AVANT DE CONNAÎTRE LE JEU DU PHÉNIX : 

Fin 2011, ça fait plus de 8 ans que j’ai été diagnostiquée d’une maladie de Parkinson, mon état de santé est de plus en plus inquiétant, je cherche partout pourquoi je suis malade en me disant que si je comprends le mécanisme de mes maux, que je mets des mots sur mes maux, j’irai mieux. Alors je cherche, je cherche encore, je me documente, je frôle la folie tellement que cette jumelle maléfique comme je l’appelle me ronge le corps et le cerveau. Je crie haut et fort que je m’en sortirai, rien à foutre de sembler folle, je veux la vaincre, la combattre, la tuer cette putain de saloperie !

Je m’éloigne des autres, je chamboule tout, c’est la débandade dans mon couple, je reste des heures à surfer sur mon ordi pour trouver des réponses à toutes mes questions, je sens que je me fane, j’ai l’impression que je vais bientôt m’éteindre si je ne trouve pas un remède, un antidote qui ne ressemble à aucun autre.

Plus je me documente, plus mon esprit tourbillonne, mes proches ne me reconnaissent plus, ma jumelle maléfique prend le pas sur moi, elle me divise, me morcelle, je ne sais plus quel chemin prendre ni à quelle porte frappée, je suis perdue et je n’accepte l’aide de personne, je veux m’en sortir moi-même, comme une grande ! Personne ne peut me comprendre, c’est ma merde et je ne veux pas la partager ! Je suis en colère, pourquoi moi ? Pourquoi si jeune ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Je suis insomniaque, je ne vis plus que dans ma tête, mon corps est devenu un fardeau, je ne veux plus le sentir, d’ailleurs je ne sens plus rien, je reste imperméable au chaud, au froid, au mal, je me déconnecte complètement de mon corps.

A force de recherches, je vois le complot partout, j’ai l’impression d’être néo dans Matrix, j’ai pris la pilule rouge et maintenant que je suis passée de l’autre côté du miroir j’ai du mal à revenir dans la réalité ! J’ai suivi le lapin blanc dans son terrier direction le centre de la terre, la tête en bas.

Et puis, dans ma chute, je tombe par hasard sur le jeu du phénix que j’achète pour mon neveu à Noël, il veut tirer les cartes comme sa tata ! Le jeu est trop compliqué pour ses 10 ans alors j’hérite du jeu.

Comme j’écris des slams pour cracher mes maux sur le papier, un collègue me dit « tu écris comme Keny Arkana », comme je ne connais pas je me penche sur l’artiste et là, je me prends une claque dans la gueule. Ca me parle, ça me démange, je veux comprendre ces synchronicités (mot dont j’ignore la signification à l’époque)

Là, je plonge à corps perdu dans le jeu, ses rouages, ses origines, les messages cachés, les symboliques… Mes proches s’inquiètent, pensent que je suis dans une secte illuminati, que je me drogue alors que je ne prends que la dopamine prescrite par mon neurologue.

Un nouveau vent de folie souffle dans ma vie, j’imagine l’apocalypse, la fin du monde mais pas celui de tous en fait, le mien.

J’ai dégringolé un soir d’hiver, j’ai voulu toucher les étoiles et en allant vers le soleil je me suis a brûlé les ailes. Le phénix est passé, je meurs pour mieux renaître.

« Tant de mal a été fait, peut-on soigner les plaies en les niant
Non, ton grand cœur émane des blessés
La guérison vient du pardon, oui c’est vrai
Mais pour pardonner faut aussi que chacun reconnaisse ses méfaits
Ici le tortionnaire te parle de haut, te Traite de fou
Insulte tes rêves et tes racines, s’acharne sur le peu qui reste debout
Interminable serait la liste, mais comprend le vrai problème
Guéris-toi d’abord car le monde est d’abord en nous-mêmes
C’est ce que la vie m’a enseigné dans mon calvaire
Planète bleue, arrivée un 20.12 oui j’ai pleuré la Terre

Dans des révélations, pourtant tout semble brouillé
Embourbé mais qui part en quête finira par trouver
Partout les mêmes masques sur les cœurs
C’est parce que ça aime trop sa coquille que ça refuse d’éclore
Eclore c’est douloureux mais l’ange m’a dit c’est pas trop tard
Dis-leur que petite graine deviendra baobab »

Keny Arkana – Entre les lignes #2 : 20.12

QUAND J’AI COMMENCÉ À JOUER AU JEU DU PHÉNIX :

Le jeu m’a donné la fureur de vivre, le désir intense d’être vivante, de transmuter le feu que j’avais en moi. Cette volonté je l’ai diffusé autour de moi par le biais de l’empathie, je me connectais aux autres comme si l’espace d’un instant j’étais eux.

Cette confiance apaisée dans l’avenir me donna la certitude que je devais plutôt me battre avec ma maladie et pas contre elle. J’ai ressenti la puissance qu’elle m’avait donnée, cet instinct de survie que l’on a quand on pense qu’on va mourir. Ce lâcher prise m’a fait prendre conscience que cette jumelle maléfique, cette part d’ombre n’était pas extérieure à moi mais en moi et qu’elle aussi avait besoin d’amour. Mon égo, mon diable intérieur a cessé de me dicter les règles du jeu, mon jeu à moi c’est l’affirmation bienheureuse de ma singularité. Je ne suis plus malade, je suis moi avec mon ombre et ma lumière, avec mon choc et mon charme, avec mon anima et mon animus… Je suis un, nous sommes un, enfin je peux célébrer mon appartenance au genre humain avec ses forces et ses faiblesses. Pour ne pas retomber dans la folie, je sais que mes pensées façonnent ma vie et les flammes du jeu illuminent mes pensées et m’éclairent sur mon besoin essentiel : rêver, transformer l’onde de choc en l’onde de charme. Je m’accepte dans ma folie, elle fait partie de moi, de ma vie, ne pas me juger, c’est atteindre un but que je me suis fixé : me relever, me mettre débout même les pieds dans la boue je vois les étoiles jusqu’au bout. Je veux prendre de la hauteur, même si j’ai du mal à avancer, je bouge quand même car le mouvement c’est la vie. Mon objectif : m’ancrer pour relier la terre au ciel pas seulement avec mon esprit mais aussi avec mon corps. J’apprends à aimer mon corps pour donner à mon âme l’envie d’y rester. J’ai trouvé mon chemin : el camino del corazon.

J’ai appris que la nature ne fait rien en vain et que ce qui m’arrive est une stratégie mise en place par la vie pour qu’elle reste en moi.

« La Part D’ombre »

Un vieux vent au bord de la mer je m’assois pour regarder devant
pour sentir, pour me taire écouter les secrets du vent
c’est alors qu elle s’est avancée elle s’est assise à côté de moi
d’un air sûr, elle s’est présentée: je suis ta part d’ombre souviens toi.

oh ce soir-là, au bout du mystère côté pile, coté face
ma part de paix et ma part en guerre se sont regardés en face,
trop longtemps en douleur l’une contre l’autre elles ont régné
trop d’excès, trop de pleurs et si ce soir elles s’accordaient.

ma part d’ombre était revenue, est ce qu’elle était là pour négocier.
moi longtemps j’avais cru, qu’elle finirait par se lasser
cette âme blessée d’ores et d’avant je la prends dans mes bras en douceur
je n’entends plus le bruit du vent maintenant j’entends battre mon cœur.

oh ce soir-là, au bout du mystère côté pile, coté face
ma part de paix et ma part en guerre se sont regardés en face
trop longtemps en douleur l’une contre l’autre elles ont régné,
trop d’excès, trop de pleurs, et si ce soir elles s’accordaient.

moi je suis le jour comme la nuit, je sens ce besoin d’équilibre,
la chaleur et la pluie, le silence et le bruit entre ombre et lumière je me sens vivre.

Arrivant au bord de la mer, je m’assois pour regarder devant,
pour sentir, pour me taire écouter les secrets du vent.
c’est alors qu’elle s’est avancée, pour s’asseoir à coté juste là,
c’est moi qui lui est parlée: « je suis ta part de lumière suis moi »

Chantée par ZAZ écrit par Fabien Marsaud (Grand Corps Malade)

Je me sens donc investie d’une mission : devenir une guerrière de la lumière !

Je suis une parque in sun, une fée du soleil, je suis une fée nix, une sorcière (une fée contrariée) de la nuit.

Ange versus Démon 

Un guerrier sait qu’un ange et un démon se disputent la main qui tient l’épée. Le démon dit : « Tu vas faiblir. Tu ne vas pas savoir quel est le bon moment. Tu as peur. » L’ange dit : « Tu vas faiblir. Tu ne vas pas savoir quel est le bon moment. Tu as peur. » Le guerrier est surpris. Ils ont dit tous les deux la même chose. Puis le démon continue : « Laisse-moi t’aider. » Et l’ange dit : « Je t’aide »

 À ce moment, le guerrier comprend. Les mots sont les mêmes, mais les alliés sont différents. Alors, il consacre sa victoire à Dieu. Et, avec la confiance des vaillants, il choisit la main de son ange.

Manuel des guerriers de la lumière – Paulo Coelho

VANINA ET SON PHÉNIX AUJOURD’HUI

Aujourd’hui, je ne fais qu’un avec le jeu, en symbiose avec lui, il est moi, je suis lui, c’est exaltant de disparaitre en lui.

Ce sont ces déchirures qui font de moi cette femme, les fêlés laissent passer la lumière et c’est en jouant au jeu du Phénix que je veux devenir une éclaireuse de vie, passée pour celle qui aide l’autre en allant vers lui pour enchanter sa vie. J’incarne l’alchimiste , j’ai trouvé un langage qui va au-delà des mots à travers les flammes du jeu.

Mon pseudo depuis que les avatars existent c’est JOYEHOPE et c’est aujourd’hui que j’en comprends le sens et la puissance de ce mot. Ma flamme, mon énergie naturelle c’est l’étoile, la source, la fée symbolisée non seulement par le jeu du phénix dans la Source et dans le tarot de Marseille L’étoile.

L’espoir est le maître mot qui symbolise cette carte. Comme l’étoile du berger, elle guide vers un avenir meilleur. C’est une carte constructive si elle est bien vécue, mais attention aux illusions… L’étoile n’est pas un aboutissement, juste un passage qui ne souffre pas la stagnation. L’étoile, de par sa structure, symbolise le triangle d’air : verseau-balance-gémeaux .

La lettre hébraïque relative est le phé, organe de la parole dans son sens magistrale . C’est la Madeleine du Christ . La Source , l’eau régénératrice de la purification , la connaissance évolutive et généreuse qui ne s’englue pas dans l’encyclopédie purement formelle et descriptive , c’est l’eau-vive.

Comme dit l’Alchimiste de Coelho, certaines fois il est impossible de contenir le fleuve de la vie.

En cela réside la force de l’eau: jamais un marteau ne peut la briser, ni un couteau la blesser. L’épée la plus puissante du monde est incapable de laisser une entaille à sa surface. L’eau d’une rivière s’adapte au terrain, sans jamais oublier son objectif : la mer. Ténue à sa source, elle acquiert peu à peu la force des fleuves qu’elle rencontre. Et, au bout d’un moment, son pouvoir est total.

Je me sens Licorne, virginale, médiatrice, je connais l’importance de mon intuition. Je tente de déchiffrer les signes que je reçois, je sais que je ne suis pas folle, que c’est la source de mon charme, je suis imperméable aux critiques que je reçois « tu vis dans le monde des Bisounours, tu es perchée, redescends sur terre ! » mais je sais que mon intuition est pure et que je peux la canaliser en acceptant de recevoir des messages, alors je continue d’écouter le vent et de parler aux étoiles.

J’ose me perdre dans les méandres         du labyrinthe de la vie et de revenir au point de départ car je comprends que la répétition des expériences a une unique finalité : m’enseigner ce que je n’ai pas encore appris.

J’ai besoin de me dépasser, d’être un funambule pour me sentir exister, jamais la routine n’a pu soulever des montagnes, ce défi d’existence est comme une occasion de me transformer.

En avançant lentement, mes pas deviennent fermes, je sens que je participe à un moment décisif de l’histoire de l’humanité et que je dois me changer moi-même avant de transformer le monde. Pour cela, je citerai les propos de Lanza del Vasto : « une révolution a besoin de temps pour s’installer ». Ne pas cueillir le fruit quand il est encore vert. On peut renoncer aux fruits un temps, mais ce renoncement ne signifie pas que l’on soit indifférent aux résultats.

Croire à la persévérance car c’est la noblesse de l’obstination.

J’ai compris que les injustices arrivent et que je me suis vu brutalement impliquée dans des situations que je ne méritais pas à des moments où je ne pouvais pas me défendre. Dans ces moments là, je resterai silencieuse, pour ne pas dépenser pas mon énergie en vaines paroles ; mieux vaut que je garde mes forces pour résister, être patiente, et ne pas oublier que Quelqu’un me regarde. Quelqu’un qui a vu la souffrance injuste et ne s’en satisfait pas.
Ce Quelqu’un donne, me donne ce dont j’ai le plus besoin : du temps. Tôt ou tard, tout recommencera à conspirer en ma faveur.
Je suis sage, je m’appelle Vanina (ou Jeanne) et mon prénom signifie, la grâce de l’eau qui chasse la tristesse.

De l’impératrice Vanina, je deviens la papesse Jeanne, je suis la Perséphone de la mythologie grecque je suis la jeune fille et la femme qui vient des enfers où vit Lucifer le porteur de lumière.

Je suis votre éclaireuse de vie, la sagesse femme qui fait jaillir en vous toute votre lumière !

VANINA

Pour connaître le jeu du Phénix : Cliquez ici