioéthanol de canne à sucre et le biodiesel d’huile de colza).

Mon postulat de base était que les biocarburants étaient bons pour l’environnement, à condition que leur mode de culture soit contrôlé et que ça se rapproche d’une agriculture « durable » que je devais définir.

J’avais décroché une bourse de thèse d’une fondation qui était sponsorisée par 4 grands groupes industriels.

Mais plus j’avançais dans mes recherches, plus je découvrais avec stupéfaction les nombreux problèmes environnementaux générés par la production des agrocarburants (c’est le nouveau terme que j’utilisais désormais, car la production des ces carburants est tout sauf « bio » et le terme « biocarburants » génère de la confusion). Notamment, ils sont en concurrence directe avec la production de nourriture alors que les terres agricoles ne sont pas disponibles de façon illimitée. Rien que la prise en compte de ce facteur peut rendre leur intérêt environnemental discutable à cause de la pression sur la déforestation que leur culture génère. Étonnamment, la seule personne qui m’avait averti des problèmes à venir des agrocarburants était Nathalie Kosciusko-Morizet (future ministre de l’environnement, mais alors députée) qui m’avait conseillé avant de démarrer ma thèse d’être plus neutre au sujet des biocarburants. Un sage conseil que j’aurai mis près d’un an à suivre.

1 an et demi après le début de ma thèse, les agrocarburants, anciennement vus comme sauveurs de l’humanité, devenaient la bête noire des écologistes et des médias. Et j’étais en grande partie d’accord avec cette analyse. Lorsque j’ai présenté le rapport annuel sur l’état d’avancement de mes recherches auprès de ma fondation en juillet 2008, j’ai subi pour la première fois les foudres de la représentante de Total, qui était déchaînée contre moi, de façon complètement irrationnelle. Incapable d’argumenter face à mon raisonnement, qui était béton niveau scientifique et logique, elle vociférait des insultes d’une façon qui a dépassé tout ce que je pouvais imaginer.

Suite à cette réunion, je n’ai plus eu le droit d’utiliser le logo de ma fondation lors des sommets internationaux au cours desquels je présentais les résultats de mes recherches. Alors que ma fondation rejetait en bloc mes résultats, un expert de l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie) applaudissait mon travail lors d’une European Biomass Conference à Lyon. Cherchez l’erreur.

Je comprenais que je m’attaquais à du lourd, et je vivais directement le poids des lobbies pétroliers qui n’avaient aucun intérêt à montrer que l’alternative au pétrole qu’ils promouvaient par pur greenwashing n’avait aucun intérêt environnemental. Cette pression m’a un moment déprimé, angoissé, mais j’ai tenu bon et je suis allé au bout.

Mais il y avait en fait encore pire que ça. Bien pire.

Certes, les agrocarburants n’étaient pas la panacée. Mais c’était l’arbre qui cache la forêt. Je découvrais avec stupeur que l’élevage était de très loin le plus gros consommateur de terres agricoles, et donc une pression majeure sur la déforestation. En plus, l’élevage était la source de pollutions massives et diverses, allant de la pollution des sols, de l’eau, de l’air à l’effondrement de la biodiversité, etc.

Alors que la question de la production de viande et de lait était de plus en plus soulevée par certains chercheurs en sciences de l’environnement, je reçus un jour une invitation pour me rendre au mois de mai 2008 à l’avant-première mondiale du film « Meat the thruth », présenté par Marianne Thieme, la réalisatrice néerlandaise de ce documentaire (député du « Parti des Animaux » !). La première avait lieu dans le célèbre cinéma Odeon de Leicester Square.

Tous les membres de mon labo avaient reçu l’invitation à cette première mais je suis le seul à m’y être rendu. J’avais proposé à Flora de m’accompagner.

Le film montrait les impacts environnementaux de l’élevage de façon documentée, en interrogeant des experts reconnus.

En sortant de ce film, Flora me dit « c’est bon, je suis végétarienne, maintenant ». Moi, incrédule, dis juste « quoi ? ah bon ? Tu es folle ! » avant de poursuivre « tu as raison, moi aussi je décide d’être végétarien ! ».

Je ne savais pas que ce jour précis, je venais d’ouvrir une brèche qui ne se refermerait jamais : ma passion pour le lien entre notre alimentation et ses conséquences sur notre santé et sur le monde en général.

Ne mangeant déjà plus de produits laitiers, maintenant que je devenais en plus végétarien, je ne voulais pas faire d’erreur. Cela m’a amené à lire tout ce qui me passait sous la main sur le sujet de l’alimentation et de la santé.

A un moment, le livre « La viande et le lait, des aliments dangereux qui détruisent notre santé et notre planète » du Docteur Christian Tal Schaller est arrivé sur mon chemin.

Ravi de voir qu’un médecin parle enfin de cette façon de ces 2 catégories d’aliments, je rentre rapidement en contact avec lui, participe à une de ses conférences, puis un de ses stages et enfin décide de me former directement avec lui, quelques mois après avoir quitté mon emploi d’ingénieur en 2012.

Ce que j’apprends avec lui change ma vie, puis je décide de parfaire ma formation à l’Institut Hippocrate en Floride, un institut de santé qui propose des cures de remise en forme à base d’alimentation crue végétale. C’est le lieu de référence de l’alimentation vivante dans le monde.

J’y passe presque 3 mois en 2013, y rencontre des personnes exceptionnelles, des histoires de guérison à peine croyables, je me sens traversé par une énergie extraordinaire, et ce que je vois sur place change ma vie, encore une fois !

De retour en France, je décide de me former à l’irrigation du côlon, que j’ai découverte en Floride, et qui me semble une pratique de santé naturelle très intéressante et trop peu développée en France.

J’ouvre mon cabinet en 2014 et celui-ci attire pas mal de monde assez rapidement, ce qui me permet en plus de l’irrigation du côlon, de dispenser mes conseils par rapport à l’alimentation. Les retours que j’ai de la pratique ET des conseils en alimentation que je donne sont géniaux. La santé des personnes que je vois s’améliore, leur niveau d’énergie augmente. C’est un vrai succès !

Mais rapidement, j’ai l’impression de rentrer dans une routine qui ne me convient plus, et j’aspire à plus de liberté. Je décide alors fin 2015 de fermer mon cabinet pour passer à une activité en ligne. En février 2016, je reçois un courrier que je prends d’abord pour un canular. En fait, non, c’est bien une convocation au commissariat de Nantes dans le cadre d’une enquête sur moi pour exercice illégal de la médecine et exercice illégal de la profession d’infirmier !

Comme j’ai les outils pour savoir quoi faire de mes émotions, j’extériorise à plusieurs reprises ma peur, puis contacte un avocat, qui m’accompagnera à ma convocation. Je ne sais à ce moment pas pourquoi je suis convoqué. Personne ne s’est jamais plaint, et je n’ai jamais prétendu faire de la médecine.

La policière me lit son dossier, me pose des questions de façon abrupte, auxquelles je réponds succinctement ou parfois pas (je suis les conseils que mon avocat me glisse de temps en temps à l’oreille). Puis elle me demande si je suis d’accord avec l’accusation d’exercice de la médecine, dans la mesure où j’écris sur mon site que je suis docteur alors qu’elle n’a pas trouvé ma trace dans le registre des médecins. Je crois rêver et lui explique simplement que je suis bien docteur, que c’est un titre et aucunement un métier, et qu’en plus je redirige dans ma bio vers le manuscrit de ma thèse en recherche environnementale. Je ne cherche certainement pas à tromper qui que ce soit.

Puis elle me demande si je suis d’accord avec l’accusation d’exercice illégal de la profession d’infirmier, en précisant que j’écris sur mon site que l’irrigation du côlon ressemble au lavement intestinal, et que le lavement intestinal en France est un acte médical, prescrit par un médecin et pratiqué par un infirmier. Je lui réponds simplement que l’irrigation du côlon n’est pas la même chose qu’un lavement intestinal, et qu’elle saurait quelle est la différence si elle avait fait une enquête digne de ce nom.

Après le ton menaçant du départ, la policière finit la convocation par me dire qu’elle n’a jamais vu un dossier aussi vide, qu’elle est désolée de m’avoir fait venir pour ça mais qu’elle fait son boulot. Et elle me montre que l’enquête bâclée a été faite par l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire suite à la demande de la MIVILUDES (Mission Interministérielle de Vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). En fait, cette structure est le bras droit de l’ordre des médecins, prompt à attaquer tout ce qui le dérange, notamment l’irrigation du côlon apparemment, dont j’arrêtais de toute façon l’activité 3 mois plus tard.

Aujourd’hui, presque 2 ans après cette convocation, je n’ai toujours pas eu de nouvelle de la police. Mais cet événement m’a motivé plus que jamais à diffuser les informations essentielles que je veux partager avec le monde sur l’alimentation qui fait vraiment du bien à la santé, les meilleures façons de vivre ses émotions pour en finir avec le stress ou encore les techniques de santé naturelle efficaces que j’adore et recommande.

Vous pouvez découvrir comment je peux vous aider à retrouver naturellement la pleine santé sur www.jeremie-mercier.com et dans mes livres « J’arrête de creuser ma tombe avec mes dents – en finir avec les faux messages alimentation-santé » et « L’hygiène émotionnelle – le chaînon manquant de votre épanouissement » déjà en précommande et qui sortiront dans toutes les librairies et sur Amazon début janvier 2018.

Bonne et longue vie à vous, en pleine santé !

Jérémie MERCIER

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