Magnifique témoignage de Chrystelle.
Témoignage qui montre encore le sens de la Crise….
Celui de nous ramener à notre nature profonde.
Cette crise l’ayant conduite à écrire son livre qui relate son expérience

 

3 juillet 2015. C’est à cette date que ma vie a basculé.
Je croyais mourir, je vivais un burnout.

J’étais à l’époque une wonderwoman des temps modernes ! Mon personnage collait parfaitement à l’image que la société, la famille et les proches attendaient de moi. Mais, l’armure a craqué. J’ai compris bien après, que cette épreuve m’avait finalement permis de me retrouver moi-même. Retrouver qui j’étais vraiment et surtout me reconnecter à ma féminité et à ma spiritualité, reléguées au second plan, bien après la réussite, le travail, les obligations, j’en passe et des meilleures….

Cet arrêt forcé m’a obligée à plonger au plus profond de mes entrailles et de mes zones d’ombres pour révéler à nouveau la petite lumière bien cachée au fonds de ma grotte. Mais aussi pour m’ouvrir à un champ des possibles que je n’imaginais pas et accueillir les cadeaux de la Vie qui jusque-là me semblaient inaccessibles.

Voici en quelques lignes mon histoire, mon parcours.

J’ai travaillé 10 ans dans le secteur de la grande distribution en tant que manager puis, après une démission, j’ai occupé un emploi de conseillère en insertion professionnelle, durant 12 ans dans un établissement public. Après ces quelques années, j’ai accepté une promotion de manager toujours dans cet établissement. C’est à ce moment-là que ma descente aux enfers a réellement commencé. Mon surinvestissement, les injonctions paradoxales de la hiérarchie, la quête de la performance et du résultat et celle de la perfection ont semé les petites graines de la recette d’un burnout annoncé.

Certains diront que les choses arrivent d’un seul coup, un beau jour sans crier gare. En ce qui me concerne, je peux dire que je n’ai ni su voir, ni su écouter les signaux que mon corps m’envoyait depuis déjà très longtemps. Trop longtemps coupée de ce corps et de l’écoute de moi-même, j’ai donc ignoré toutes ces alertes : oppressions thoraciques, vertiges, maux de tête, brûlures d’estomac, etc… Lorsque je faisais des examens, les médecins ont tous diagnostiqué un fort niveau de stress. Mais, bien sûr sans accompagner leur diagnostic d’une explication sur les risques d’un stress prolongé. Aussi, je repartais chaque fois en balayant ce stress d’un revers de la main étant donné que cela faisait bien longtemps que je vivais avec. Un peu plus, un peu moins, pour moi c’était pareil. En revanche examens après examens, je croyais de plus en plus que les médecins n’arrivaient pas à me faire le diagnostic réel de ma situation et je pensais vraiment que j’étais atteinte d’une maladie grave que personne ne savait déceler. Je continuais chaque jour à assurer mon travail dans lequel j’excellais et pour lequel j’avais une reconnaissance affichée de ma hiérarchie. Ce qui m’encourageait évidemment à continuer à garder cette position de leader.

C’est un petit événement de trop, on peut même dire avec du recul un détail insignifiant lors d’un stage de formation que je me suis écroulée.

Je n’en pouvais plus, épuisée aussi bien moralement, mentalement et physiquement. Mon médecin a alors établi un arrêt maladie pour burnout. Du repos, rien d’autre ! À ce moment-là, tout s’est écroulé. Mon corps, mon esprit, tout mon être ont alors fait une décompensation telle que je croyais mourir à chaque instant. J’ai vécu des heures sombres et noires, une véritable descente aux enfers en pensant que j’étais arrivée en fin de vie et, bien sûr, en pensant que les médecins n’avaient toujours pas réussi à diagnostiquer la maladie qui me rongeait. C’était le désespoir total, la nuit noire de l’âme.

Pour me sortir de cette situation, j’ai bien sûr mis en place toutes les stratégies et actions que je connaissais et qui avaient toujours fonctionné en temps de crise ou lors d’épreuves dans ma vie.  Hélas ou tant mieux (avec le recul), j’étais arrivée au bout d’un système et j’allais devoir reprendre les rênes de ma propre vie.

J’ai alors mené mes propres recherches au travers de lecture et conférences pour comprendre et décrypter tout ce qu’il m’arrivait. Je suis allée chercher, au plus profond de moi-même, les clés de déverrouillage et de guérison. Ce qu’on ne comprend pas fait peur, il était donc vital pour moi d’appréhender tous les mécanismes qui étaient en jeu pour apprivoiser, dompter et surmonter cette situation mais aussi pour mettre en place les actions nécessaires afin de remettre en état de marche et en équilibre mon corps et mon esprit.

J’ai commencé par rechercher tout ce que je pouvais trouver sur le burnout mais surtout sur le stress. J’ai alors pu comprendre les mécanismes du stress mais aussi les mécanismes du stress post-traumatiques. Ces recherches m’ont permis de comprendre mon corps et de me le réapproprier. J’ai pu à travers cela comprendre à quel point celui-ci est parfait alors que je le prenais pour un ennemi et que j’ai longtemps cru qu’il n’était qu’une machine à mon service.

La quête de soi n’est pas simple, elle est parfois violente, décourageante et inconfortable. Le corps ne ment jamais. Pour ma part, il exprimait simplement un mal-être profond, une perte de sens trop longtemps ignorée, masquée par une attitude de robot bien discipliné. Grâce à toutes ces recherches, j’ai aussi pu mettre des mots sur des maux et j’ai commencé à comprendre que mon burnout n’était pas le fruit de mes quelques années de manager mais bien la conséquence de beaucoup d’années passées à coller à l’image parfaite que la société et l’environnement familial/relationnel attendaient de moi. Enfin, c’est ce que je croyais.

Dans ma démarche, je n’ai pas voulu tomber dans le schéma classique de remettre toutes les fautes sur mon employeur même si certains protagonistes ont eu leur part de responsabilité dans ce qu’il m’arrivait mais je voulais plutôt comprendre finalement pourquoi j’en étais arrivée là, pourquoi j’avais cautionné tout cela sans broncher et pourquoi j’avais finalement accepté l’inacceptable.

C’est ainsi que j’ai remonté le fil de l’histoire en tentant de savoir qui j’étais véritablement. Je me suis alors tournée vers les médecines douces, thérapies alternatives, psychothérapie et tout ce qui a attrait au bien-être et au développement personnel. Je suis allée chercher dans toutes ces méthodes des réponses que la médecine conventionnelle ne me donnait pas.

Je me suis intéressée aux transitions de vie, à la cohérence cardiaque, aux soins énergétiques, aux Fleurs de Bach, à l’acupuncture, à la marche Afghane, à l’hypnose, aux rêves, à la méditation, à la relaxation guidée, la pleine conscience, les huiles essentielles, les pierres, les croyances, à l’alchimie spirituelle et bien d’autres choses encore. Chacune de ces techniques est arrivée à un moment de mon parcours où elle était adaptée. J’ai donc testé beaucoup de choses et je peux dire aujourd’hui que c’est cet ensemble de méthode qui a contribué à ma guérison.

Mais, par-dessus tout, c’est bien ma reconnexion à ma spiritualité qui a œuvré le plus pour mon retour à la lumière.

Le lâcher-prise imposé par le burnout, m’a reconnectée à ma féminité, ma sensibilité, mon intuition et à ma foi. Foi en la Vie et foi en des forces invisibles et subtiles.

J’ai eu durant cette période et encore aujourd’hui énormément de signes, de synchronicités et de rêves symboliques très significatifs. Marie est venue me visiter durant plus d’un an à plusieurs reprises pendant mes rêves. Elle venait toujours me donner une boule de lumière que j’ai interprété comme un signe de guérison. Aujourd’hui, je sais ce que ce signe signifiait.

Car, après 7 mois d’arrêt maladie, j’ai repris en janvier 2016 mon emploi de manager toujours pour le même établissement. Je suis partie en vacances avec mon mari fin juillet 2016. Je devais reprendre le travail le 16 août mais le 15 août, jour de la fête de Marie, j’ai rencontré mon petit miracle de 4 mois, le bébé que mon mari et moi n’attendions plus est arrivé à nous comme par enchantement. Nous avions fait 5 ans auparavant une demande d’agrément pour une adoption. Nous avons obtenu notre agrément mais découragés par les démarches, embourbés dans nos plannings d’activité professionnelle, nous avons au bout d’un an arrêté toutes investigations et nous nous en étions remis au destin. Cinq ans plus tard, et un an après mon burnout, la Vie, l’univers, Dieu, Marie, peu importe le nom qu’on lui donne nous a fait ce cadeau fabuleux sans que nous nous y attendions. Cette petite boule de lumière, c’était au final la Vie, celle que me confiait Marie. La guérison passait par là aussi.

Je crois également qu’elle me remettait l’énergie de la vie.

Je travaille aujourd’hui avec mes mains, la symbolique de cette boule de lumière entre les mains de Marie prends là aussi tout son sens. Durant le burnout, j’ai fait des formations qui m’ont permis de m’installer comme énergéticienne. Ma reconnexion à la spiritualité, à ma sensibilité et à mon intuition me permettent également durant les soins de transmettre des informations aux personnes pour qui je réalise un soin énergétique.

Je ne rejette pas en bloc tout mon parcours avant burnout car il contribue largement aussi à la femme que je suis devenue et j’ai compris qu’il était adapté à mon histoire à un instant T de me vie. Ce parcours me donne aussi beaucoup d’atouts et de force pour pouvoir faire aboutir mes projets et me positionner dans la vie, assumer mes responsabilités, prendre des décisions et mettre en place des actions avec recul et discernement. Mais, il fallait aussi que l’autre partie de moi-même se révèle et remonte à la surface ; la partie féminine, sensible, intuitive et créative. Il fallait aussi que je m’apporte davantage de douceur, que je ne me maltraite plus à coup d’exigences toujours plus fortes, que je ne m’étouffe plus moi-même.

Tout cela est complexe et fascinant à la fois, car en menant cette introspection, en remontant le fil de notre propre histoire, on s’aperçoit que nous sommes non seulement le fruit de nos parents mais aussi d’une lignée que l’on porte en nous, parfois à notre insu. Une lignée inscrite dans notre ADN et dans nos cellules. J’ai appris il y a peu de temps que mon arrière-arrière grand-père était à l’époque un panseur de secrets, il guérissait les maux et les blessures.

Cette épreuve bien que douloureuse m’a ouvert d’autres voies, d’autres expériences.

J’essaie de suivre le chemin qui me semble le plus juste et en accord avec mon coeur et mes valeurs. Finalement, je ne sais pas si je sais véritablement qui je suis vraiment, mais je sais que je suis une femme encore et toujours en devenir au fil des expériences que je traverse, des découvertes que je fais, des rencontres qui se produisent sur mon chemin, des émotions que je vis. Je ne suis plus celle que j’étais hier et je ne suis certainement pas celle que je serai demain.

Je m’accorde aujourd’hui le droit d’être heureuse, malheureuse, gaie, triste, enjouée, désenchantée, sereine, en colère, surprise, déçue, en confiance, dans le doute, etc… Je pourrai continuer encore longtemps cette liste inépuisable. Mais finalement, ce que je retiens de tout ça, c’est simplement que je suis un être humain dans toute sa dimension riche et complexe souvent contradictoire, fait d’ombre et de lumière. Tout cela ne m’empêchera pas d’être encore confrontée à des épreuves et de ressentir de manière encore violente les émotions qui me traverseront.  Mais c’est là toute la puissance de l’être humain : ressentir, être traversé, ÊTRE.

Ma vie a pris un tournant plus éveillé, plus doux, plus rond, plus intuitif, plus féminin. Je suis davantage à l’écoute de moi-même et de mon environnement pour que mon âme continue à chanter encore et toujours, ici et au-delà.

Chrystelle SETTI

Retrouvez Chrystelle sur :
– Son Site : https://www.soin-energetique-var.fr/
– Son Livre : https://www.thebookedition.com/fr/mon-ame-pleurait-je-ne-le-savais-pas-p-375233.html