Delphine Thiercelin, auteure du livre « Une flamme pleure : ou la parole délivrée », co-auteure du magnifique « Oracle de Cristal », où chaque carte tirée parle à nos sens et à notre âme. C’est elle, la fameuse voyante dans mon livre « Au Nom du corps ». Elle a changé ma vie…

Ici, elle témoigne… Gratitude à elle…

 

Je profite de cette page qui m’est offerte par Caroline, une rencontre d’âme et de cœur, pour parler du lien qui unit mon corps à mon âme…

Il y a un endroit où mon corps et mon âme cessent de se vivre comme ennemis ; où mon corps cesse de vouloir éjecter cette chose qui le maintient en vie ; où mon âme cesse de vouloir s’échapper de ce corps qui l’emprisonne et la réduit.

Il y a un endroit où mon âme se sent vivante et où mon corps jouit de se sentir en vie. Il y a un lieu en moi qui tisse peu à peu une histoire d’amour entre ma part divine et mon humanité.

Ce lieu, c’est l’espace sacré de mes émotions !

En fait, c’est comme si j’avais peu à peu appris à fonctionner sur mes trois corps qui m’ouvrent l’espace sur l’infini de la vie.

Il y a le corps de mon âme, le corps de mon corps et le corps de mon cœur.

Ce dernier, le corps de mon cœur est mon corps d’émotion. Il est comme un cadeau divin offert à ma vie pour faire le lien entre mon corps et mon âme qui semblent parfois si étrangers et réfractaires l’un à l’autre !

Le corps de mon coeur est comme un scotch double face qui épouse les parois internes de mon corps physique et les parois subtiles de mon âme. Il fait le lien entre mon corps physique qui se laisse traverser par l’histoire de mon corps et porteur de toutes mes mémoires d’incarnation, et le corps de mon âme porteur de tous mes liens avec le subtil.

J’ai longtemps essayé d’échapper au corps de mon cœur. Il me faisait peur, car traversé tout à coup par des sensations inconnues, des émotions enfouies.

Mon corps d’émotion, j’ai essayé de le fuir ; puis j’ai essayé de le guérir ; et enfin, j’ai accepté simplement qu’il soit, qu’il sente et enrichisse ainsi ma vie !

Ce corps est mon lieu sacré, ma chapelle ardente, mon trait d’union pour que je ne vive plus mon incarnation comme une séparation.

Je suis émotionnelle, émotive, émue, bref, vivante ! Et là est ma richesse, mon élixir !

Je ressens la vie à travers les émotions qui me traversent et qui sont l’interface subtile entre mon âme et mon corps.

Plus je l’accepte et plus s’ouvre le ressenti, le senti de ce qui ne se voit pas. Ma peau, mes sens deviennent ce à travers quoi j’écoute ce que me dit la vie.

J’aime sentir ; j’aime tout sentir. J’aime sentir le chagrin m’envahir quand l’amour manque, la colère me saisir quand l’amour faillit et le rire de dieu me brûler quand l’amour s’invente juste. J’aime sentir… Et sentir, c’est habiter mon corps et accepter qu’il soit habité de tout ce que je ressens. Laisser le souffle de la vie inspirer mes jours.

J’aime sentir la vie embrasser mon coeur et lui permettre d’habiter peu à peu tout mon corps, comme si la vie soufflait en mon âme recroquevillée au-dedans , qu’elle l’épanouissait, jusqu’à ce qu’elle épouse tous les recoins de mon être.

J’aime sentir mon âme vibrer dans mes mains, dans mon sexe, dans mes pieds ; que mon âme inspire ma vie et que ma vie en soit rendue plus vivante chaque instant.

Mon âme n’a ici bas qu’une manière de se sentir vivante, c’est d’être connectée à mon corps via mes émotions…

Mon corps émotionnel, le corps de mon cœur est le lieu de jonction entre ma vie subtile, la vie de mon âme et ma vie terrestre, la vie de moi.

Mes émotions tissent des fils entre tous mes « moi », toutes mes dimensions ; et j’apprends à danser ma grâce d’être vivante sur ses liens sensibles, tendus entre terre et ciel.

Chemin de beauté, vertige, plus j’habite mon corps et plus je me sens habitée de mon âme.

Je ne cherche plus à échapper, à arracher mes protections, mes murs érigés entre moi et le monde pour ne pas souffrir. Je laisse mon âme les caresser jusqu’à ce que mes carapaces deviennent sensibles à ce qui les touche de l’extérieur, à ce qui les émeut de l’intérieur.

Je suis le lieu de rencontre entre le dedans et le dehors, entre moi et l’autre ; et mes émotions racontent cette histoire d’amour entre ce qui semble si étranger : le fini et l’infini, le corps et l’âme, l’humain et le divin.

Et je sens l’air qui circule entre dedans et dehors… une respiration, le souffle de dieu qui crée en moi la vie.

Bref, j’ose dire en cet instant que je veux que la vie me bouleverse, me chamboule, m’invente, m’ouvre, qu’elle m’affecte et m’émeuve. Je l’accueille en mes corps, dans ce corps de mon coeur qui seul sait unir , harmoniser, créer du lien entre le visible et l’invisible, entre mon corps et mon esprit, tout ce que je suis !

Mes émotions me permettent de sentir ce qui vient du dehors et ce qui est touché du dedans. A travers elles, j’emprunte le chemin d’une vie accordée à ce qui me fait vibrer.

J’ose dire que je veux être touchée en plein cœur et qu’en cela seule la vie vaut d’être vécue, corps et âme !

Et j’ose écrire et donner à lire cela, sachant que dans le secret de nous se murmure la même prière… d’une âme faite femme, d’une âme faite homme pour donner à sentir ce que veut dire aimé et être aimé.

Bien sûr, que seraient tous ces mots s’ils n’étaient rattachés à une expérience intime profonde ?

Je me souviens… Je me souviens de ce « bug » de l’an 2000, de cet instant ou mon corps émotionnel a subitement adhéré à mon âme, inconnue jusqu’alors.

Je suivais à l’époque et pour la première fois de ma vie un enseignement en développement personnel pour ouvrir mon cœur…

Mon cœur, je le sentais depuis enfant. Il était rattaché à mon corps. Je vivais mes émotions. Je pleurais. Je tremblais. J’étais si souvent chagrine…essayant de lutter pour faire la vie belle malgré les épreuves.

Mon âme, je la sentis ce jour-là… Mes émotions furent baignées d’amour sans condition ; mon coeur en fut pour toujours bouleversé. Un rire de feu m’a envahie et je me suis sentie comme au-delà, au-delà de mes peurs, de mes enfermements.

J’ai ri à en perdre le souffle et j’avais la sensation profonde qu’autre chose riait à travers moi, me laissant toute vibrante d’un ailleurs joyeux, serein et infiniment aimant…

Ce jour-là, je sais que le scotch à double face de mon coeur, collé depuis ma naissance à mon corps, a adhéré d’un coup, d’un seul à mon âme, et pour toujours !

Depuis, je sais que tout ce que je sens me parle d’ici et d’ailleurs, de ma vie d’ici et de mes vies d’ailleurs, de mon corps ici, et de mon âme aussi !

Et je vis double ! je suis vivante et je sens !

DELPHINE THIERCELIN

Site internet : http://www.parole-intime.com

Livre : « Une flamme pleure : ou la parole délivrée »

Cartes : Oracle de Cristal, éditions Exergue