C’est avec grand plaisir que je vous présente le témoignage de ma Maman qui a assisté à toutes mes transformations… Elle a accueilli mes périodes de doutes, d’isolement à cause du processus que je vivais. Elle a assisté à mes périodes d’écroulement, de colère, de questionnements. Elle a assisté aussi à ma renaissance, à mes changements qui ont été spectaculaires. Elle a accueilli ma différence avec amour, alors que moi je n’osais pas me montrer… Gratitude…

Elle aussi a son propre parcours… Et elle écrit aussi. Oui oui !  Cela doit être dans les gênes !! 

Elle a écrit pas moins de 5 Romans ! 

J’écrivais le mien en même temps que le sien… On ne le savait pas. « Synchronicité » Encore ?

J’ai attendu avant de publier le mien, tellement j’avais la peur au ventre que l’on me juge… Le sien a extremement bien marché dès son lancement… 

Témoignage… 

Bonjour tout le monde,

Voilà… Je me présente. Je suis la Maman de Caroline.

Cela fait un moment que je suis cette page Facebook sans bruit et que les choses qui y sont dites me parlent. Et j’ai donc décidé de témoigner moi aussi…

Pourquoi ? Eh bien parce que je vois plein de témoignages de femmes qui ont vécu des moments difficiles et qui, finalement, par miracle, trouvent aussi une porte de sortie. Et c’est aussi mon cas.

Atteinte par certaines pathologies et par la disparition de proches en un temps très restreint, je me suis trouvée dans un état pas possible. Triste, dépressive et avec l’envie de rien ce qui m’a amenée à prendre certaines médications et à consulter des psychologues. J’étais, tantôt en chien de fusil dans mon lit, tantôt en colère contre la terre entière.

Pourquoi n’y avait-il que moi dans cet état? Les autres étaient actifs, sportifs, entreprenants et moi comme une loque. Une loque lessivée. Comme je voulais comprendre et avoir la maîtrise des choses, je lisais beaucoup de bouquins sur le mal être, les angoisses, la religion, la foi. Ce travail sur moi, comme on dit aujourd’hui, m’a conduite à une plus grande lucidité sans que je puisse dire vraiment que cela m’ait apporté la paix d’autant que j’avais un travail très prenant.

Quand j’ai pris ma retraite, j’ai commencé à griffonner une histoire, puis une autre, puis une autre. J’en suis à mon cinquième livre. Le premier s’appelait, « l’homme qui voulait rester dans son coin ». C’est tout dire. Derrière ce personnage masculin, je me tenais cachée et comme à l’abri des regards.

Pour le cinquième, « l’inconnu du réverbère », je parle d’une femme. Naturellement, cette femme ce n’est pas moi, puisqu’elle est riche, célèbre, jeune et évolue dans le monde médiatique, ce qui n’est pas du tout mon cas, vous pensez bien.

Eh bien, figurez- vous que ce travail de création solitaire a été une véritable révélation. Mon premier livre à été très apprécié et les suivants également. Pour le premier, j’étais tellement peu sûre de moi que je ressentais sans cesse le besoin d’être approuvée par mes proches.

Aujourd’hui, je me réveille le matin, la tête pleine d’imaginaire avec le désir de faire quelque chose. De dire quelque chose. Pas trop sur moi, bien entendu. Je n’aime pas beaucoup les gens qui racontent leur vie. Mais j’étais passée par de telles souffrances physiques et morales qu’il me semblait important de témoigner de la fragilité de l’être, du miracle d’être en vie et d’être enfin sortie du tunnel.

J’aime la vie, ma vie, les échanges que j’ai maintenant avec d’autres grâce à cette nouvelle activité. Je suis plus à l’écoute de ceux que je rencontre. Je suis émerveillée par mes petits enfants que je cajole et auxquels je raconte des histoires quand ils ont peur la nuit. Les petits enfants savent tout. Sentent tout. Ils ont des antennes pour tout capter. Et moi, en vieillissant, je deviens comme eux. Je sens les détresses. Je sens les joies. Je m’émerveille avec eux devant une coccinelle. Je joue à la dînette et je fais les marionnettes avec leurs doudous.

Alors, comme j’aime rire, manger et boire un coup, j’arrive à prendre les évènements de notre société avec plus de recul. À accepter les choses comme elles sont sans vouloir changer le monde. J’arrive à peine à me changer moi-même ! Alors, les autres ! Je les aime aujourd’hui comme ils sont, même si parfois, je les sens durs ou formatés. Je sais aujourd’hui que celui qui est bête ou méchant est sans doute plus malheureux que moi. Lui, je le vois. Lui, ne sait pas que je le vois. Finalement, je finis par l’aimer malgré ses défauts. Il m’arrive parfois de me mettre en colère pourtant. Alors, je dis les choses à ma façon. Sans trop crier. Mais, je dis. Il me faut du temps, mais je dis.

Donc, pour en revenir à ma vie d’écriture, quand je raconte mes histoires, j’ai une sorte de fil rouge bien qu’aucun récit ne ressemble à un autre, naturellement. Mes personnages sont, la plupart du temps, des antihéros du quotidien, c’est à dire des quidams comme vous et moi, qui sont tranquilles dans leur petite vie. Je leur je fais vivre un mini événement qui les amène à des imbroglios et parfois des tsunamis dont ils se sortent avec beaucoup de difficultés.

Nous sommes tous des enfants à qui il arrive des choses pas possibles. Alors, mes histoires me font plaisir. Elles m’amusent parfois à un tel point qu’il m’arrive de me faire rire toute seule. Je me rends compte aussi qu’elles peuvent apporter quelque chose aux autres. De la tendresse. De l’humour. De la vie. Alors, si vous êtes fragiles comme moi, n’ayez pas peur de vous. Foncez. Dansez.Peignez. Écrivez.Créez…

Le monde a besoin de nos graines 😉

Manou Fuentes.

Son dernier livre : « L’inconnu du réverbère » Cliquez-ici

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