« Je pense donc je suis », voilà la Citation qui a gouverné notre siècle.

Et moi j’ai juste envie de hurler, oh combien cette phrase nous a conduit à l’errance et à l’égarement !

« Je sens donc je suis » est pour moi beaucoup plus juste, et cette phrase devrait être aujourd’hui érigée en principe !

Pourtant « sentir » dans notre société est risqué, voire même critiqué !

Celui qui sent est « Sensible » dit-on ; et on a tôt fait de le qualifier de « vulnérable », voire même de « faible ».

Alors « le sensible » qui par définition sent ce qui l’entoure, souffre de ce dénigrement et il se mure…

Sa nature étant reniée, parfois alors elle déborde… Et au lieu d’être sensible, cette belle personnalité devient hypersensible… On a vite fait alors de la qualifier d’hystérique ou d’instable… Et on la dénigre…

Voilà le drame de notre siècle…

La sensibilité qui est la plus grande puissance que nous ayons en tant qu’humains est discréditée, bafouée, reléguée au second plan, voire au dernier rang avec un bonnet d’âne.

Cette qualité non seulement n’est pas mise en lumière, mais elle est raillée et elle est en train de disparaître de la surface de la Terre, si l’on n’y prend pas garde.

On ne laisse réussir que des êtres froids, sans sensations, campés dans des cerveaux bien remplis.

Cette grande puissance, la « sensibilité » qui pourrait conduire « les êtres » à être en lien avec ce qui les entoure, avec les autres, avec la nature ou avec les éléments ; cette grande qualité qui pourrait conduire les gens à être touchés par les autres ; cette grande fonction humaine qui pourrait nous conduire vers l’Amour ; cette puissance humaine va si l’on ne fait pas attention être anéantie et écartée à tout jamais…

 

Il est temps de s’éveiller ! D’éveiller nos sens !

Car sentir c’est avoir tous ses sens ouverts.

Et les sens sont par définition ce qui connecte le dedans ( nous ) avec le dehors ( avec les autres, la nature, et même allez, soyons fou , avec les guides spirituels… )

Plus nos sens sont « Aware » comme dirait Jean-Claude Vandame, c’est à dire que nous sommes attentifs et présents à nos sens (Ouïe, odorat, toucher, goût, vue) et plus nous sommes « Connectés » avec tout ce qui nous entoure, et donc en lien !!!!

Mais vous en voyez beaucoup vous des « connectés » des « sensibles » à la tête des grandes entreprises ? Des Médias ? Des Gouvernements ?

Non seulement il n’y en a pas, mais ces derniers sont relégués au rang « d’hypersensibles », « d’illuminés » et autres termes peu reluisants.

Et ce n’est pas le plus grave ! Car quand un sensible nait, il a peu de chance de le rester, tellement tout est parfaitement orchestré pour que surtout sa puissance soit écrasée dans l’œuf !

Je m’explique :

Imaginons une minute « un sensible » avec tous ses sens ouverts qui nait… Il est alors tout ouvert à l’amour.

Il devrait être émerveillé par tout ce qui l’entoure grâce à sa vue.

Il devrait découvrir grâce à ses petits doigts « le toucher » de la terre chargée d’énergie.

Il devrait se sentir relié à l’amour de ses parents.

Il devrait « gouter » des bons petits plats chargés des nutriments de la terre.

Il devrait humer le parfum des fleurs et des prairies…

Tous ses sens s’ouvriraient alors en corole pour « sentir » le plaisir de la reliance entre sa chair et le monde…

Il serait émerveillé et éveillé…

Mais il n’en est rien !!!!!

Il tombe dans un monde où il ne ressent que de la souffrance… Et il se ferme…

Il tombe dans un monde où ses parents partent au travail tôt et rentrent tard épuisés, incapables de prendre soin de lui… alors, il se protège, car en « sensible » qu’il est, il a mal… Et il se ferme.

Il est alors mis devant un ordinateur ou une tablette, ce qui est du pur meurtre pour son essence.

Car, il va être comme cela coupé de sa réalité et de ce qui l’ancre dans l’amour et l’émerveillement .

On va alors le couper de l’expérience du réel, des sens, et de la vie…

Car quelqu’un qui aurait commencé comme cela sa vie dans ses sens ne pourrait pas être un bon petit soldat !

Alors, on va le pilonner de « pubs » qui vont l’égarer.

On va le pilonner de films d’horreurs qui vont lui fermer les sens.

On va lui inventer des histoires morbides dans des jeux vidéos…

On va le mettre dans des immeubles, loin de la nature qui chante.

On va le fait vivre dans un monde illusoire loin de ses sens.

Puis on va lui gaver le cerveau de chiffres, pour continuer à l’achever…

Comme il aura nié sa nature profonde de « sensible », il aura plusieurs options pour survivre :

  1. La mort de ses sens… Il devient alors un robot programmé à produire ce qu’on lui a appris… Et, Il ne se souvient plus…
  1. L’hypersensibilité… ses émotions ne sont pas encore mortes… Mais il ne les contrôle plus. Car sa nature recherche à reprendre ses droits coute que coute. Mais il ne comprend pas ce qu’il se passe et on le fait passer pour fragile ou hystérique.
  1. Il sera névrosé
  1. Il sera déprimé…

etc…

Voilà ce qu’il se passe, si nous ne prenons pas vite conscience de la nécessité absolue de reprendre le chemin vers la sensibilité qui est la plus grande puissance à reconnecter…

Il est urgent de redescendre en nos corps et dans nos sens pour de nouveau aimer, vivre et être émerveillé.

J’en appelle à vous gens sensibles de ce monde ! Il est urgent de vous voir sur le devant de la scène !

 

Pour finir deux poèmes en image qui vont dans ce sens

« IL » : Cliquez ici

« SENSATIONS » : Cliquez ici

CAROLINE GAUTHIER

Roman initiatique  » Au Nom du Corps » pour voir les commenaires : Cliquez ici