Qu’allons-nous faire en ces périodes de fêtes de fin d’année ?

Courir partout et continuer à acheter ?

Au moment justement où nous devrions nous intérioriser ?

 

Nous avons passé une porte comme chaque année,

Celle du solstice d’hiver, du 22 décembre qu’il aurait fallu célébrer …

 

Mais nous sommes-nous vraiment interrogés sur ce que cela signifiait ?

Le 22 décembre  marque le moment comme chaque année,

où la nuit était la plus longue et s’est bien étirée.

 

A ce moment là, le recentrage sur soi devrait être le plus important,

Et nous devrions être de vrais méditants…

Au lieu de cela, que faisons-nous ?

Nous courons partout comme des fous…

 

Le solstice d’hiver devrait être célébré comme la naissance du Dieu Soleil,

Car c’est à partir de là que le soleil va croître dans le ciel :

No-el , le nouveau soleil …

 

Est-ce un hasard, si justement en cette période nous célébrons la naissance de Jésus ?

L’archétype du Masculin, de l’énergie solaire à ses débuts ?

 

La période dans laquelle nous sommes maintenant est propice au recueillement.

Car la nuit est la plus longue et c’est donc le moment d’être patient,

Et de laisser s’installer le silence dans le moment présent.

 

L’hiver, période où Dame Nature est couverte d’un manteau marron,

Est une période où nous devrions plutôt nous recentrer dans le creux de la Terre Mère et de son giron.

 

C’est l’énergie du féminin et de la Terre,

Pas encore l’énergie du Père et de sa lumière.

 

Ce n’est pas non plus le moment de l’action,

De l’extériorisation ou de l’ascension.

 

Cela viendra après,

dans la période du printemps et de l’été.

 

À Noel, Dame nature, dans la profondeur de la nuit, prend peu à peu l’apparence de la mort pour mieux renaître.

Ce n’est en aucun cas une phase, pour aller vers l’extériorisation et le paraître.

 

L’Hiver, toutes les forces de la nature descendent au creux de la Terre- Mère.

Et, si nous étions reliés à cette dernière,

Nous devrions alors être dans une phase de gestation, bien emmitouflés dans nos maisons et nos repaires.

 

Au lieu de cela, nous sommes poussés à agir,

Pour nous remplir.

 

Cette période devrait être celle d’un dépouillement et d’un abandon

De ce qui fait obstacle à notre lumière et notre évolution.

 

Cela devrait être un temps pour laisser germer dans la profondeur de son antre ce qui aurait besoin d’éclore en temps voulu,

Pas pour courir dans les magasins pour accumuler encore plus de superflus.

 

Nous sommes poussés à tout faire de travers,

Et nous prenons le temps des cycles et de la nature à l’envers.

 

Il n’est pas étonnant que nos corps pleurent dans ces instants ; ou que nous soyons souvent assaillis

Par des gastros et des grippes, pour signifier l’aberration de cette frénésie et de nos corps envahis.

 

En ces périodes de fin d’années, pour faire du bien à nos corps, et être en accord avec la nature et son évolution ;

Retournons dans la Terre, au creux de la Déesse Mère et de son Giron …

 

C’est le temps de la nuit,

De l’inspir, de la grotte et du puits…

 

Soyons en réception

Et dans la gestation de nos créations.

 

Il sera bientôt temps de faire sortir nos graines du creux du ventre de la terre mère,

Mais le temps propice pour cela n’est pas avant le printemps et l’avènement de son ère.

 

Car à cet instant le soleil commencera à prendre le dessus sur la nuit ;

Et la graine de nos créations pourra s’extérioriser et entrer dans sa phase d’action pour suivre son élan de vie.

 

Mais Noël, c’est une phase de latence…

Apprenons donc la patience et la science du silence.

 

 

 

CAROLINE GAUTHIER

Auteur du Roman Initiatique « Au Nom du Corps » : Cliquez ici