J’accompagne Evelyne dans mon programme The way…
Cette femme est une sorcière-guérisseuse des temps modernes.
Elle guérit par ses mots et ses écrits ( conte ), elle aide les gens à arrêter de fumer grâce au « quantique »…
Elle connecte les personnes à leur source.
Elle a plus d’une corde à son arc.
Je vous laisse découvrir son univers.

 

Il était une fois… Beaucoup d’histoires commencent ainsi. Et les histoires, ça me connaît. J’en invente, j’en écris, j’en raconte. J’ai passé une enfance sans histoires. Enfin sans histoires !  Du moins sans celles qui permettent d’affronter les peurs et de maîtriser les émotions, sans celles qui stimulent l’imaginaire et qui nourrissent le cœur et l’âme.

Laissez-moi vous en conter une.

Il était une fois dans un village reculé, deux jeunes gens qui s’aimaient secrètement. Mais lorsque le ventre de la jeune femme s’arrondit, la fautive fût montrée du doigt et insultée sur la place publique. Il faut dire qu’elle récidivait. Fille-mère d’un garçon, elle avait été bannie du village. Pour laver le déshonneur, on l’avait marié. Hélas, le mariage fût de courte durée. Quelques mois après l’homme fut emporté par une maladie.

Et voilà que maintenant elle récidivait. Bien sûr, la mère du jeune homme s’opposa à cette relation et interdit à son fils de se marier avec cette « traînée ». Finalement, contre l’avis de sa mère, il épousa sa bien-aimée en catimini, à six heures du matin à la mairie, quelques jours avant la naissance de l’enfant, une petite fille. Année après année, la famille s’agrandît d’une une flopée de garçons.

Au milieu de tous ses frères, dans un village où il n’y avait que des garçons, la petite fille avait des allures de garçon manqué. Elle jouait au ballon, grimpait aux arbres, faisait des cabanes.  Et quand son extrême sensibilité et sa féminité faisaient surface, elle les cachait au plus profond d’elle-même. « Chez nous, on ne pleure pas », lui avait dit sa mère. Depuis, ses larmes coulaient de l’autre côté, de ce côté qui ne se voyait pas. Elle jouait à croire… à faire croire.  A enfouir ses émotions, à camoufler ses blessures, à taire ses souffrances, elle était devenue ce que l’on voulait qu’elle soit. Les mots durs et froids que sa mère, dépressive chronique, déversait sur elle, laissaient de gros bleus dans son petit cœur bosselé. Cette mère que le destin avait abîmée. Le jour de sa naissance la vie avait appelé la mort. Élevée par une grand-mère acariâtre et un père violent, sans amour ni tendresse, immigrée espagnole, elle mettait un point d’honneur à élever ses enfants avec rigueur, les voulant exemplaires. En mère courageuse, au milieu de sa ribambelle de garçons, elle avait oublié qu’elle avait une fille.

Cette fille, c’est moi, brutalisée par les mots de ma mère. Les coups, je ne sais pas ce que c’est, je n’en ai jamais reçu. Par contre, j’ai reçu des tonnes mots. Et les mots, tout comme les coups, ça vous brise un enfant.

Mon échappatoire :  les livres. Mon refuge :  le grenier de ma grand-mère, celle-là même qui avait rejeté ma mère et qui habitait deux maisons au-dessus de la nôtre. Assise sur de vieilles malles remplies de livres jaunis et écornés, je m’accrochais à tous ces mots comme à une bouée de sauvetage. Pour me sauver du « ça ». Ce « ça » que ma mère utilisait pour désigner ce qui était sale et qu’elle ne pouvait dire avec les mots. Comme les règles « Ah, tu es comme ça ». Tout comme le cancer qui foudroya mon grand-père en trois mois alors que j’étais en pleine adolescence. « Il a ça ». Tout comme mon désir à quinze ans d’être comédienne, malgré ma timidité excessive et mon bégaiement, désir balayé d’un revers de la main « Ce n’est pas un métier, ça ». Même les vieilles bigotes du village s’en mêlaient et ricanaient sur mon passage « Mais regarde-moi ça ».

« Ça », moi. Moi, mal dans ma peau, mal dans mon corps, mal dans mon cœur avec l’impression de marcher sur la tête quand les autres marchaient sur les pieds. Totalement incomprise et enfermée dans la carapace que je m’étais forgée pour me protéger. Mariée à 18 ans pour fuir la maison familiale, maman d’un garçon à 19 ans alors que voulais tant avoir une fille (ras-le-bol des garçons), une maison à 21 ans, une entreprise à 22 ans, une autre avec mon mari à 25 ans. Et puis enfin cette fille tant espérée. Et toujours à l’envers des autres. Jusqu’à ce soir-là où ma fille me narguait du haut de ses deux ans. Excédée, je me mis à lui crier dessus. Soudain tout s’inversa, se dissocia. C’était moi à la place de ma fille, brutalisée par les mots de ma mère, des mots acérés qui déversaient dans tout mon être des montagnes de souffrances. Si je ne voulais pas abîmer ma fille comme je l’avais été, il me fallait réagir. J’entrais alors en thérapie. Mais plus je déterrais des blessures, plus je sentais ma féminité refoulée et plus j’allais mal. A trente-cinq ans, la carapace explosa brutalement. Et tout s’écroula. L’écriture fût ma sauveuse. A coups de mots, elle étouffait le corbeau qui déversait dans ma tête ses pensées les plus noires. Les mots devinrent mon ancre, surgissant à toute heure. Je m’asseyais alors à leur table et ma main, guidée par « je ne sais trop qui », les laissait couler sur le papier.

Hypnose, sophrologie, analyse, thérapie me permirent petit à petit de retrouver le bon sens de la marche et de donner du sens à ma vie, d’oser mes rêves et d’exister dans ma féminité. Quelques années plus tôt, j’avais suivi mes enfants sur le chemin de la musique. Je m’y jetais dedans à corps perdu. Et en fit mon métier.

Et puis, un jour, alors que je mettais en scène des enfants dans une pièce que j’avais écrite, soudain, un flash me traversa, comme une vérité. Faute d’être moi-même sur une scène, je me donnais l’illusion d’y être en y mettant des enfants.  J’ai pris mon rêve d’adolescente sous le bras et je suis allée frapper à la porte d’une école de théâtre pour me former. « Vous êtes trop vieille pour devenir comédienne ».  Au lieu de me laisser à terre, cela m’a stimulé. Théâtre, conte, clown, chant, j’ai essaimé les formations et crée à 40 ans ma compagnie de spectacles avec une spécificité unique et originale :  les instruments que je fabriquais en terre ou à partir d’objets détournés de leur fonction première. Et j’écrivais. N’importe où, n’importe quand. Les mots étaient mes alliés. Ils devenaient spectacles, poèmes, histoires, livres. Elle était bien loin l’adolescente timide et bègue qui n’avait aucune confiance en elle ni estime de soi. Mon statut de comédienne conteuse et bricoleuse de musique laissa ma famille indifférente. C’est quoi « ça ». Ils ne venaient jamais me voir jouer.  Je finis par ne plus parler de moi, même quand des maisons d’éditions me proposèrent d’éditer mes livres. Ah quoi bon !

Quand j’émis le projet de venir faire un spectacle dans le village, mes parents s’y opposèrent d’une phrase assassine « Pourquoi veux-tu venir faire « ça » ici ? ». Je n’étais toujours rien, non aimée, non reconnue. Je n’existais pas. Ni en tant que fille, ni en tant que femme, ni en tant qu’artiste. Je repris le chemin du « travail sur moi » pour me nettoyer de ce « ça » qui me pourrissait la vie.

Alors que j’exultais en tant qu’artiste, alors qu’enfin j’avais fait la paix avec ma partie féminine, je fus touchée par une maladie dite inguérissable et sans traitement avéré. Et cerise sur le gâteau, mon mari, appelé par le démon de midi, me quitta subitement. Après avoir sombré, j’avais le choix. Rester à terre ou remonter. Je me suis relevée petit à petit en fonçant sur d’autres chemins, en ouvrant d’autres portes, celle du chamanisme avec des chamans équatoriens et leur plante médecine, celle d’un guérisseur philippin opérant à mains nues…. Et puis celle surtout s’ouvrant sur une infinitude de dunes pour une traversée du désert… Un pari sur la maladie. Une folie, me dirent mes enfants. Un rêve pour aller au bout de moi-même. La traversée fût difficile. J’avançais avec peine, toujours en arrière de la caravane. L’infinité du désert, son silence, me faisait plonger chaque jour davantage au cœur de moi-même. Un soir, à la tombée de la nuit, je perdis de vue la caravane. Prise dans un tourbillon de panique, je m’écroulais sur une dune en hurlant à la mort. « Pourquoi tu cries comme ça ? » me demanda soudain un Touareg venu de nulle part. Tout se mélangea, la peur, le « ça », la colère. Sans aucune pudeur, j’étalais ma vie sur le sable à gros coups de larmes et d’angoisses. « Ce n’est pas dans le désert que tu es perdue, ici il y aura toujours quelqu’un pour te retrouver, c’est dans ton cœur que tu es perdue, me dit-il, et dans ton âme. Et là, tu es seule face à toi-même ».

Ce touareg me donna une belle claque. Face à ce moi-même, je compris qu’il me fallait partir à la recherche de l’histoire familiale. Autant, j’avais pu inverser mes manques et donner à mes enfants l’amour et la tendresse dont j’avais tant manqué, autant j’en voulais à ma famille et plus principalement à ma mère de ne pas savoir aimer, de ne pas m’aimer. Ce qui m’avait fait mettre de la distance entre nous.

Chez nous on existait que si on était de bons travailleurs et/ou malades. J’avais été les deux. Et je n‘existais pas pour autant. Qu’est-ce que j’avais raté ? Il était temps maintenant que je comprenne, que je sache pourquoi ma mère ne m’aimait pas. Je suis allée chercher la vérité auprès de ceux qui pouvaient me la donner et doucement l’histoire s’est écrite. Comment être mère quand on n’en a pas eu ? Comment exister quand on a été rejetée, accusée d’avoir provoqué la mort de sa mère ? Comment donner de l’amour quand on n’en a pas reçu ? Comment se toucher quand on ne l’a jamais été ? Comment dire quand la parole est bloquée dans les méandres de l’enfance ? Comment aimer quand la vie n’est que souffrances ?

Savoir m’a permis de comprendre que mes parents, enfermés chacun dans les blessures de leur histoire, ne pouvaient être autrement que ce qu’ils avaient été. Alors je leur ai pardonné et je me suis mise à les aimer tels qu’ils étaient, à les aimer fort. Mais comment le leur montrer, comment nous aimer quand nous étions séparés par des années de non-amour, de silences. Je savais qu’il m’appartenait d’entreprendre ce travail de construction d’amour.

« Évelyne, tu la mets dans le désert, tu reviens dix ans après, elle a construit une oasis », disait-on de moi. Là, c’était un chantier énorme pour transformer cette famille qui ne se parlait, pas, ne se touchait pas, ne s’embrassait pas, en une oasis d’amour et de tendresse. Je n’avais pas les plans. Mais de l’amour plein le cœur. Alors, inlassablement, j’ai tricoté des gestes d’amour et de tendresse, j’ai tressé des « je t’aime », filé des rêves. Après avoir repoussé mes élans d’affection, ma mère tout doucement finit par accepter ma main sur la sienne, puis mes bras autour d’elle et mes « je t’aime » jusqu’à ce qu’elle puisse me dire à son tour « je t’aime, ma fille ». Enfin ! Je n’attendais plus que ce « je t’aime » pour renaître. Et comme rien n’arrive seul un homme entra dans ma vie et m’accompagna sur mon chemin de guérison. J’ai guéri et écrit un livre témoignage.

Une voie se dessina alors, comme une évidence, celle d’aider les autres. Sur scène, j’hypnotisais le public, sans même m’en rendre compte. Je découvris cela en voyant des photos d’enfants suspendus à mes paroles, bouche-bée, les yeux émerveillés. Je me suis formée et suis devenue praticienne en hypnose. Ce fut facile pour moi.  Les mots, l’imaginaire, je les avais déjà.  Ils n’attendaient plus qu’à s’imbriquer dans d’autres sphères pour se mettre au service de l’amour. Amour de moi-même, amour des autres. Puis, par hasard, mais le hasard existe-t-il, j’ai découvert le quantique dans toute sa puissance.  Fascinée par l’infinité de ses possibilités, j’ai suivi un enseignement russe pour devenir praticienne en thérapie quantique. Puis j’ai tout mis sur la table devant moi, j’ai malaxé l’hypnose et le quantique avec tout ce que je savais, le tambour, le chant spontané, la méditation… Aujourd’hui, je propose un panel de possibles pour se connecter à sa source, là où tout est possible.

J’ai le sentiment d’avoir eu plusieurs vies avec à chaque fois une renaissance pour enfin incorporer la femme dans toutes ses dimensions, corps, cœur, esprit et âme. Où que je sois, je me sens remplie d’une lumière blanche, la lumière de l’amour, de la gratitude, de tous les « Merci la Vie ». Je me sens investie d’une mission, celle d’aider les autres et de partager ce que je sais.

Il était une fois…. Ainsi va la vie. Ainsi vont les histoires. Chaque histoire n’est jamais définitive. Nous pouvons toujours en changer le sens, la réécrire, l’inventer, la colorer.

ÉVELYNE JOUVAL

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